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SUJET N° 4 : Qu'apporte de douter ?

Publié le 23/05/2022

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« SUJET N° 4 : Qu'apporte de douter ? INTRODUCTION Le doute est l’état naturel de l’esprit qui s’interroge soit par l’incertitude concernant l’existence ou la réalisation d’un fait, soit par l’hésitation sur la conduite à tenir, soit par la suspension du jugement entre deux propositions contradictoires.

Il devient une attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même.

C’est dans cette perspective que notre sujet nous invite à analyser la conception selon laquelle « Qu'apporte de douter? ».Autrement le doute a-t-il une utilité dans l’esprit de découverte ? Dès lors, on peut se demander ce qu’apporte vraiment le doute ? Peut-on penser que le doute n’apporte que paralysie de la pensée et de l’action ? DEVELOPPEMENT Le doute est cette attitude critique vis-à-vis de tout ce qui passe pour certain, ou de ce qui se donne comme un savoir.

Ne pas se remettre en question est l'attitude dogmatique que combat la philosophie.

Il conduit à remettre en cause les préjugés, c’est-à-dire les jugements que nous acceptons sans y avoir réfléchi. En effet, comme le remarque Descartes dans les Principes de la philosophie (Première partie, article 1), nous avons été enfants avant que d’être hommes.

Aussi n’avons-nous pas disposé d’emblée de notre raison de sorte que nous sommes plein de préjugés avant même de commencer à en faire usage.

Or, le doute peut se comprendre cet état de l’esprit dans lequel il est lorsqu’il ne donne ni ne refuse son assentiment à une proposition.

Douter, c’est donc remettre en cause ce que nous tenions pour vrai ou pour faux.

C’est donc remettre en cause ses idées ou plutôt les idées que nous croyons nôtres alors qu’elles nous ont été inculquées par notre éducation.

Mais ne conduit-il pas à paralyser l’action ? Le doute, comme doute méthodique au sens de Descartes, est un instrument de découverte.

Il consiste à tenir pour faux tout ce qui est simplement douteux afin de découvrir s’il n’y a pas de vérité.

Il ne peut pas ne pas déboucher sur la certitude soit d’une vérité, soit sur la certitude de l’impossibilité d’accéder à toute certitude. En conséquence, il apporte à qui s’y engage l’assurance d’arriver à la connaissance.

Mais il reste limiter et cantonner à la pensée.

Dans le domaine de l’action, il s’agit tout au contraire de tenir pour vrai ce qui paraît simplement douteux.

Aussi le doute méthodique permet-il d’agir en connaissance de cause.

En effet, qui use du doute méthodique, agira comme si ses opinions sont vraies, tout en sachant qu’elles ne le sont pas.

Il ne prendra pas de simples coutumes pour des vérités absolues et sera bien disposé pour les façons d’agir des autres.

C’est en ce sens qu’il affirme : « Il fallait que je rejetasse comme absolument faux tout ce dont je pouvais imaginer, le moindre doute, afin de voir s’il ne restait point après cela quelque chose à ma croyance qui fut entièrement indubitable ». Néanmoins, force est de préciser que le doute Cartésien se différencie fondamentalement du doute sceptique.

Il s’agit plutôt d’un doute méthodique, rationnel, provisoire.

C’est une inspection de l’esprit permettant au philosophe de suspendre son jugement jusqu’à l’acquisition d’idées claires et distinctes.

Philosopher aux yeux de DESCARTES, c’est soumettre la pensée à un examen critique, afin de parvenir à l’élaboration d’un savoir exclusivement dicté par la raison.

La méthode cartésienne, se résume par certains principes, certaines règles parmi lesquelles on peut citer d’abord la règle de l’évidence : « Il ne faut admettre aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ».Il s’agit ici d’une mise en garde contre la précipitation et les préjugés.

Il ne faut donc tenir pour vrai ce qui est « clair et distinct » c’est à dire ce que je n’ai aucune possibilité de mettre en doute.

Il faut préciser que chez DESCARTES, l’évidence n’est pas ce qui saute aux yeux mais ce dont je ne peux pas douter malgré tous mes efforts. Il y a enfin la règle de la synthèse : « Il faut conclure par ordre mes pensées en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître pour monter peu à peu comme par degré à la connaissance des plus composés ». La méthode de DESCARTES sera perçue comme le triomphe du rationalisme.

En effet, elle affirme l’indépendance de la raison qui est la seule structure à nous fournir des idées claires et distinctes.

Pour DESCARTES l’activité intellectuelle doit commencer par la contestation méthodique des opinions reçues.

Il va donc remettre en question toutes ses connaissances et croyances.

Il s’agit de douter de tout et même de l’existence du monde extérieur parce que nos organes de sens nous ont déjà trompés.

C’est donc un doute systématique, provisoire et volontaire mais qui cherche à aboutir à la vérité contrairement par exemple au doute sceptique.

Cependant, il y a une chose dont je ne peux pas douter c’est que je suis entrain de douter c’est à dire de penser.

Le fait de penser est donc indubitable et pour penser il faut que j’existe.

C’est ainsi que DESCARTES peut tirer du Discours de la méthode « je pense donc je Page 1. »

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