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Y a-t-il un mythe de la science ?

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« Termes du sujet: SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.

Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. Mythe Du grec muthos, « récit, légende ».

Récit fictif relatant en particulier l'origine du monde, et permettant ainsi d'organiser, au sein d'une société, la compréhension du réel et de justifier l'ordre naturel et social du monde. Introduction : « C'est scientifique » semble signifier « c'est vrai, ça ne peut pas être autrement », comme si la science était la seule garante de la vérité ; cependant, la science fait elle aussi des erreurs. Un mythe est un récit sur les origines du monde et sur la place de l'humanité en lui qui se transmet de génération en génération, de ceux qui savent à ceux qui ne savent pas.

Aujourd'hui, on admet généralement que le monde est né dans le « big bang », on tient pour acquise cette naissance du monde par ce que les scientifiques, ceux qui savent, nous le disent.

Tout se passe donc comme si on nous racontait un mythe. La science s'oppose au mythe par ce qu'elle n'explique pas le monde par des images mais par des lois.

En exposant des lois nécessaires, elle apparaît comme ce qui nous dévoile la vérité contre les images contingentes des mythes qui ne sont que des fables relatives à des traditions dépassées. Cependant, notre foi en la science peut apparaître comme la même foi que l'on a envers les mythes.

En effet, il s'agit d'une foi qui n'a rien à voir avec la science elle-même mais qui consiste à projeter en elle nos espoirs et notre besoin de croire à une vérité donnée par une autorité supérieure. Problématique : La science semble avancer en découvrant rationnellement le réel et en brisant les images du mythe, cependant, cette image de la science semble elle-même être un mythe. I : La science contre le mythe 1) Les physiologues grecs sont considérés comme les premiers représentants de l'esprit scientifique : ils ont cherché à expliquer le monde par des lois de la nature plutôt que par les mythes traditionnels.

La science semble donc être née contre le mythe. 2) Auguste Comte a dressé un tableau du développement de l'esprit humain : Il y a d'abord eu un « âge théologique » ou mythologique, le temps d'Homère et des dieux grecs.

Puis vient un « état métaphysique », celui des philosophes grecs, de Platon et d'Aristote.

Enfin, l'humanité se délivre de toute superstition et entre dans « l'état positif », celui du règne de la science. 3) On peut considérer les mythes comme ce que Gaston Bachelard appelle des « obstacles épistémologiques », c'est-à-dire des explications données du réel, des images héritées de la culture, qui empêchent l'esprit du scientifique de découvrir, de s'interroger. II : Les mythes de la science 1) Le mythe du progrès : l'idéologie « positiviste » a cru que la science permettrait un progrès linéaire de l'humanité qui guiderait peu à peu celle-ci vers un paradis terrestre.

Le grand représentant et le théoricien de cette idéologie est Auguste Comte (cité en I, 2).

La science apparaît comme le sauveur de l'humanité et comme sa destination métaphysique, nous sommes dans un mythe. 2) La science comme connaissance de la vérité : « c'est scientifiquement prouvé » apparaît aujourd'hui comme le plus fort argument d'autorité pour attester de la fausseté ou de la vérité d'une proposition.

Cependant, l'épistémologie a montré que la science a une histoire et que la vérité scientifique est déterminée par des facteurs historiques extérieurs à la science elle-même. 3) Pour Nietzsche, il y a une foi dans la science qui est au fond la même que la foi dans la religion : c'est la croyance à une vérité nécessaire et transcendante.. »

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