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suffit-il de ne pas souffrir pour être heureux ?

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« Sujet : suffit-il de ne pas souffrir pour être heureux ? Analyse du sujet : Cette question est une interrogation totale : elle appelle soit une réponse positive, oui, il suffit de ne pas souffrir pour être heureux ; soit une réponse négative : non il ne suffit pas de ne pas souffrir pour être heureux.

Il va s'agir autrement de se demander si l'absence de souffrance est une condition suffisante du bonheur.

Pour cela attardons-nous sur les différents concepts qui composent notre question : Souffrir / Souffrance Éprouver douloureusement. Éprouver une douleur physique ou morale. Supporter la douleur, la fatigue. Bonheur De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance).

État de complète satisfaction de tous les penchants humains. Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier.

Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine.

Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur.

Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale. Problématisation : Suffit-il de ne pas souffrir pour être heureux ? Cette question s'interroge sur l'absence de souffrance comme condition suffisante du bonheur.

Autrement dit ce qui nous est proposé ici, c'est une définition négative du bonheur.

Le bonheur serait moins quelque chose, que non quelque chose, ici non souffrance.

Mais le bonheur n'est-il justement qu'absence de souffrance ? En effet, dans une perspective « ataraxique » au sens courant d'absence de troubles, il est tout à fait possible de considérer le bonheur comme absence de douleurs.

Cependant cela est-il satisfaisant.

Le bonheur n'est-il que privation de souffrances.

Le bonheur se définit-il simplement par la négative ? N'est-il pas au contraire positivement complète satisfaction, fin de toute l'action humaine ? En ce sens peut-on se contenter d'attribuer comme fin à l'humanité l'absence de souffrances.

Le bonheur d'ailleurs en tant que fin peut-il se passer de souffrances ? La souffrance est-elle opposée au bonheur ou peut-elle en être un moyen ? La souffrance ne peut-elle pas servir au bonheur comme moyen en vue d'une fin plus grande.

Autrement dit dans quelle mesure le bonheur peut-il faire l'économie de la souffrance, du souffrir ? Plan : I.

Le bonheur comme absence de souffrance – quid de cette définition par la négative ? II.

Le bonheur est la recherche des plaisirs III.

Le bonheur comme accomplissement de ses possibilités ne peut faire l'économie d'un certain type de souffrances I.

Le bonheur comme absence de souffrance – quid de cette définition par la négative ? 1.

Le bonheur – une simple négation de la souffrance SCHOPENHAUER « La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif ; en elle, rien de positif.

Il n'y a pas de satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous ; il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir.

Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi.

Donc la satisfaction, le contentement, ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin ; sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau.

Maintenant, c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque ; pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin ; sur la. »

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