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Qu’est-ce que l’histoire ?

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« Discussion : L'histoire se définit comme le cours des événements humains, pour cerner ce qu'est l'histoire, il convient de se demander ce qu'est un "événement", ce qui fait que des événements sont dits "historiques", ce qui établit entre les événements la nature d'un lien. Suggestion de plan : Première partie : Qu'est-ce qu'un événement? L'événement est "ce qui se passe"mais pourrait ne pas se passer : est « historique » un événement "important", en ce qu'il détermine l'avenir de l'humanité, que la destinée des hommes dépend en quelque façon de lui.

Dès lors, le sens du terme " histoire " au premier abord le plus pertinent, est celui d'histoire comme devenir réel de l'humanité.

Il faut donc que l'histoire, non seulement soit une entité réelle, mais aussi, qu'elle soit habilitée à porter des jugements de valeur sur ce qui est arrivé, ou à garder seulement ce qui était bien, voire encore à sanctifier le mal, et le changer en bien.

L'histoire aurait alors en elle une norme morale : dire que l'histoire jugera c'est dire que l'histoire nous dira ce qui était vrai ou bien dans le passé.

Si l'histoire est capable de juger, c'est qu'elle a en elle de quoi le faire parce qu'elle est identifiée soit à Dieu soit à la Raison.

La théologie de l'histoire prétend que Dieu, entité extérieure à l'histoire, jugera les actes des hommes, et non l'histoire à proprement parler.

La philosophie de l'histoire, avec Hegel, déclare au contraire que c'est la Raison qui jugera, donc l'histoire.

N'est-il pas absurde de croire que l'histoire serait une entité réelle, serait un être existant ? Qu'il faille croire en Dieu ou en la Raison, c'est de toute façon tenir un discours trop religieux ou métaphysique.

« L'Histoire justifie ce que l'on veut.

Elle n'enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout et donne des exemples de tout.

» Valéry, Regards sur le monde actuel. Deuxième partie : En quoi les événements forment-ils entre eux un "cours" ? L'histoire comporte une part d'aléa, de hasard, d' accident.

Que quelque chose soit arrivé, soit " entré dans l'histoire ", n'entraîne pas, ne signifie pas, que cette chose doit être, est de l'ordre de la vérité ou de la morale/du droit.

Même si cette affirmation suppose que seul ce que l'histoire juge digne d'être gardé est vrai ou bien, cela suppose quand même que quelque chose s'est produit.

Mais qui, ou quoi, a produit ce quelque chose ? Pour une partie de la philosophie ce ne sont pas les hommes qui font l'histoire...

« L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies.

» Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution L'histoire est l'évolution interne des sociétés organisées.

En effet, puisque toujours en tout lieu, les êtres humains nouent entre eux des relations et forment une société organisée on déduira de la nature les causes et principes naturels des États, c'est-à-dire qu'ils seront assimilés à la condition humaine ordinaire.

Cette nature, dans son inexorable déploiement, EST l'histoire.

Il est de surcroît vain de réduire l'histoire au simple passé puisqu'elle entretient avec l'avenir des liens permanents et indissociables. Troisième partie : L'histoire, une production des historiens ? L'histoire est-elle une entité réelle, ou bien n'existe-t-elle que dans l'esprit de l'historien ? Si l'historien pouvait exister, il s'agirait d'un homme qui détiendrait un pouvoir absolu, une vision des phénomènes complètement synthétique, devrait se situer à la fin des temps c'est-à-dire paradoxalement à la fin de l'histoire.

L'historien est susceptible de prononcer un jugement de valeur, mais pas un jugement objectif, mais c'est en général au détriment de la connaissance historique. Normalement, l'histoire ou l'historien n'a pas à juger car il doit seulement chercher à connaître.

« Au sens strict des termes, l'histoire ne répond pas à la définition de la science ; elle ne consiste pas en démonstrations abstraites comme les mathématiques ; elle n'est pas vérifiable par l'expérimentation comme les sciences de la nature; enfin, elle n'aboutit pas à des lois qui permettent la prévision.

» Léon E.

Halkin, Éléments de critique historique. « J'entends par histoire une recherche scientifiquement conduite, disons à la rigueur une science, mais complexe : il n'y a pas une histoire, un métier d'historien, mais des métiers, des histoires, une somme de curiosités, de points de vue, de possibilités...

» Braudel, Écrits sur l'histoire. Conclusion : L'historien juge le devenir de l'humanité, il lui attribue souvent un sens, une direction.

Mais nul fait historique, du fait qu'il est, ne peut être capable de " juger " que ce qui est arrivé devait être. « Ce que raconte l'histoire n'est en fait que le long rêve, le songe lourd et confus de l'humanité.

» Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation. »

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