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Tout ce qui est techniquement possible doit-il être tenté ?

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« Vocabulaire: • techniquement : la technique est l'ensemble des savoir-faire et des procédés qui permettent de procéder à la fabrication d'un objet.

La technique partage avec la science une histoire : celle de son évolution et de ses progrès. Il est important de connaître la direction et le sens que l'on veut donner à l'avancée de la technique.

L'homme doit-il tenter tout ce que la technique permet de réaliser ? Faut-il tout essayer ou sélectionner dans ce qui est techniquement possible, les expériences qui sont compatibles avec le progrès de l'esprit humain et la dignité humaine ? • possible : la possibilité renvoie à ce qui est envisageable.

Est possible ce qui n'est pas, pour le moment, mais ce qui pourrait être, ce qui pourrait devenir.

Ici, l'acception physique est à privilégier : le réalisable.

Le technicien tâtonne, expérimente, cherche. Recherche des idées Il est nécessaire de balayer toute l'étendue possible des domaines de recherche de la technique.

Depuis la conquête de l'espace jusqu'à la maîtrise génétique, en passant par les techniques de pointe en matière d'informatique.

Si la question d'une limite est posée, c'est qu'il y a une distinction fondamentale entre la découverte en tant qu'elle est possible et en tant qu'elle est légitime.

Il est donc indispensable de chercher à savoir où s'arrête le fait et où commence le droit.

Une des notions autour de laquelle s'articule donc toute la problématique de la technique en général est celle de progrès. Problématique Faut-il imposer à l'avancée technique une limite ? Doit-on laisser le technicien expérimenter tout ce que l'avancée de sa technique lui permet de réaliser ? Ou bien faut-il subordonner le progrès technique à une exigence éthique qui permet de mesurer les risques d'une quelconque dérive ? Citations • « L'homme pense parce qu'il a une main » (Anaxagore). • « On ne commande à la nature qu'en lui obéissant » (Bacon). On ne commande à la nature qu'en lui obéissant. BACON (Novum Organum) Les lois de la nature sont strictement déterminées.

Il n'est pas possible de les enfreindre.

Nous ne pouvons qu'y obéir. Cela ne signifie néanmoins pas que nous soyons soumis à la nature.

Le projet technique consiste à utiliser les lois de la nature pour notre utilité.

Ainsi, en obéissant aux lois de la nature, on peut la commander.

La liberté n'est pas dans l'absence de contrainte mais dans l'utilisation raisonnée de ces contraintes. • « Mieux vaut changer ses désirs que l'ordre du monde » (Descartes). Dans la troisième partie du « Discours de la méthode », Descartes affirme qu'une de ses règles d'action est « de tâcher plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs plutôt que l'ordre du monde » (« Fortune » désigne ici le cours changeant de la nature). Pour comprendre cette maxime, qui semble d'un conformisme révoltant, il faut savoir qu'elle fait partie d'une morale « par provision », c'est-à-dire qu'elle ne correspond pas à la morale définitive de Descartes, mais s'intègre à un ensemble de règles provisoires et révisables, dictées par l'urgence de la vie et de l'action, alors même que la raison et la recherche recommandent la prudence. Le « Discours de la méthode » présente la biographie intellectuelle de l'auteur, et les principaux résultats auxquels il est parvenu par une démarche aussi singulière que révolutionnaire.

Afin de parvenir à une certitude absolue et indubitable, Descartes décide de remettre au moins temporairement en cause la totalité de ses opinions.

Pour parvenir « à la connaissance vraie de tout ce qui est utile à la vie », il se voit obligé de rejeter la totalité de ce qu'il avait cru.

Dans les « Méditations », il décrit ainsi son attitude : « Je suppose que toutes les choses que je vois sont fausses ; je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de songes me représente ; je pense n'avoir aucun sens… ». Il faut comprendre que ce doute est une démarche intellectuelle qui a pour but de détruire le « palais » de l'ancienne métaphysique, qui n'était bâti que « sur du sable et de la boue », pour reconnaître le véritable palais des. »

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