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Toute morale est-elle relative ?

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« Ambiguïté bien nette que ce terme de morale dans l'intitulé du sujet, car toute morale, c'est n'importe quelle morale, morale du plaisir, morale de l'intérêt, morale des Stoïciens, telle morale particulière, mais c'est aussi la Morale ; cette théorie raisonnée du mal et du bien, dont les commandements régissent notre vie, morale austère s'il en est, qui sanctifie nos conduites.

Le terme « relatif » complexifie encore davantage le problème, le relatif s'oppose bien à l'absolu comme ce qui n'admet aucune restriction ni réserve, mais le relatif, c'est aussi la relation, ce qui est relatif à quelque chose, et enfin plus difficile à cerner le relatif, c'est ce qui n'est pas sûr, ce qui n'est certain.

Voilà donc bien des nuances qu'il faudra prendre en considération.

Nous proposerons donc le plan suivant dans un premier temps, nous prendrons le sens de toute morale comme la morale en général, en totalité, et nous poserons que celleci n'a rien de relatif, dans un deuxième temps, nous verrons que toute morale, c'est précisément n'importe quel type de morale, et que fatalement toute morale est relative à quelque chose qui la conditionne.

Enfin nous verrons que le terme relatif signifie aussi explicitement l'idée de quelque chose d'incertain, de peu sûr, de sorte que nous serrons amenés à réfléchir sur l'incertitude que toute morale implique. 1 Les caractéristiques de la morale n'ont rien de relatif A La notion d'obligation et de sanction et de responsabilité - Demandez-vous un instant si l'obligation est extérieure, ou intérieure, et en quoi elle n'admet aucune restriction, ni réserve, en quoi elle est absolue ? - la sanction morale est-elle relative, ou est-elle systématiquement appliquée ? elle peut être naturelle, juridique Voir la liaison entre droit et devoir - la notion morale de responsabilité n'a rien de relatif, relativiser la responsabilité, quelle conséquence cela a-t-il sur la valeur de l'action morale inconditionnée ? Cela relativise la morale.

Action par laquelle le moi humain se fait sujet obligé d'agir, voila la responsabilité Pensez aussi aux limites de la responsabilité. B Elle est déterminée par des règles, par des lois morales. -Pensez aux impératifs hypothétiques et catégoriques de Kant, sur quelle base se fonde l'obligation ? 2 Toute morale est relative, relation. De l'extérieur : -A La société/ histoire/ culture Toute morale est relative à une tradition.

La philosophie d'Edmund Burke est particulièrement significative de cette liaison, pensez au thème de la durée, au thème de l'évolution progressive , à Joseph De Maistre en France et De Bonald, et notamment à la défense de la notion de Patrie qui inclut une perspective sociale et moralisatrice indéniable. Pensez que si toute morale est relative à une culture ou à une histoire particulière , la morale n'est donc pas universalisables !!! De l'intérieur : - Toute morale est relative au devoir.

C'est à Kant que l'on pense naturellement.

Pensez à ces quelques thèses développées par Kant.

Le devoir est formel, le devoir est désintéressé, le devoir est irréductible à quoi que ce soit d'autres, et en quoi elles renforcent l'idée d'une liaison absolue entre devoir et morale ? - Toute morale est relative au sentiment.

L'expression morale du sentiment , cela veut dire à la fois affectivité et sens moral, elle est attachée à une importante école anglaise du XVIIIe siècle, notamment Shaftesbury, Hutcheson, et Adam Smith.

Pensez à l'importance que constitue la sympathie chez Adam Smith dans la Théorie des sentiments moraux.

Smith étudie l'homme en vue de déterminer ses tendances , surtout celle qui contienne le germe de la moralité.

Son originalité est de montrer que parmi elles, il existe la valeur de la sympathie, tendance à partager les sentiments d'autrui, c'est la sympathie qui est à l'origine de l'approbation et de la désapprobation, et cette désapprobation ou approbation devient en fonction de l'acte, morale ou non. Rappelez –vous également Auguste Comte qui parle de l'altruisme dans ses Cours de philosophie positive. L'homme chez Auguste Comte est le carrefour des lois biologiques et sociologiques.

Il a une spontanéité animale , il est certes « personnel » c'est-à-dire égoïste.

Mais à coté des impulsions individuelles, s'enracinent d'autres penchants, comme « l'innéité des penchants bienveillants ».

, ou « l'innéité sympathique » ou « l'altruisme » ou la « sociabilité ».

L'objectif comtien est que « le positivisme conçoit directement l'art moral comme consistant à faire , autant que possible, prévaloir les instincts sympathiques sur les impulsions égoïstes , la sociabilité sur la personnalité » Toute la question est de savoir si la morale de Rousseau est une morale du sentiment, Ce qui est sûr, c'est qu'il a expressément professé que le bien est déterminé par le sentiment, « la répugnance innée de l'homme à voir souffrir son semblable », c'est sa description de la pitié naturelle dans son Discours sur l'origine de l'inégalité, pensez à l'influence de Rousseau dans le Romantisme dans les doctrines de Guyau et de Schopenhauer.

Le but de Schopenhauer n'est-il pas d'ailleurs de montrer dans le chapitre principal du Fondement de la Morale, au chapitre. »

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