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Robert Hooke

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Fils du vicaire de la paroisse de Freshwater, dans l'île de Wight, Robert Hooke naquit en 1635. Ce fut un enfant débile ; homme, il était fort voûté et tordu, bien que ses mouvements fussent vifs, d'une laideur mesquine avec des yeux exorbités, un front large, un petit menton, une grande bouche à lèvres minces. C'est peut-être en raison de cet aspect physique peu plaisant que nous ne possédons de lui aucun portrait : il répugnait probablement à voir sa laideur pérennisée. Jeune homme pauvre, il se rendit à l'Université d'Oxford où il occupa une situation inférieure du point de vue social, mais où il approcha beaucoup ceux (dont Robert Boyle) qui cultivaient activement la science expérimentale, à cette époque une nouveauté. Il travailla quelque temps comme assistant salarié de Boyle et, sans aucun doute, l'aida à construire la première pompe à air qui servit à des expériences retentissantes. En 1660, la Royal Society, récemment fondée, désirant engager un conservateur ­ c'est-à-dire un homme dont la tâche devait consister à présenter à la Société des expériences lors de ses réunions ­ offrit cet emploi à Robert Hooke. A partir de ce moment, son nom est étroitement uni aux activités de la Royal Society qui lui dut beaucoup de son succès et de sa première renommée. Il y resta conservateur jusqu'en 1677, date à laquelle il devint secrétaire de la Société, poste qu'il occupa jusqu'en 1682. A partir de là, il fut moins intimement associé aux activités de la Société. Sa vie durant, il fut un homme maladif sujet à de terribles maux de tête, à des vomissements, aux vertiges et à l'insomnie. En 1696, sa santé s'effondra complètement et jusqu'à sa mort, en 1703, il mena une existence misérable.

« Élève à Oxford, Robert Hooke se fait très vite remarquer pour son esprit inventif.

Il travaille avec Robert Boyle à la construction de sa célèbre machine pneumatique qui leur permettent d'effectuer des expériences sur le rôle de l'air. Membre de la Royal Society de Londres, il entreprend des recherches dans des domaines variés sur la lumière, le Soleil et la Lune.

Il invente un régulateur pour le balancier des montres (1658), un système de télégraphie optique (1684), le baromètre à roue, le joint universel, le thermomètre à alcool et, en 1676, il formule la loi qui porte son nom sur l'élasticité des corps solides.

A l'aide d'un microscope de son invention, il recense de nombreuses observations dans son ouvrage "Micrographia or some Physiological Descriptions of minute bodies made by magnifying glasses" (1665) dans lequel il est le premier à employer le mot "cellules" aux structures en forme d'alvéoles qu'il discerne dans les coupes de liège.

Précurseur du transformisme, il crée les bases de l'anatomie comparée des végétaux fossiles et vivants.

Après le grand incendie de Londres de 1666, il propose un plan de reconstruction et, conscient de la nécessité des grandes collections, il propose la création d'un musée national britannique.

En 1674, il publie "A ttempt to prove the motion of Earth", ouvrage dans lequel il adopte définitivement la loi de l'inertie et reprend l'idée de l'attraction mutuelle des planètes.

A ce titre, il reproche à Newton d'avoir puisé dans ses travaux pour établir la loi de la gravitation universelle. Robert Hooke Fils du vicaire de la paroisse de Freshwater, dans l'île de Wight, Robert Hooke naquit en 1635.

C e fut un enfant débile ; homme, il était fort voûté et tordu, bien que ses mouvements fussent vifs, d'une laideur mesquine avec des yeux exorbités, un front large, un petit menton, une grande bouche à lèvres minces. C 'est peut-être en raison de cet aspect physique peu plaisant que nous ne possédons de lui aucun portrait : il répugnait probablement à voir sa laideur pérennisée.

Jeune homme pauvre, il se rendit à l'Université d'Oxford où il occupa une situation inférieure du point de vue social, mais où il approcha beaucoup ceux (dont Robert Boyle) qui cultivaient activement la science expérimentale, à cette époque une nouveauté.

Il travailla quelque temps comme assistant salarié de Boyle et, sans aucun doute, l'aida à construire la première pompe à air qui servit à des expériences retentissantes.

En 1660, la Royal Society, récemment fondée, désirant engager un conservateur c'est-à-dire un homme dont la tâche devait consister à présenter à la Société des expériences lors de ses réunions offrit cet emploi à Robert Hooke.

A partir de ce moment, son nom est étroitement uni aux activités de la Royal Society qui lui dut beaucoup de son succès et de sa première renommée.

Il y resta conservateur jusqu'en 1677, date à laquelle il devint secrétaire de la Société, poste qu'il occupa jusqu'en 1682.

A partir de là, il fut moins intimement associé aux activités de la Société.

Sa vie durant, il fut un homme maladif sujet à de terribles maux de tête, à des vomissements, aux vertiges et à l'insomnie.

En 1696, sa santé s'effondra complètement et jusqu'à sa mort, en 1703, il mena une existence misérable. L'esprit de Robert Hooke était à ce point actif qu'il lui arriva rarement de consigner en détail l'une de ses inventions avant qu'une autre accaparât son attention, ce qui donna lieu à de nombreuses contestations concernant la priorité de certaines de ses trouvailles.

