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Chapitre 1 - La poésie - Les Contemplations de Victor Hugo Texte n°2 “Melancholia”

Publié le 19/11/2023

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« Chapitre 1 - La poésie - Les Contemplations de Victor Hugo Texte n°2 “Melancholia” Introduction Victor Hugo est un célèbre écrivain français du XIXème siècle, considéré comme le chef de file du mouvement Romantique.

Passé 1850, il est au sommet de sa renommée mais il est contraint de s’exiler suite au coup d'État mené par Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, dont le poète est un opposant farouche.

Il s’installe alors pendant de longues années dans les îles anglo-normandes, d’abord à Jersey puis à Guernesey.

Sa production littéraire y est très féconde et intense. Il écrit notamment Les Contemplations durant son exil, et ce recueil n’est en aucun cas exempt des causes qui lui sont chères.

En effet Hugo, homme politique, a trouvé en partie l’inspiration dans les combats qui lui tiennent à cœur. Ici, nous allons étudier un extrait de “Melancholia” ; Hugo y évoque le travail des enfants, qu’il fustige, à une époque où il est parfaitement normal de commencer à travailler très jeune. Problématique : Comment, dans ce poème engagé, Victor Hugo peint-il le tableau pathétique et polémique du travail des enfants ? Mouvements du texte : II. I.

Vers 1 à 16 : Le réalisme de la description renforce le pathétique des enfants au travail, que l’on suit du regard… Vers 17 à la fin : … description prolongée par l’intervention polémique du poète révolté, qui proclame sa conception du travail Grands enjeux du texte à prouver : 💧 Registre pathétique : la représentation des corps souffrants des enfants, ainsi que leur souffrance morale. 🥀 Registre tragique : La destruction des corps et des esprits (mort de la vie, destruction de leur enfance). 🏭 Le caractère historiquement véridique de la situation qui représente une réalité du XIXème siècle. 😤 L’intervention du poète et sa colère (registre polémique) contre les responsables de ce travail horrible + la malédiction biblique (Hugo est croyant). ✔️ Un texte à vocation argumentative pour émouvoir et faire changer les mentalités. 💧 “Melancholia” SECTION I __________________SECTION I.__________________ Titre > fait songer au registre pathétique.

La “mélancolie” est au XIXème siècle un terme ● fort qui représente une grande tristesse.

Il est surprenant vu le sujet du poème. Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Usage des interrogations rhétoriques : elles visent tout de suite à culpabiliser le ● V.

1 à 3 : Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? lecteur qui sait qu’on les fait travailler.

Peut-être même que certains lecteurs de l’époque Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ? emploient ou forcent leurs enfants à le faire.

On le sent aussi sur l’adj “seules” qui nous Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ; accusent un peu : “comment ça vous laissez partir vos petites filles seules ?” Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement ● V.

2 : Périphrases pour désigner les enfants qui en font un premier portrait rapide, et qui sont Dans la même prison le même mouvement. en début de vers.

Ils sont désignés d’abord par leur jeunesse “ces enfants”, puis, avec “doux Accroupis sous les dents d'une machine sombre, êtres pensifs”, nous avons un portrait moral élogieux et entièrement positif.

Cela fait Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre, contraste avec ce que l’on fait subir à ces enfants et renforce donc le pathétique Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Les circonstanciels de lieu et de temps sont vraisemblables pour l’époque : nous ● V.

4 : . Ils travaillent Tout est d'airain, tout est de fer. voyons la réalité de ce travail ! Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue. ● V.

5 et 6 : La rime montre ce mouvement en jouant avec le rythme car la rime est un son Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue. répété, tout comme ces enfants répètent des mouvements. Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. ● V.

9 et 10 : Rythme brisé avec un rejet mimant la violence même du terme qui semble Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! absurde à Hugo.

Le verbe vient aussi résumer tout ce que le poète a décrit jusqu’ici. On : « Petits comme nous Ils semblent dire à Dieu peut aussi le comprendre comme l’excuse ou l’explication des parents : “ils travaillent”.

La sommes, ponctuation forte (un point) à cet endroit du vers est normalement interdite (on ne finit pas Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! » une phrase au milieu d’un vers).

Quand un poète le fait, c'est toujours pour traduire une certaine forme de violence (car c’est une violence faite au vers). ● V.

14 : Le terme “destin” donne une dimension fortement tragique : cela signifie qu’ils n’ont aucun choix, il y a un côté fataliste et très pessimiste sur leur avenir.

Ces vers montrent ainsi que.... »

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