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Qu'est-ce qu'un objet culturel ?

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 Ainsi le mal apparaît dans l’histoire avec l’abolition de la nature. L’objet culturel est condamné. Lorsque  Rousseau répond à la question suivante ; « qu’elle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ». Il n’est pas vraiment nostalgique des sociétés primitives sans institutions où la liberté existe encore. Il évoque surtout une rupture. La société déprave et l’homme en devient misérable. Le malheur s’en suit avec l’apparition des usines qui conduisent à la division du travail et surtout à la propriété privée. La société est instable. La perfectibilité ne signifie pas la perfection en ce sens mais l’aptitude au changement au mieux comme au pire ; la démocratie mais aussi le totalitarisme. Le naturel, par extension constitue le label de qualité, passé du fait à la valeur. Le naturel est bon. La culture nous rappelle la menace d’une nature perdue.

« L'homme est cet être qui, bénéficiaire d'un statut d'exception se caractérise par son activité et la diversité de ses productions inscrites dans le monde.

Il marque les choses qui l'entourent ainsi que son propre être.

C'est un fait humain fondamental, un décalage de la vie humaine d'avec la vie animale ; distance prise par rapport à la nature.

Se distingue par nature, tout ce qui est donné ; l'univers, les minéraux, les végétaux, les animaux, l'être humain et tout ce qui relève chez lui de l'hérédité.

Par opposition bipolaire, se trouvent les outils des hommes de tout temps mais aussi les institutions, les coutumes, l'économie, l'art, les religions, le langage, la science, le droit et les systèmes moraux.

Tout ce qui est de l'effort propre à l'homme et de ses capacités créatrices tient du concept de culture substitué à celui de civilisation.

Il semble évident qu'il existe un fossé entre la chose dite naturelle (puisque données, elle serait avec une connotation morale, la norme, le bon et le désirable en soi) et par ailleurs, l'objet, construit et jeté devant, comme une donnée sensible ou une réalité extérieure.

Il est la représentation de la dénaturalisation voire de la contre-nature.

Néanmoins, la question reste ouverte : « qu'est-ce qu'un objet culturel ? ».

Cela reviendrait à poser un problème plus profond, celui de la facticité de l'objet culturel et inviterait à chercher à comprendre ou à expliquer la conscience qu'on a de cette facticité.

Alors l'enjeu est celui du lien qu'entretient la nature avec l'objet culturel ; un lien dès lors affranchit des représentations courantes et influencées.

L'objet culturel est-il l'artifice vil et accusable ou bien l'expression d'un rejet du naturel, Par extension, la nature n'est-elle pas ellemême un objet culturel ? Si d'une part, ce dernier est le signe d'une perversion sociale, il n'est d'autre part, pas moins que le résultat de l'horreur manifeste du naturel.

Pourtant et au-delà de l'exaltation du factice, le vrai problème, celui de la nature humaine résiste, conciliant enfin l'objet culturel à la nature. A la nature s'oppose l'artifice, au nécessaire le contingent, au vrai le faux.

L'objet culturel est dans cette optique.

La représentation négative de la domestication et du fait même de créer soi-même.

Le factice est dans la conception nostalgique d'un monde-nature puis de la dénonciation du malheur engendré par la civilisation et enfin de la négation du monde et de l'âme. Condition malheureuse, selon Rousseau, que de naître dans une société livrée à des exigences auxquelles la nature seule ne peut répondre… (Du Contrat social).

L'hypothèse théorique de l'état de nature est à l'initiative du sentiment nostalgique d'une nature première et originelle.

La nature est le cadre parfait ou Eden, l'harmonie, la beauté où chacun a sa place et se tient dans ce tout ordonné nommé aussi cosmos.

L'expression de la sagesse isi est déplorée face aux transformations à la fois superficielles, réaménagement ou désorganisation radicale ; destruction.

L'objet culturel est l'inhabituel, vecteur de rivalités ou d'inégalités (Rousseau qui décrit la genèse historique de l'inégalité et du droit qui lui est associé). Ainsi le mal apparaît dans l'histoire avec l'abolition de la nature.

L'objet culturel est condamné.

Lorsque Rousseau répond à la question suivante ; « qu'elle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ».

Il n'est pas vraiment nostalgique des sociétés primitives sans institutions où la liberté existe encore.

Il évoque surtout une rupture.

La société déprave et l'homme en devient misérable.

Le malheur s'en suit avec l'apparition des usines qui conduisent à la division du travail et surtout à la propriété privée.

La société est instable.

La perfectibilité ne signifie pas la perfection en ce sens mais l'aptitude au changement au mieux comme au pire ; la démocratie mais aussi le totalitarisme.

Le naturel, par extension constitue le label de qualité, passé du fait à la valeur.

Le naturel est bon.

La culture nous rappelle la menace d'une nature perdue. La domestication est donc perte voire négation de la nature physique et humaine ; l'âme.

Par le processus par lequel l'esprit se projette dans ses productions et devient étranger à lui-même, l'homme dénaturé s'aliène.

Ainsi ? la nature (reconvertie) est victime et corrompue.

De même, l'homme courtois au sein de la Cour, le « berger moderne » ou le satyre de l'Antiquité sont eux-mêmes objets culturels, marqués par la facticité.

Au paragraphe 8 de La Naissance de la tragédie, Nietzsche prend alors le parti de l'homme vrai.

« Et notre pâtre pomponné et factice l'eût offusqué, cet homme dont l'œil trouvait une satisfaction sublime à s'attarder aux signes grandioses et purs de toute altération inscrits sans voile au front de la nature ». A première vue, l'objet culturel a une existence contingente et inhabituelle.

Il s'agit de s'interroger sur sa réalité absolue et ses caractéristiques.

La question est encore ouverte puisque l'objet présent à l'esprit renvoie à un sujet qui détermine sa perception.

L'objet culturel est à nouveau en affrontement avec la nature mais est perçu alors comme une réalité justifiable par, d'une part l'imperfection de la nature, puis leur corrélation et enfin a supériorité culturelle. « La peinture de Cézanne met en suspend ces habitudes et révèle le fond de nature inhumaine sur lequel l'homme s'installe ».

En ces mots, le phénoménologue Merleau-Ponty permet une nouvelle approche des objets. »

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