Aide en Philo

Rousseau et le christianisme

Extrait du document

Les rapports du Genevois au christianisme sont empreints d'une ambivalence caractéristique de son époque. D'une part, il critique en de nombreux endroits le catholicisme romain, dont certains dogmes absurdes humilient la raison. D'autre part, il identifie la meilleure expression de la religion naturelle dans l'Evangile, comme la plupart de ses contemporains. Et c'est la confession protestante qui demeure la plus fidèle à cette expression irremplaçable de la morale de l'homme : " Heureux d'être né dans la religion la plus raisonnable et la plus sainte qui soit sur la terre, je reste inviolablement attaché au culte de mes pères " (Lettre à Christophe de Beaumont, OC IV, p.961).

« Rousseau et le christianisme Les rapports du Genevois au christianisme sont empreints d'une ambivalence caractéristique de son époque.

D'une part, il critique en de nombreux endroits le catholicisme romain, dont certains dogmes absurdes humilient la raison. D'autre part, il identifie la meilleure expression de la religion naturelle dans l'Evangile, comme la plupart de ses contemporains.

Et c'est la confession protestante qui demeure la plus fidèle à cette expression irremplaçable de la morale de l'homme : " Heureux d'être né dans la religion la plus raisonnable et la plus sainte qui soit sur la terre, je reste inviolablement attaché au culte de mes pères " (Lettre à Christophe de Beaumont, OC IV, p.961).

Toutefois, dans les premières des Lettres écrites de la montagne, Rousseau conduit une violente critique des pasteurs de Genève qui, lorsqu'ils condamnent la Profession de foi du Vicaire savoyard, trahissent l'esprit de la Réforme : " La religion protestante est tolérante par principe, elle est tolérante essentiellement, elle l'est autant qu'il est possible de l'être, puisque le seul dogme qu'elle ne tolère pas est celui de l'intolérance " (Lettres de la montagne, Lettre II, OC III, p.716).

Au fond, les propos de Rousseau sur le christianisme varient en fonction de ses interlocuteurs : contre les philosophes, il défend dans l'Emile la sainteté de l'Evangile, et il s'inspire de saint Paul ; contre un clergé genevois devenu intolérant, il adopte le rationalisme un peu étroit dont témoignent certains passages des Lettres de la montagne.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles