Analyse d'art: Léonard De Vinci (1452- 1519), La Vierge, l’Enfant Jésus et Sainte Anne

« analyse méthodique d’un corpus d’œuvres et réflexion sur certains aspects de la création artistique Axe de travail : le dessin, ses espaces et ses gestes Comment la variété des utilisations du dessin se perçoit dans une œuvre? Nous essayerons à travers l'analyse des pièces de Léonard De Vinci (1452- 1519), La Vierge, l’Enfant Jésus et Sainte Anne qui est une oeuvre à part entière (I), mais avec une construction de l’oeuvre preparative (II) et Jean Tinguely, (1925-1991), Méta-Matic N° 10 , une oeuvre symbole de la modernité (I), avec un usage du dessin technique (II). Avec sa pièce “La Vierge, l’Enfant Jésus et Sainte Anne, 1503-1519” Léonard De Vinci propose une huile sur bois, (168 x 130 cm).

Ce tableau se compose de deux zones chromatiques emboîtées, l’une aux couleurs chaudes : la robe de la Vierge, le sol comme l’environnement naturel immédiat, et l’autre de couleurs froides, le ciel, la montagne, les eaux et le manteau de la Vierge. Quant aux lignes de forces, l’architecture du tableau, la disposition des personnages fait deviner un triangle familial dont Sainte Anne, la grand-mère du Christ, forme le sommet.

S’ajoute un axe vertical partant de son visage a son pied.

S’inscrivent également dans cet espace triangulaire l’entrelacement des courbes formées par les membres, épaules et bras des personnages.

Les souris si doux nous font notamment penser à celui de la Joconde, l’idéal de la beauté. Derrière ce tableau harmonieux un procédé de dessin préparatoire est présent, une forme de scénario.

Ici l'œuvre est le résultat d’une élaboration méthodique ayant pour but une représentation purement symbolique de la famille sacrée, réunissant trois générations saintes car normalement si l’on en croit les textes religieux, Anne serait morte avant la naissance de l’enfant Jésus.

Toute la construction de l'œuvre est donc le fruit d’un procédé de dessin préparatoire avec la mise en valeur du sujet (contraste, mise en scène, forme …). Le regard du spectateur se place alors naturellement au centre du tableau où se trouvent les deux femmes, notre attention est ensuite guidée par ces dernières vers la droite de la composition, où se situe le Christ. L'œuvre de Jean Tinguely “ (1925-1991), Méta-Matic N° 10”,réplique de 1990 est une machine à dessiner.

L’œuvre est faite de métal, papier, crayon feutre.

Le dessin produit par la machine à dessiner varie selon la manipulation de la machine, la pression du traceur sur le papier, le colorant, le médium choisi, la qualité du papier… Les Méta-matics, associent esprit constructif et sorte d' expressionnisme » organique, presque corporel, combinant modèles du Stijl ou du Bauhaus – mais aussi peintures aux formes élémentaires de.... »