Qu'est-ce qu'exister ?
Extrait du document
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Problème : le même terme (exister) peut-il s'appliquer aux choses de la nature et à l'homme?
PREMIÈRE PARTIE Exister, c'est vivre
Point de départ le point de départ est constitué par la définition la plus élémentaire du terme « exister » : exister,
c'est vivre.
Argument : on analysera, dans cette partie, 1'« exister » comme réalité biologique, comme le fait d'être en vie.
Cette dimension élémentaire ne doit pas être occultée (ne suis-je pas incarné dans un corps?).
Transition : néanmoins, chacune de nos expériences quotidiennes transcende cet « exister » simplement physique.
Peu importe ce plan.
Le monde seulement biologique renvoie immédiatement à autre chose : « Peu importe que
(chacun) donne l'apparence de travailler pour se nourrir.
Avec chaque bouchée visible une invisible bouchée lui est
tendue » (Kafka).
DEUXIÈME PARTIE Exister, c'est être-au-monde et construire un ensemble d'actes
Argument : montée d'un niveau, vers le plan où l'homme se construit : je suis au-monde et je forge ma figure en
tant qu'esprit incarné.
En étant au monde, j'existe comme ensemble d'actes.
Transition : mais quel est le vrai sens de cette figure spirituelle que je forge et forme, de ces actes issus de ma
subjectivité?
TROISIÈME PARTIE Exister, c'est être authentiquement
Argument : ne faut-il pas approfondir l'aspect moral et éthique de l'exister? Exister, c'est promouvoir certaines
valeurs spirituelles.
C'est accéder à l'authenticité de celui qui veut construire sa personnalité, caractère qui le
distingue de tout le reste de la nature.
Quoi qu'il fasse, l'homme est engagé.
Non qu'il comprenne tout ce qu'il fait et se projette
en connaissance de cause, mais parce qu'il existe, d'abord tourné vers un monde qu'il
doit sans cesse interpréter, vers un futur qu'il doit sans cesse déterminer.
L'engagement
dont parle Sartre n'est donc pas un recrutement, mais bien plutôt la nécessité
incontournable de donner du sens à ce qui nous entoure, c'est-à-dire le monde et nos
rapports à Autrui.
Le problème moral de l'existentialisme est qu'il est impossible de savoir, a priori, le
contenu des meilleures actions possibles.
S'il faut éviter de jouer un rôle, d'être de
mauvaise foi, s'il faut assumer la contingence essentielle de l'existence, la justification
de ce devoir être est elle-même problématique : la sincérité n'est-elle pas dans ce cas
un modèle, une garantie injustifiable ? D'une part, l'ontologie nous dit ce que l'homme
est, non ce qu'il devrait faire.
D'autre part, le devoir d'authenticité de Sartre n'est pas
un impératif en droit supérieur aux autres.
L'exigence éthique se profile donc comme un
problème dans l'horizon existentialiste.
Solution apportée au problème et réponse à la question : le même terme (exister)
ne saurait donc s'appliquer aux choses de la nature et à l'homme.
Exister, c'est vivre biologiquement, certes, mais
aussi spirituellement et selon une dimension morale.
L'homme est cet être chez qui les droits de l'Infini exercent leur
souveraineté.
En dehors de cela, il n'est qu'une espèce biologique..
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