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Sciences & Techniques: Automobile : un siècle d'inventions

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En 1897, elles étaient à peine quelques milliers dans le monde à rouler des mécaniques. Un siècle plus tard, plus de 500 millions d'automobiles filent sur les routes de la planète. Récit d'une incroyable conquête. Le " fardier " de Cugnot pétarade dans Paris Qui a inventé la première automobile ? La recherche en paternité est bien délicate. Au sens strict du mot " automobile ", " qui se meut de soi-même ", l'heureux papa serait Nicolas-Joseph Cugnot. Sous Louis XV, cet ingénieur militaire fabrique le premier engin autopropulsé de l'histoire, le " fardier " ou " voiture à feu ". Le 23 octobre 1769, Cugnot a quarante-cinq ans et roule royalement à près de 4 km/h dans la cour de l'arsenal de Paris. Son engin ? Un lourd chariot nanti d'une grosse chaudière remplie de vapeur actionnant deux pistons qui font tourner l'unique roue avant. Autonomie : un quart d'heure. Entre chaque balade, le conducteur doit laisser refroidir la cuve de cuivre, avant de la remplir à nouveau d'eau et de la chauffer. La réserve de vapeur reconstituée, la roue tourne à nouveau. Plus proche d'un camion ou d'un tracteur dans son allure et sa fonction (transport des canons) que d'une automobile, sa machine, bruyante et pratiquement incontrôlable, vaudra à Cugnot un séjour au cachot pour perturbation à l'ordre public et bris d'un mur.

« Sciences & Techniques: Automobile : un siècle d'inventions En 1897, elles étaient à peine quelques milliers dans le monde à rouler des mécaniques.

Un siècle plus tard, plus de 500 millions d'automobiles filent sur les routes de la planète.

Récit d'une incroyable conquête. Le " fardier " de Cugnot pétarade dans Paris Qui a inventé la première automobile ? La recherche en paternité est bien délicate.

Au sens strict du mot " automobile ", " qui se meut de soi-même ", l'heureux papa serait Nicolas-Joseph Cugnot.

Sous Louis XV, cet ingénieur militaire fabrique le premier engin autopropulsé de l'histoire, le " fardier " ou " voiture à feu ".

Le 23 octobre 1769, Cugnot a quarante-cinq ans et roule royalement à près de 4 km/h dans la cour de l'arsenal de Paris.

Son engin ? Un lourd chariot nanti d'une grosse chaudière remplie de vapeur actionnant deux pistons qui font tourner l'unique roue avant.

Autonomie : un quart d'heure.

Entre chaque balade, le conducteur doit laisser refroidir la cuve de cuivre, avant de la remplir à nouveau d'eau et de la chauffer.

La réserve de vapeur reconstituée, la roue tourne à nouveau. Plus proche d'un camion ou d'un tracteur dans son allure et sa fonction (transport des canons) que d'une automobile, sa machine, bruyante et pratiquement incontrôlable, vaudra à Cugnot un séjour au cachot pour perturbation à l'ordre public et bris d'un mur. Deux pionniers se chamaillent Les Allemands le contestent.

Mais le brevet n° 160267 datant du 12 février 1884 l'atteste : la première automobile propulsée par un moteur à quatre temps à essence — la première vraie de vraie — est française.

Les auteurs de ce brevet ? Deux techniciens rouennais : Édouard Delamare-Deboutteville et Léon Malandin.

Second ? L'Allemand Karl Benz.

Près de deux ans après le duo français, cet ingénieur fondu de serrures posera un moteur de son invention sur un tricycle léger et maniable, pourvu d'un châssis en tubes entièrement de sa conception.

Le 29 janvier 1886, son tricycle filera à 12 km/h dans les rues de Mannheim.

Quelques semaines plus tard, Gottlieb Daimler, motoriste de génie, allemand lui aussi, l'imite.

C'est l'explosion ! Des centaines de bricoleurs — en France, on compte plus de 600 marques en 1899 — se mettent à fabriquer leur propre " voiture sans chevaux ".

A l'époque, en effet, personne, sauf l'oncle Benz, ne pensait encore à concevoir une structure porteuse spéciale pour leur moteur et l'habitacle, bref un " châssis ". Les mécanos se contentaient de prendre la caisse d'une calèche ou d'un fiacre et la transformaient.

Ils ôtaient les brancards et le cheval (d'où l'expression " voiture sans cheval " pour l'automobile) et y installaient un moteur là où il y avait de la place, en général au centre du véhicule.

Le moteur ? Essence, électrique, au gaz ou à vapeur.

La supériorité de l'essence n'est pas évidente aux yeux de tous.

Permettant une plus grande autonomie, elle s'imposera toutefois en une dizaine d'années.

Le moteur diesel, breveté en 1893 par Rudolph Diesel, équipera pour la première fois une voiture (la Mercedes 260D) en 1936. Au début, le nombre de voitures produites reste faible.

En 1892, les deux " gros " français, Panhard-Levassor et Peugeot, en construisent à peine une vingtaine chacun.

Et avec moins de 100 véhicules produits, la France est le 1er constructeur mondial (4e actuellement avec 3,5 millions) ! Lourdes, lentes, peu fiables, salissantes, les voitures sans chevaux profitent heureusement assez vite des récentes avancées technologiques venues… de la bicyclette ! Les jantes à rayons et pneumatiques (Michelin commercialise ses boyaux pour auto en 1897), sont plus légères, plus silencieuses et surtout plus confortables sur les pavés que les épaisses roues à bâtons cerclées d'acier des calèches. Henri Ford casse la baraque avec la " Tin Lizzie " A partir de 1904, la voiture abandonne ses origines chevalines.

Les ingénieurs construisent les voitures de A à Z.

La raison ? Toujours la même : recherche d'une plus grande légèreté pour une plus grande motricité.

Chaque constructeur conçoit ses propres châssis, plus légers, et souvent ses propres moteurs, de plus en plus puissants et de plus en plus fiables.

Moteurs qui désormais s'installent toujours à l'avant.

Une fois acheté l'ensemble châssis + moteur + roues, reste aux quelques fortunés propriétaires — de 5000 à 6000 automobiles roulent sur nos routes en 1900 — à consulter un carrossier pour la confection d'une robe d'acier, de bois et de toile qui convienne à madame et à monsieur.. »

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