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Sait-on seulement ce qu'on désire ?

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« Sujet : Sait-on seulement ce qu'on désire ? Analyse du sujet : - - Il semblerait tout à fait inconséquent de soutenir à quelqu'un qu'il ne sait pas ce qu'il désire, car comment pourrait-on désirer quelque chose sans le savoir ? En effet, il semble bien qu'un désir s'exprime par le fait que nous voulons quelque chose.

Or, si nous voulons ce quelque chose, il faut bien que nous en ayons conscience. Les apparences tendent à nous pousser en effet à considérer que, si nous ne possédons pas une certaine idée de ce que nous désirons, nous ne pouvons nourrir de désir à son endroit. Pourtant, l'expérience vécue nous pousse parfois à remettre en cause cette évidence : ainsi en est-il de celui qui rêve de la femme qu'il aime et qui oublie pourtant le rendez-vous qu'il avait avec elle.

Dans un tel cas, on est tenté de se poser la question : désirait-il vraiment passer du temps avec elle ? De telles problématiques ont été particulièrement bien mises en lumière par la psychanalyse avec l'hypothèse de l'inconscient.

En effet, l'inconscient permet de mettre au jour l'idée de « désirs inconscients ». Une telle théorie soutient ainsi que nous possédons en nous-mêmes des désirs qui nous échappent totalement, et qui peuvent même entrer en conflit avec nos désirs conscients. Problématisation : Si nous avions des désirs dont nous ne sachions rien, pourrions-nous seulement les appeler des « désirs » ? Il semble inepte de tenter de penser un désir en faisant abstraction de la « conscience de ce désir ».

Toutefois, si l'on pouvait réellement toujours savoir ce que l'on désire, commettrions-nous tant d'actes manqués ? Le fait que nous puissions désirer quelque chose et constater a posteriori que nous avons tout mis en place pour passer à côté de ce quelque chose ne peut que nous pousser à constater qu'il y a parfois quelque chose qui nous échappe dans notre propre désir.

Finalement, toute la question consistera à savoir si notre inconscient nous leurre totalement, ou si nous restons malgré lui des sujets rationnels. Proposition de plan : 1.

Définition du désir. - - - Pour Aristote « Le désir est l'appétit de l'agréable » (Aristote, De l'âme). Cela signifie que le désir serait une envie qui monte en nous, une passion qui nous soulèverait à l'idée de quelque chose qui nous procurerait du plaisir et de la satisfaction. Il faut souligner alors que dans le désir survient quelque chose de particulier : l'esprit, la conscience. En effet, l'appétit est un terme qui ne convient que de manière métaphorique, car l'animal peut avoir de l'appétit, mais il n'a pas vraiment de désir parce qu'il n'a pas conscience qu'il est en train de désirer. Ainsi peut-on affirmer avec Spinoza que : « Entre l'appétit et le désir, il n'y a aucune différence, sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu'ils sont conscients de leur appétit, et c'est pourquoi il peut être ainsi défini : le désir est l'appétit accompagné de la conscience de lui-même.

» (Spinoza, Éthique) De ce point de vue, il semble absurde de prétendre qu'on ne sait pas ce qu'on désire puisque le désir est « l'appétit accompagné de la conscience de lui-même.

» Transition : Cependant, n'existe-t-il pas des « désirs inconscients » ? 2.

L'inconscient et les désirs inconscients. - - - - Avec Freud, la mise au jour d'un inconscient psychique vient mettre en péril cette hypothèse selon laquelle nous serions conscients de nos désirs. En effet, si l'on se réfère à Freud, on peut concevoir l'esprit humain comme étant divisé en deux parties : l'inconscient et le conscient.

Le premier agit sur le second sans que l'individu ne s'en rende compte. L'inconscient est dirigé par ce que Freud appelle le processus primaire.

Dans ce processus, toute l'énergie circule librement, se déplaçant et se condensant sans entraves sur une représentation ou une autre.

Le processus primaire vise à la satisfaction totale par les voies les plus courtes et ne connaît ni la négation, ni le doute.

Il y règne ainsi le chaos des pulsions. L'inconscient est ainsi dirigé par ce qu'on appelle le « principe de plaisir ». La conscience est dirigée par le processus secondaire.

Dans ce cas, l'énergie est contrôlée et peut être endiguée car la conscience accepte que la satisfaction des pulsions soit ajournée.

C'est dans le processus secondaire que peuvent voir le jour des mécanismes tels que le jugement et le raisonnement. Freud pose l'hypothèse selon laquelle il existerait au niveau inconscient un conflit des pulsions, et que de l'issue de ce conflit découlerait le comportement de l'individu.

Ces pulsions. »

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