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Un savant peut-il ignorer ce qui se fait dans les sciences autres que la sienne ?

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« Introduction : Le fait de la division des sciences, peut-il être absolu ? 1° Si l'on admettait avec A.

Comte une hiérarchie des sciences, où les notions complexes dériveraient de plus simples, il en ressortirait évidemment la nécessité de connaître les sciences antérieures dans la classification.

En réalité la recherche scientifique ne se présente pas avec cette simplicité; il y a effectivement des sciences très avancées qui se font par déduction, et là il faut nécessairement connaître et les notions premières, et les formes de déduction, qui sont données par d'autres sciences (ex.

la mélanique qui suppose les mathématiques).

Mais il y a aussi des sciences qui dégagent leurs notions par analyse, en abordant directement les faits (ex.

chimie), ce qui les rend relativement indépendantes; 2° Il faut donc classer les divers types de rapports qui résultent de ces diverses conditions; 3° Il en résulte : A) Principe général : La nécessité de faire appel à d'autres sciences apparaît d'autant plus nettement que la science prend davantage un aspect déductif, ou que les faits étudiés se composent davantage au moyen d'éléments, objets d'autres sciences. B) Il n'y a pas nécessairement réciprocité : par ex.

le physicien dépend du mathématicien, mais non réciproquement; de même le minéralogiste par rapport au chimiste; mais physicien et chimiste sont réciproquement solidaires.

On ne peut donc poser a priori ni une proportion ni le sens d'utilisation. C) Cependant la solidarité d'ensemble des faits invite à penser qu'eu principe le savant ne peut s'isoler dans son domaine sans risquer une connaissance insuffisante. Conclusion.

— La nécessité pratique de se spécialiser et de se cantonner fait qu'on ne peut demander au savant un savoir total.

Mais la variété des rapports entre les diverses notions oblige à la fois à poser la nécessité d'un regard sur les autres champs, et l'impossibilité d'en déterminer l'étendue.

La solution paraît être dans l'idée d'une culture générale, qui rendra possible d'approfondir les questions posées dans d'autres domaines, là où la pratique de la science spéciale le montrera nécessaire.. »

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