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Une oeuvre d'art se contente-t-elle d'imiter ?

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« Termes du sujet: Réalité / Réel : Réalité: * Caractère de ce qui a une existence concrète, par opposition aux apparences, aux illusions ou aux fictions de notre imagination. * Ensemble des choses et des faits réels. Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel). * Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité). AIDE FOURNIE PAR L'ELEVE: Vous pouvez ici partir simplement de la notion d'imitation.

Imiter c'est s'attacher à reproduire, généralement de la manière la plus fidèle possible, quelque chose.

L'imitation peut alors porter sur deux « objets » différents en ce qui concerne l'art.

Il peut s'agir de l'imitation d'autres œuvres d'arts ou de l'imitation de ce que l'œuvre reproduit.

En ce qui concerne l'imitation d'autres œuvres, on peut sans doute assez rapidement répondre à la question.

En effet, le faussaire n'est pas vraiment l'artiste.

Il est certes celui qui a de grandes capacités, mais il n'est pas celui qui crée.

Or, la notion d'œuvre d'art semble être difficilement dissociable de la notion de création ou tout au moins d'originalité.

Ici, les analyses de Kant sur le génie et déjà abordée dans de nombreux autres sujets peuvent vous être utiles.

Mais la question devient tout autre lorsqu'il ne s'agit pas de l'imitation d'autres œuvres, mais de l'imitation de la nature.

Cette question a été abordée dans l'espace « Dossiers » dans un dossier intitulé « l'art, imitation de la nature ? (Platon et Léonard de Vinci) » .

Il s'agit alors de se demander si l'art n'est pas une imitation de la nature.

Analysez alors les positions de Platon qui montre en quoi l'artiste n'est q'un illusionniste qui s'attache, par son travail à feindre la réalité.

A partir de ces différents points abordés, vous pouvez vous reporter aux analyses de Hegel lorsqu'il montre que ce n'est pas l'art qui imite la nature mais la nature qui imite l'art.

Hegel s'attache alors à montrer que si le but de l'art est d'imiter la nature alors il échoue nécessairement parce qu'il ne parviendra jamais à s'adresser à tous les sens. 1.

La condamnation de l'art par la philosophie Pour Platon, l'oeuvre d'art ne fait que copier la réalité sensible, qui n'est elle-même que la copie de la réalité intelligible.

L'oeuvre d'art nous éloigne donc doublement du réel. « - Maintenant, considère ce point: lequel de ces deux buts se propose la peinture relativement à chaque objet: est-ce de représenter ce qui est tel qu'il est, ou ce qui paraît, tel qu'il paraît? Est-elle l'imitation de l'apparence ou de la réalité? - De l'apparence. - L'imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c'est, semblet-il, parce qu'elle ne touche qu'à une petite partie de chacun, laquelle n'est d'ailleurs qu'un simulacre.

» Platon, République (IVe siècle av.

J.-C.), X. Thèse - Dévalorisation de l'art au nom de la vérité.

Cette dévalorisation a pour fondement la dévalorisation du monde sensible an nom de cette même vérité.

Et valorisation ontologique du Beau, Idée ou Essence. La critique platonicienne vise surtout les arts suivants : la poésie, la sculpture, la peinture. Dans la « République » (II), Platon n'est pas loin d'exiler de la Cité idéale les poètes s'ils ne se soumettent pas à la vérité.

Il conteste donc l'autonomie de l'art et la liberté de l'artiste.

Dans le « Phèdre » (248 d-c) Platon établit une hiérarchie des existences humaines en fonction de leur degré de perfection c'est à dire de connaissance.

Il distingue neuf degrés qui vont de la vie philosophique (premier degré) à la vie tyrannique (dernier degré).

L'artiste imitateur occupe la 6e place, l'artisan et le laboureur la 7c, le sophiste la 8e. Pourquoi ? Pourquoi un tel voisinage du sophiste et de l'artiste ? Une telle condamnation de l'art ? 1) Parce que l'artiste comme le sophiste possède un savoir-faire qui est un savoir-tromper. a) Poètes et peintres n'enfantent que des fictions.

Les poètes, Homère, Hésiode, ne sont que « faiseurs de contes », en outre contes dangereux car ils véhiculent une fausse image des Dieux et des Héros.

Par exemple, les Dieux sont jaloux, se font la guerre et les pires vilenies.

Or, « la bonté n'appartient-elle pas à ce qui est divinité? » (Rep.379).

D'autre part, représenter les Dieux à l'image de l'homme, ne pas en faire des modèles de vertu, n'est-ce pas encourager le mal? Les peintres et sculpteurs, quant à eux, illustrent les fictions inventées par les premier.

et créditent le mensonge. b) Pour plaire ces fictions doivent avoir l'apparence du vrai.

Le savoir-faire de l'artiste est donc bien semblable à celui du sophiste puisqu'il permet de produire l'illusion du vrai, de présenter comme vrai ce qui ne l'est pas et n'en a que l'apparence en utilisant les séductions du sensible (flatterie, plaisirs des sens ...

).

Par exemple le bon peintre. »

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