Aide en Philo

Suffit-il de devenir le maître de ses pensées pour l'être de ses sentiments ?

Extrait du document

« Termes du sujet: MAÎTRE: Du latin magister, «celui qui est plus » (sous-entendu « que les autres »), « le maître ». Personne qui exerce une autorité, une domination (notamment sur un esclave), un pouvoir.

Chez Hegel, la conscience qui, dans la lutte à mort qui l'oppose à une autre conscience, préfère la liberté à la vie et s'affirme dans l'indépendance à l'égard d'autrui (dialectique du maître et de l'esclave).

Chez Nietzsche, l'homme vaillant et sans scrupule, qui se moque de la morale du ressentiment. DEVENIR : Suite d'événements, processus évolutif, changement d'état dans le temps.

Au sens concret, fait de se transformer, d'évoluer. PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. Problématique: A propos des passions, une des questions classiques de la philosophie est celle de la maîtrise de soi.

Si je suis entièrement maître des pensées qui viennent directement de mon âme, comme ma volonté, comment faire pour être maître de celles qui sont l'effet de l'action des choses sur moi? L'action de l'âme, c'est-à-dire essentiellement la volonté, peut-elle étendre son contrôle et son pouvoir jusqu'aux émotions et aux passions? Découvrir un jour que l'on s'est trompé, ou que l'on a été trompé, c'est être déçu.

De cette déception « existentielle », involontaire, à la décision de douter méthodiquement pour n'être plus trompé, il n'y a pas loin.

L'admirable aventure du cogito cartésien (je pense, j'existe) a ceci d'exemplaire qu'elle montre comment chacun peut éprouver en soi-même un pouvoir décisif : celui d'adhérer ou de ne pas adhérer à telle ou telle opinion, à telle ou telle représentation qui s'offre à lui.

Bref, le pouvoir de devenir maître de ses pensées.

Tourné.

vers l'action, le libre exercice du jugement que fonde un tel pouvoir ne rencontre-t-il pas cependant une limite ? La volonté d'être lucide met-elle en jeu la seule pensée ? Pouvons-nous la cultiver sans prendre garde au rôle que peuvent jouer les sentiments ? L'idéal d'une totale maîtrise de soi semble finaliser toute recherche de la sagesse et du bonheur.

Mais comment le réaliser, ou du moins le viser pratiquement ? Suffit-il de devenir maître de ses pensées pour l'être de ses sentiments ? Analyse du sujet : D'un point de vue conceptuel : «maître» est une expression qui suppose une liberté.

Etre maître veut dire décider, choisir.

Il faudra donc s'interroger sur la liberté que nous avons par rapport à nos pensées ou à nos sentiments. «pensées» : Désigne la conscience, à ses différents degrés : conscience du monde (perception, interprétation, réaction) et conscience de la conscience (réflexion).

Etre maître de ses pensées, ce n'est pas simplement penser ce qu'on veut, ou être cultivé, c'est être capable de savoir ce qu'on pense, de saisir sa pensée à tout instant. «sentiments» : Terme vague qui regroupe tout ce qui est affectif : les affects est un mot plus précis, qui correspond à un concept philosophique chez de nombreux auteurs, entre autre chez Spinoza (cf..

les textes supplémentaires pour voir la différence entre affect et passion).

On peut également parler des passions (Descartes), des pulsions (psychanalyse), des instincts (éthologie).

D'une manière générale, il ne semble pas que nous soyons libres de nos sentiments : peut-on choisir d'aimer telle personne plutôt que telle autre ? L'éthologie (science de l'étude comparée des comportements animaux et humains) nous a montré qu'un instinct ne pouvait pas être supprimé. D'un point de vue formel : «Suffit-il...

pour...» : exprime une condition.

Si nous établissons que la maîtrise de la pensée permet la maîtrise des sentiments, nous aurons une réponse au sujet.

Noter que cette condition est à sens unique : une maîtrise des sentiments ne serait pas synonyme d'une maîtrise de la pensée. Problématisation : Un homme sait ce qu'il doit faire pour faire au mieux (finir ses devoirs au plus vite, et sans aide, par exemple), mais il fait le contraire.

Pourtant, ce n'est pas un ignorant, et il ne peut invoquer l'inconscience pour se justifier, seulement la paresse ou quelque autre sentiment qui aura pris le dessus.

Suffit-il d'être maître de ses pensées pour l'être de ses sentiments ? Si les deux domaines sont clairement séparés, alors la maîtrise de l'un ne peut influencer sur l'autre.

On peut pour autant décider de ce qui est le meilleur : Quelle est la portée de notre maîtrise de soi ? Il est un fait scientifique que certains affects sont inéluctables.

La psychologie, puis la psychanalyse, nous apprennent que les affects dominent la plupart de nos actions.

Cependant, si les affects ne peuvent être contrôlés, l'esprit peut y réagir de façon simple. Plan suggéré :. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles