La poésie : recherche du beau

« LA POESIE : RECHERCHE DU BEAU Le socle de la création poétique est la faculté du poète de jongler avec les mots, l’art de bâtir tout un univers merveilleux grâce aux ressources de la langue.

Le poète, par un travail acharné sur les mots, sur la mesure des vers, sur les images est à la recherche d’une harmonie sonore, visuelle, rythmique.

Le poète est ainsi considéré comme un magicien des mots, un jongleur de syllabes dont la seule finalité est d’atteindre la perfection formelle.

Gautier déclare dans ce sens : « j’aimerai mieux avoir mon soulier décousu que mon vers mal rimé ».

Son poème « l’art » témoigne d’une absolue perfection dans la forme.

J.M de HEREDIA magnifie la forme poétique dans son recueil Les trophées où dominent les couleurs éclatantes et la préciosité du lexique.

Leconte de Lisle, dans les poèmes barbares, grâce à une féerie verbale, arrache le lecteur le plus résistant à ses attaches pour le projeter dans la rêverie. Mallarmé, figure mythique du symbolisme, s’est lui aussi fait remarquer comme un artiste soucieux avant tout de faire triompher l’esthétique sur le sens.

Il déclare dans ce sens : « il n’y a que la beauté et elle n’a qu’une expression parfaite : la poésie ».

Joubert ajoute : « en poésie, les plus beaux vers sont ceux qui s’exhalent comme des sons et des parfums » A l’image de Mallarmé, les écrivains symbolistes accordent une grande importance à la beauté du langage, à la musicalité du texte poétique.

C’est ce qui pousse Verlaine à proposer « de la musique avant toute chose », une manière de faire comprendre que la poésie se fait beauté et harmonie et à ce titre elle est considérée comme un art au même titre que la musique et la peinture.

Cette conception est partagée par Senghor selon qui : « le poème n’est accompli que s’il se fait.... »