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Sciences & Techniques: Les premiers hominidés

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Leurs restes en témoignent : deux espèces d'hominidés ont coexisté il y a deux millions d'années en Afrique australe. D'où étaient-elles issues ? Qu'il s'agisse de l'analyse des restes osseux, ou de celle de l'ADN, les chercheurs s'accordent aujourd'hui pour situer l'espèce ancestrale commune à l'homme et au chimpanzé en Afrique, il y a 5 à 8 millions d'années. Mais pour l'heure, nous ignorons presque tout de cet ancêtre, tout comme du " pré-chimpanzé ". Et si les premiers représentants de la lignée conduisant à l'homme - celle des hominidés - sont chaque jour mieux connus, il reste encore à déterminer ce qu'était précisément le " pré-homme "... Seule la comparaison anatomique de l'homme et du chimpanzé permet de placer ces très anciens fossiles parmi les hominidés. Trois ensembles anatomiques majeurs distinguent le premier du second : la locomotion bipède et ses nombreux corrélatifs anatomiques; la denture caractérisée, entre autres, par des canines de plus petite taille ressemblant à des incisives; enfin, l'encéphalisation.

« Sciences & Techniques: Les premiers hominidés Leurs restes en témoignent : deux espèces d'hominidés ont coexisté il y a deux millions d'années en Afrique australe. D'où étaient-elles issues ? Qu'il s'agisse de l'analyse des restes osseux, ou de celle de l'ADN, les chercheurs s'accordent aujourd'hui pour situer l'espèce ancestrale commune à l'homme et au chimpanzé en Afrique, il y a 5 à 8 millions d'années.

Mais pour l'heure, nous ignorons presque tout de cet ancêtre, tout comme du " pré-chimpanzé ". Et si les premiers représentants de la lignée conduisant à l'homme – celle des hominidés – sont chaque jour mieux connus, il reste encore à déterminer ce qu'était précisément le " pré-homme "… Seule la comparaison anatomique de l'homme et du chimpanzé permet de placer ces très anciens fossiles parmi les hominidés.

Trois ensembles anatomiques majeurs distinguent le premier du second : la locomotion bipède et ses nombreux corrélatifs anatomiques; la denture caractérisée, entre autres, par des canines de plus petite taille ressemblant à des incisives; enfin, l'encéphalisation. Le chimpanzé ne peut être assimilé à l'ancêtre commun, puisqu'il est lui aussi le résultat d'une évolution.

Il est donc difficile de déterminer, parmi les caractères les plus " humains " observés sur ces fossiles, ceux qui pourraient être partagés avec le " préchimpanzé ", de ceux qui pourraient être de nouvelles acquisitions.

C'est ce qu'illustre un hominidé fossile attribué à un nouveau genre : Ardipithecus.

Découvert en 1995 à Aramis (Éthiopie orientale), et vieux de 4,4 millions d'années, il est fait d'un mélange complexe de caractères de chimpanzé et d'homme. Pour certains, la locomotion bipède aurait induit des modifications du système vasculaire céphalique : celles-ci auraient favorisé l'accroissement du volume cérébral.

Pour d'autres, l'encéphalisation, plus gourmande en énergie, aurait imposé d'une part une locomotion plus économe, bipède, et d'autre part un régime alimentaire plus énergétique.

Cette dernière hypothèse est solidement étayée par de nombreuses données de physiologie comparée.

De fait, il existait certainement plusieurs façons d'associer bipédie et encéphalisation chez les premiers hominidés. Une autre bipédie En 1925, Raymond Dart annonçait la découverte, à Taung (Afrique du sud), d'un crâne de très jeune enfant dans des sédiments aujourd'hui datés de 2,5 millions d'années.

L'orifice du bulbe rachidien était placé à la base du crâne et non, comme chez le chimpanzé et les autres primates, plus à l'arrière : ce seul caractère lui permit d'affirmer que cet enfant avait marché debout.

Ne tenant aucun compte des certitudes scientifiques de l'époque, il conclut qu'il s'agissait du plus ancien hominidé connu, d'un " homme-singe d'Afrique australe ".

Il le nomma Australopithecus africanus : ainsi " naquit " l'Australopithèque. Par la suite, nombre d'australopithèques furent découverts, d'abord au sud, puis à l'est de l'Afrique.

Trois nouvelles espèces furent ainsi définies : Australopithecus robustus, Australopithecus boisei et Paraaustralopithecus aethiopicus. A partir de 1973, la mise au jour de nombreux fossiles, dont la célèbre " Lucy " dans la formation géologique d'Hadar, allait permettre de mieux connaître le comportement locomoteur des plus anciens hominidés. Le site d'Hadar, situé dans le triangle de l'Afar, au nord-est d'Addis-Abeba (Éthiopie), a été affecté depuis 4 millions d'années par un changement climatique majeur, des tremblements de terre, et d'importantes manifestations volcaniques.

Ces fossiles sont souvent rassemblés dans une seule espèce : Australopithecus afarensis.

Ce que conteste Brigitte Senut.

D'après ses hypothèses, des hominidés plus humains auraient cohabité avec des australopithèques à partir de - 3,4 millions d'années.

Les premiers auraient pratiqué une bipédie exclusive.

Les seconds devaient être capables de marcher ou de grimper dans les arbres. Des découvertes récentes viennent confirmer ce modèle.

Ainsi, en 1994, plusieurs fossiles attribués à une nouvelle espèce, Australopithecus anamensis, ont été mis au jour à Kanapoi (nord du Kenya), dans des sédiments âgés d'environ 4 millions d'années. Ils montrent que des hominidés, bien avant ceux d'Hadar, pratiquaient une bipédie exclusive.

Ces restes osseux pourraient donc être. »

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