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Karl Marx naît à Trèves, ville rhénane récemment annexée à la Prusse. Son père est avocat. Ayant étudié le droit et la philosophie aux Universités de Bonn et de Berlin, Marx soutient en 1841 une thèse sur La différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure. En 1842, il devient rédacteur en chef d'un journal d'opposition, la Gazette rhénane, interdit en 1843. A Paris, il collabore avec Heine au journal Vorwiirts (En avant) et fonde les Annales franco-allemandes. Il publie, avec Friedrich Engels, un pamphlet contre Bruno Bauer, La Sainte Famille (1845), et écrit L'idéologie allemande.  Expulsé par Guizot, il se réfugie à Bruxelles et fait paraître Misère de la Philosophie, réponse à la Philosophie de la misère de M. Proudhon (1847) ; il lance, avec Engels, le Manifeste du parti communiste (1848). Invité à revenir en France par le Gouvernement provisoire de la République, fondateur, à Cologne, de la Nouvelle gazette rhénane, il est à nouveau expulsé de Cologne comme de Paris. Il s'établit à Londres (1849), où l'aide d'Engels lui permettra de survivre.  Après des ouvrages d'analyse historique et politique (La lutte des classes en France, 1850, Le dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte, (1852), Marx édifie la théorie de l'activité économique contre les économistes anglais. Il publie, en 1859, la Contribution à la critique de l'économie politique et, en 1867, le premier livre du Capital. Il joue un rôle décisif dans la fondation de l'Association internationale des travailleurs (1864), mais la rivalité avec les thèses de Bakounine amène une scission de l'Internationale. Marx se retire de l'activité militante. A partir des brouillons de Marx, mort en 1883, Engels poursuit la publication du Capital (1885-1894).

  • "Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c'est de le transformer." (L'Idéologie allemande).
  • "Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience."
  • "La religion est le soupir de la créature tourmentée, l'âme d'un monde sans coeur, de même qu'elle est l'esprit de situations dépourvues d'esprit. Elle est l'opium du peuple."

« Karl Marx naît à Trèves, ville rhénane récemment annexée à la Prusse.

Son père est avocat.

Ayant étudié le droit et la philosophie aux Universités de Bonn et de Berlin, Marx soutient en 1841 une thèse sur La différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure.

En 1842, il devient rédacteur en chef d'un journal d'opposition, la Gazette rhénane, interdit en 1843.

A Paris, il collabore avec Heine au journal Vorwiirts (En avant) et fonde les Annales franco-allemandes.

Il publie, avec Friedrich Engels, un pamphlet contre Bruno Bauer, La Sainte Famille (1845), et écrit L'idéologie allemande. Expulsé par Guizot, il se réfugie à Bruxelles et fait paraître Misère de la Philosophie, réponse à la Philosophie de la misère de M.

Proudhon (1847) ; il lance, avec Engels, le Manifeste du parti communiste (1848).

Invité à revenir en France par le Gouvernement provisoire de la République, fondateur, à Cologne, de la Nouvelle gazette rhénane, il est à nouveau expulsé de Cologne comme de Paris.

Il s'établit à Londres (1849), où l'aide d'Engels lui permettra de survivre. Après des ouvrages d'analyse historique et politique (La lutte des classes en France, 1850, Le dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte, (1852), Marx édifie la théorie de l'activité économique contre les économistes anglais.

Il publie, en 1859, la Contribution à la critique de l'économie politique et, en 1867, le premier livre du Capital.

Il joue un rôle décisif dans la fondation de l'Association internationale des travailleurs (1864), mais la rivalité avec les thèses de Bakounine amène une scission de l'Internationale.

Marx se retire de l'activité militante.

A partir des brouillons de Marx, mort en 1883, Engels poursuit la publication du Capital (1885-1894). 1.

EXPLIQUER ET TRANSFORMER Cette vie présente une remarquable constance ; un jugement sur la philosophie la circonscrit parfaitement : «Les philosophes, jusqu'ici, n'ont fait qu'interpréter le monde de diverses façons, il s'agit de le transformer» (XIe Thèse sur Feuerbach, 1845). Feuerbach (1804-1872), critique de Hegel, soutient que l'homme, en projetant dans le ciel ses idéaux de justice et d'amour, les aliène en Dieu, s'interdisant de les réaliser sur terre.

