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Qui fait l'histoire ?

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« I.

L'homme fait l'histoire 1) L'histoire est affaire de l'homme.

Sans l'homme, le temps existerait, mais pas l'histoire. 2) La part du hasard est considérable en histoire ; la preuve : les événements sont imprévisibles. 3) Un homme ou un groupe (exemple : de révolutionnaires) peut changer le cours de l'histoire. II.

L'histoire fait l'homme 1) Vieille conception du Destin ou de la Providence.

L'homme a l'impression qu'une force supérieure le domine et le conduit. 2) Les volontés sont déjouées.

L'homme veut quelque chose (la paix, la liberté, l'égalité), et l'histoire donne son contraire (la guerre, la servitude, l'injustice). 3) L'homme n'est pas conscient de ce qu'il fait.

Il déclenche des mécanismes qu'il ne maîtrise pas (pollution, déforestation, etc.). III.

Synthèse « L'homme fait l'histoire qui le fait.

» (K.

Marx) 1) Une action libre s'inscrit toujours dans une situation qui n'a pas été choisie.

Un chef suit autant qu'il précède, obéit autant qu'il commande. 2) Une action libre est une action qui sait se servir des déterminations objectives (force ou faiblesse d'une armée, d'une économie, etc.) pour éventuellement peser sur elles. Conclusion : F.

Bacon disait — faisant allusion à la science et à la technique : on ne commande à la nature qu'en lui obéissant.

C'est, par exemple, en connaissant les lois de la pesanteur qu'on a construit des avions.

De même en histoire : l'homme fait l'histoire, mais à partir de l'histoire elle-même.

L'histoire est une synthèse de liberté et de nécessité. RAPPEL: "On ne commande à la nature qu'en lui obéissant" BACON Cette phase signifie que, pour agir ou transformer la nature, il convient d'en connaître les mécanismes.

Ce n'est pas, par exemple, en rêvant comme Icare au vol des oiseaux que l'homme a pu s'élever dans les airs mais en dégageant les lois de la physique.

Bacon rompt ici avec une attitude purement passive et contemplative de la Nature qui était le propre des Anciens. Le mot « Histoire » désigne toute connaissance basée sur l'observation, la description de faits advenus dans le passé.

Il y a lieu de distinguer entre l'histoire, récit véridique du passé, et l'Histoire, comme réalité historique, totalité de ce qui a eu lieu et de ce qui aura lieu dans l'avenir. « Faire l'histoire » peut signifier deux choses bien distinctes, étant donné que le terme « histoire », nous venons de le voir, est susceptible d'être défini de deux manières distinctes.

Nous pouvons faire l'histoire, lorsque nous sommes acteurs d'une partie de la totalité historique, quand notre action sur les hommes et les événements a une influence déterminante.

Mais nous pouvons également dire que nous faisons histoire lorsque nous l'écrivons, non pas dans un sens métaphorique, mais dans le sens le plus concret qui est celui de l'activité de l'historien. Ces deux acteurs potentiels de l'histoire, l'homme d'action et l'historien, nous invitent en effet à déterminer jusqu'à quel point ils ont une influence déterminante sur l'histoire.

Il se peut en effet que celui qui prétend faire l'histoire n'ait en réalité aucune influence déterminante sur elle ; et que celui qui l'écrit s'efforce de la retranscrire aussi fidèlement et complètement que possible, mais se garde autant que possible de la faire, c'est-à-dire d'imprimer sa subjectivité propre aux événements.. »

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