Qui était Raymond BOUDON ?
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Sociologue français, professeur à l'université de Paris-Sorbonne, Raymond Boudon appartient à ce courant qui a réhabilité l'individu, rompant avec les explications globalisantes qui le tenaient pour négligeable, entièrement déterminé par les structures sociales au sein desquelles il agit. La méthode que son œuvre a contribué à populariser, mais qui s'inscrit déjà dans la pensée de Max Weber ou dans les analyses de certains économistes, s'appelle « l'individualisme méthodologique». (On doit en revanche l'expression à Friedrich von Hayek et Karl Popper.)
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Sociologue français, aujourd'hui professeur à l'université de Paris-Sorbonne, Raymond Boudon appartient à ce
courant qui a réhabilité l'individu, rompant avec les explications globalisantes qui le tenaient pour négligeable,
entièrement déterminé par les structures sociales au sein desquelles il agit.
La méthode que son œuvre a contribué
à populariser, mais qui s'inscrit déjà dans la pensée de Max Weber ou dans les analyses de certains économistes,
s'appelle « l'individualisme méthodologique».
(On doit en revanche l'expression à Friedrich von Hayek et Karl Popper.)
Le principe de l'individualisme méthodologique affirme que tout phénomène social doit, pour être expliqué de manière
strictement scientifique, être conçu comme l'agrégation de comportements individuels.
Même les phénomènes
macroscopiques nécessitent de la part du chercheur une reconstruction des motivations personnelles des acteurs
sociaux.
Pourquoi, se demande-t-il avec Werner Sombart dans La logique du social, 1979, n'y a-t-il pas de
socialisme aux Etats-Unis ? C'est que, dès le début de ce siècle, les Etats-Unis sont perçus par les Américains
comme un pays de frontières : si l'on n'est pas satisfait de son sort, on peut toujours aller tenter sa chance ailleurs.
Cette croyance en la réussite par la mobilité individuelle fait que les Américains préfèrent tenter de s'élever dans
l'échelle sociale par leurs propres moyens, plutôt que d'adopter une stratégie de protestation collective, telle que
l'édicté l'idéologie socialiste.
BOU
Mais pourquoi « l'homo sociologicus », libre et conscient de ses actes que décrit Raymond Boudon, semble dans de
nombreux cas agir contre ses intérêts ? A la théorie marxiste qui postule l'aliénation des individus dominés, à la
théorie psychanalytique qui suppose un facteur inconscient participant à leurs motivations, l'auteur réplique en
démontrant que des « effets pervers » non désirés des acteurs résultent souvent de la juxtaposition de leurs
comportements individuels (cf.
Effets pervers et ordre social, 1977).
Ces analyses s'opposent bien sûr à toutes les visions « holistes », marxistes ou structuralistes des phénomènes
sociaux.
Celles-ci, en accordant aux structures une importance primordiale, ne laissent aucune marge de manœuvre
aux individus et nient purement et simplement leur fondamentale autonomie..
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