C 'est ainsi qu'il y a de fortes raisons de penser que comme il l'a affirmé il a inventé le balancier à ressort spiral pour les montres avant Huyghens, qui a publié cette invention en 1674 ; la controverse qui s'engagea à ce propos aigrit Hooke qui se considérait comme frustré.

Il subsiste quelque doute quant à l'échappement à ancre qu'on lui attribue souvent.

Même si nous ne rompons pas de lances pour Hooke en matière d'horlogerie, ce qu'il réalisa incontestablement par ailleurs suffit amplement à prouver son exceptionnelle valeur. A vant tout, on peut dire de lui qu'il a fait de la météorologie une science.

Il inventa le baromètre à roue dans lequel la hauteur de la colonne de mercure est indiquée par une aiguille sur une échelle circulaire, l'anémomètre et un hygromètre fidèle.

Il construisit également des instruments météorologiques enregistreurs.

Il calcula la hauteur de l'atmosphère avec une approximation acceptable.

D'une manière générale, il a considéré les variations du temps comme des effets exercés par des lois physiques sur l'atmosphère terrestre : tendance tout à fait moderne. Il construisit les premiers instruments astronomiques de type moderne et s'employa tout particulièrement à faire adopter la visée à la lunette au lieu des pinnules universellement utilisées à l'époque.

Sa méthode de graduation des cercles astronomiques fut un grand progrès : il a été le premier à décrire un télescope mû par un mouvement d'horlogerie.

Il fit beaucoup de déterminations astronomiques très importantes où se révèle son sens de l'observation et de l'exactitude.

Pour ce qui est de la mécanique céleste, seule son insuffisance mathématique (comparé à Newton et Huyghens) le priva de l'immortel honneur d'avoir établi, théoriquement, les lois du système solaire.

Il indiqua, avec une parfaite clarté, que les mouvements célestes sont gouvernés par la force de gravitation appliquée aux corps célestes ; que c'était l'attraction de gravité qui faisait dévier leurs mouvements de la ligne droite ; et que cette attraction décroissait comme l'inverse carré de la distance.

Tout cela, il le dit avant que Newton eût rien publié, mais pas avant que le réticent Newton n'en ait eu la certitude.

Si Hooke avait pu prouver de manière mathématique que la loi du carré inverse de la gravitation entraîne l'orbite elliptique, il aurait résolu le problème tout entier, alors qu'il n'a fait qu'Oeuvre conjecturale. A l'autre extrémité de l'échelle des grandeurs, nous trouvons son Oeuvre sur le microscope.

La publication de son livre Micrographia, en 1665, attira l'attention de l'Europe scientifique.

Le microscope composé qu'il construisit a été longtemps un modèle et le travail exposé dans son livre fit de lui l'un des grands microscopistes classiques, digne de prendre place aux côtés de Malpighi, Grew, Swammerdam, Leeuwenhoek.

Ses dessins de moisissures, de mousses et d'objets tels que dards d'abeilles, yeux de mouches, n'ont cessé de susciter l'admiration dès leur publication.

Le livre contient également d'importantes observations originales sur quantité de choses telles que les couleurs des bulles de savon, des pellicules de mica et autres lames minces ; des spéculations sur la chaleur en tant que vibration, et aussi un travail capital sur la combustion et la respiration, où il reconnaît qu'intervient un constituant de l'air contenu en abondance dans le salpêtre (l'oxygène, qu'il ne désigne évidemment pas de ce nom).

Il fit également les premières hypothèses correctes sur la structure des cristaux. Le nom de Hooke est immortalisé par la découverte de la "Loi de Hooke" qui forme le point de départ de la théorie de l'élasticité (dans un corps élastique, la déformation est proportionnelle à la tension appliquée).

Il illustra cela de quantité de manières.

Dans l'exposé qui décrit la loi et ses conséquences, il donne, en grandes lignes, une théorie cinétique rudimentaire de la matière. Dans le domaine de la géologie, l'Oeuvre de Hooke est reconnue comme faisant de lui l'un des fondateurs de cette science : par exemple, il fut le premier à se rendre compte clairement de l'importance des fossiles comme témoins de l'histoire de la terre.

En outre, il fit toute une série d'inventions qui, si elles nous paraissent mineures, n'en ont pas moins leur importance.

Il anticipa la sirène de Savart, inventa le diaphragme à iris, de même que des machines pour sonder la mer et pour amener à la surface des échantillons d'eau marine. Hooke fut l'un des esprits les plus actifs et les plus inventifs que nous ayons connus.

Il consacra la plus grande partie de son énergie à la science ; mais il était, en même temps, un habile architecte dont les édifices furent très appréciés.

Ses spéculations sur les possibilités de l'avenir étaient d'une extraordinaire acuité : ainsi, lorsqu'il dit qu'il doit être possible de fabriquer de la soie artificielle en partant d'une "composition glutineuse artificielle", possibilité qui, disait-il, récompenserait largement l'inventeur qui la réaliserait.

Ses anticipations des théories modernes sont saisissantes.

Mais c'est peutêtre comme expérimentateur et inventeur d'instruments et de procédés qu'il est particulièrement remarquable.

Nous ne pouvons mieux conclure que par les mots de Lalande rendant compte des principales publications de Hooke : "Dans ces ouvrages, on trouve les idées de la plupart de nos instruments modernes : c'était le Newton de la mécanique.". »

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