Il propose un humanisme intégral, débarrassé de la métaphysique.

Tout en souscrivant à cette deuxième partie de l'affirmation, Marx met en question l'humanisme de Feuerbach ; le premier moment de la pensée de Marx, c'est de dénoncer les illusions et les mystifications du discours universitaire et intellectuel, gonflé de mots, invoquant Hegel en tous sens.

La philosophie hégélienne fait de l'Esprit le sujet substantiel.

Les héritiers de Hegel, sans accéder à sa puissante pensée de la contradiction comme moteur de l'Histoire, ont monnayé son système en une idéologie, appareil d'idées qui prétend rendre compte du inonde et masque la réalité.

Ce ne sont pas les idées qui mènent le monde.

S'ils avaient mieux lu Hegel, les «hégéliens» sauraient que la conscience n'atteint pas sa propre réalité.

L'auteur caustique de L'idéologie allemande entend «dépouiller le vieil homme».

Il ne s'agit pas seulement de passer au matérialisme à partir de l'idéalisme de Hegel, mais de rompre définitivement avec ce qui s'est appelé jusqu'alors la philosophie.

Marx débute à la fois par un ouvrage consacré aux matérialistes antiques (sa thèse sur Démocrite et Épicure) et par la Critique de la philosophie du droit de Hegel. Le «matérialisme» ne cherchera pas ce qu'est la matière en général ou en soi, il s'agirait encore de métaphysique.

Il ne réduira pas davantage la conscience à ses facteurs physiques, comme Feuerbach, soutenant que le phosphore pense en nous.

Il faut montrer le rapport entre la conscience et l'activité humaine.

L'État, les institutions, les formes juridiques, les représentations conscientes sont dans un rapport précis avec les conditions de la production matérielle.

Tout comme l'image rétinienne inversée, dérivant de la structure physique de l'organisme, doit être redressée, la conscience se figure qu'elle détermine la vie, alors que c'est la vie qui détermine la conscience.

Il s'agit de la remettre dans le bon sens.

Dans l'idéologie, les hommes nous apparaissent la tête en bas : «A l'encontre de la philosophie allemande qui descend du ciel sur la terre, c'est de la terre au ciel» que monte la science du processus de vie réel (L'idéologie allemande, le Partie). Il faut partir, non de ce que les hommes disent ou croient, mais de ce 82 qu'ils font. 2.

MATÉRIALISME HISTORIQUE Le travail constitue la médiation de l'homme à la nature.

Par lui, la nature s'humanise en une Histoire et l'homme se réalise.

Le résultat du travail, posé comme fin dans la pensée humaine, se distingue en cela des produits de l'activité animale instinctive (Le Capital, Livre 1).

Il faut rappeler quel inonde Marx eût à connaître : une formidable misère ouvrière accompagne au cours du xix" siècle en Angleterre, puis sur le continent européen, une non moins formidable accumulation de capitaux.

Le machinisme déprécie les métiers et contraint au travail de nuit, au travail des enfants, à la baisse constante des salaires.

Un moralisme mystificateur couvre ce processus de son voile pudibond ; lorsqu'il est question, au parlement britannique, de limiter à dix heures par jour la durée du travail pour les enfants, des commerçants du Somerset font circuler une pétition, craignant qu'«une heure de loisir supplémentaire n'ait pour effet de démoraliser les enfants, l'oisiveté étant la mère de tous les vices».

A Londres, en 1840, la plupart des familles ouvrières s'entassent dans une pièce unique.

Le travail produit des palais, mais pour l'ouvrier, il produit des taudis ; il produit de la beauté, mais pour le travailleur, de l'absurdité et du désespoir. Devant cette dépossession et ces mystifications, réalités de la condition ouvrière dans le inonde industriel, Marx a commencé par appliquer au travail la notion hégélienne d'aliénation : le travail extérieur au travailleur, mortifiant son corps et ruinant son esprit, lui devient étranger, il ne se retrouve que dans la satisfaction de ses besoins ; les produits de son travail appartenant à un autre, l'ouvrier est doublement dépossédé de soi-même (Manuscrits de. »

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