Qu'est-ce qu'un être humain?

« Analyse du sujet : Être humain : « Homme » est le nom commun qu'on donne à l'homo sapiens.

Ce dernier est un mammifère appartenant à l'ordre des primates.

Il est doué d'intelligence et d'un langage articulé.

Il se caractérise également par un cerveau volumineux et capable d'abstraction, ainsi que par des mains préhensibles et la station verticale. « Sapiens » est un adjectif latin qui signifie « intelligent », « sage », « raisonnable », ou encore « prudent ».

Le trait saillant qui définit l'homme semble donc être le fait qu'il serait un être vivant doué de raison.

Cette hypothèse résulte d'une longue tradition philosophique qui a construit le concept d'humanité en opposition à celui d'animalité. Ainsi, on a tendance à considérer que l'homme se distinguerait du reste des créatures vivantes parce qu'il serait capable de pensée, de conscience de langage et de liberté, alors que les animaux n'en auraient pas la capacité. Cela confèrerait à l'homme une dignité particulière : seul d'entre les créatures à posséder la raison, il serait également le seul à pouvoir se représenter une fin, et à ce titre, il serait en lui-même une fin, c'est-à-dire une personne que l'on devrait respecter, et non pas une simple chose dont on pourrait disposer.

Toutefois, loin d'être tranchée, la question de savoir ce qu'est un être humain et dans quelle mesure il nous est loisible d'obtenir une réponse à cette question constitue un des problèmes philosophique majeur de la philosophie moderne.

Le fait qu'on caractérise également l'homme par sa capacité d'agent libre le rend en effet rebelle à toute définition objective. Trouver une définition de l'homme impliquerait de pouvoir effectuer une synthèse globale de tous les aspects de l'homme par laquelle on saisirait ce qui, en l'être humain, resterait toujours identique à lui-même. Problématisation : Si nous avons tous l'impression de pouvoir identifier clairement un être humain lorsque nous en croisons un, il devient beaucoup plus difficile de savoir par quel moyen nous le reconnaissons.

Il doit pourtant exister un indice par lequel nous prenons conscience de l'humanité.

Pour répondre au sujet, il nous faudrait parvenir à saisir l'essence de l'être humain, la nature humaine, ce qui le caractérise à coup sûr et qui nous montrerait les qualités qui se retrouvent chez tous les hommes, ce « quelque chose » qui serait nécessaire à l'homme pour qu'il soit homme. Proposition de plan : 1.

L'être humain considéré comme étant un « animal rationnel ». a) D'après Aristote, la nature d'une chose, c'est l'état de plein accomplissement vers lequel elle tend.

En effet, « il y a du en vue de quelque chose parmi les choses naturelles » (Physique, II, 8, 199a7) déclare Aristote. De la sorte, l'essence d'une chose doit coïncider avec le but que la nature lui a fixé, c'est-à-dire avec son bien.

On pourrait considérer que c'est donc la fonction qui donne sa définition à une chose. b) Il se trouve que, pour Aristote, « le Bien pour l'homme consiste dans une activité de l'âme en accord avec la vertu, et, au cas de pluralité de vertu, en accord avec la plus parfaite et la plus excellente d'entre elles » (Ethique à Nicomaque, Livre I, 1098a15).

Par ailleurs, Aristote affirme que la partie la plus élevée de l'âme est l'intellect.

En effet, il écrit encore que « l'intellect est la meilleure partie de nous-mêmes » dans le livre X de l'Ethique à Nicomaque. La vertu supérieure étant l'intellect, le bien pour l'homme consisterait dans l'activité de l'intellect. c) Si donc le bien de l'homme consiste à faire usage au mieux de son intellect, si l'homme a été fait par la nature en vue de la raison, il est légitime d'en déduire avec Aristote que « L'homme est un animal rationnel » (Politiques, I, 2, 1253a).

Ce qui définit l'homme, c'est donc que seul parmi les animaux, il a la raison pour vocation. Transition : Toutefois, peut-on considérer réellement que l'homme est un « animal rationnel » lorsqu'on constate combien il lui est malaisé de se servir de sa raison ? 2.. »