«Si on cherche à définir la création technique, on est tenté d'y voir un mouvement comparable à celui par lequel l'amibe pousse hors de sa masse une expansion qui enrobe progressivement l'objet de sa convoitise.» Que pensez-vous de cette affirmation de L

« «Si on cherche à définir la création technique, on est tenté d'y voir un mouvement comparable à celui par lequel l'amibe pousse hors de sa masse une expansion qui enrobe progressivement l'objet de sa convoitise.» Que pensez-vous de cette affirmation de Leroi-Gourhan ? Compréhension du sujet A.

Sens des mots de l'énoncé : — La création technique est l'action de l'homme qui explique l'apparition d'outils, de machines, depuis la hache préhistorique jusqu'aux machines IBM. — L'amibe est un organisme vivant unicellulaire. — «Pousse hors de sa masse...

l'objet de sa convoitise» c'est là le mouvement de la nutrition par projection du cytoplasme qui va englober petit à petit l'aliment et le digérer. B.

Sens de la question : Il s'agit d'une citation invitant à comparer la création technique au mouvement spontané de l'activité vitale ; on peut comprendre que la technique a une source biologique.

Il faut donc d'abord établir, justifier cette comparaison et la discuter, tout en comprenant que le besoin, le désir humain pousse à la création technique. C.

Présupposés de la question : La technique permet de satisfaire les besoins, les désirs.

C'est une activité vitale, un organe d'adaptation, et si l'on peut établir une analogie entre la création technique et l'activité instinctive d'un organisme vivant c'est qu'il y a une continuité entre les deux. D.

Formulation du problème : Si la création technique est assimilée à une activité spontanée d'un animal, est-elle une activité naturelle propre à l'homme ? Recherche des idées A.

Rappel : — Selon Bergson, l'homme est un homo faber avant d'être un homo sapiens.

L'intelligence humaine diffère de l'instinct en ce qu'au lieu de trouver des instruments tout faits, elle est fabricatrice d'outils.

La technique constitue le mode fondamental du rapport de l'homme au monde.

Les premiers hommes ont été les premiers artisans et c'est à la technique que nous reconnaissons les premiers hommes. — Si dans toute technique nous trouvons une certaine habileté qui la distingue de la routine, elle est déjà l'indice d'une réflexion rationnelle et elle indique une méthode pour accomplir une action.

Il existe différents niveaux de la technique (silex paléolithique, derniers ordinateurs), ces différents niveaux soulignent qu'il y a un devenir cumulatif de la technique qui la transforme elle-même, qui transforme aussi les problèmes qu'elle pose, l'homme et son environnement. B.

Bibliographie : — BERGSON,L'Évolution créatrice, PUF. — SIMONDON G., Du monde d'existence des objets techniques, Aubier. Organisation du développement A.

Introduction : Pourquoi cette question ? Il est plus habituel de considérer l'être vivant dans ses organes et ses machines que de voir dans la création technique une tactique de la vie.

Aussi est-on d'abord surpris par la réflexion de Leroi-Gourhan. Formulation du problème : Or nous ne pouvons douter de l'appartenance de l'homme à la nature.

N'est-ce pas au temps où se fabriquaient les premières armes et les premiers outils que l'on fait remonter l'apparition de l'homme sur la terre ? Orientation de la recherche : Si on lie à la fabrication de l'outil les caractères premiers de l'humanité, on peut essayer de saisir le bien fondé d'une perspective évolutionniste qui voit dans la technique la continuation de la vie.

Peut-être gagnerons-nous une conscience plus claire de la création technique et de nous-même. B.

Plan : I.

La technique est le prolongement du milieu intérieur vers le milieu extérieur du vivant. 1.

Il y a un lien d'analogie entre le processus par lequel l'amibe absorbe en se l'assimilant un élément du milieu extérieur et les moyens complexes mis en oeuvre dans nos techniques pour la satisfaction de nos besoins et de nos désirs.

L'amibe par une expansion de son plasme s'efforce d'entrer en contact avec l'élément du milieu extérieur qu'elle enrobe et digère.

Le premier effort de l'être vivant vise le contact avec l'objet de sa convoitise, de même la. »