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Qu'est-ce que les sciences exactes ?

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« Le siècle qui s'ouvre aux hommes du second millénaire marque l'avènement de la science comme le triomphe de la raison sur le dogmatisme et le fanatisme du siècle et des siècles passés.

La science est présente partout dans notre quotidien, elle a révolutionné la communication entre les hommes, changé la vision du monde, inauguré une mobilité humaine de plus en plus rapide et changeante.

Cependant au commencement la science s'est lancée dans la compréhension du monde, du monde qui entoure les hommes.

Les mathématiques sont une des premières sciences, car elles fondent toutes les autres.

La science veut comprendre la nature, mais aussi elle s'est attachée à comprendre l'homme au travers de la psychanalyse ou de la sociologie.

La science se divise, alors en deux branches, la première, caractérisant les sciences dures telles les mathématiques, la seconde, les sciences molles telle la sociologie.

Or en suivant l'entendement commun seules les sciences dures sont frappées du terme de science exacte.

En effet, la sociologie ou la psychanalyse freudienne ne veulent pas prédire l'avenir, elles cherchent à expliquer les comportements d'un homme ou d'une société selon des moments précis et ponctuels, elles ne sont valables que pour des périodes très courtes et que pour un individu ou un type de population.

Dès lors, seules les sciences dures se veulent exactes.

La notion de ce qui est exact peut se décomposer en trois définitions.

La première, la plus prompte à se présenter à notre esprit est la vérité.

En effet dans la langue de tous les jours ce qui est exact renvoi à ce qui est vrai.

Par conséquent, seules les sciences dures se veulent exactes parce qu'elles prétendent démontrer la vérité et ainsi en établir des lois universelles.

Or pour atteindre la vérité, il faut souvent avoir un raisonnement juste, sans erreurs, car c'est de cette façon que les sciences exactes se veulent.

Elles pensent appliquer des méthodes qui visent à éliminer les erreurs.

Une fois la science assurée d'un raisonnement juste et d'énoncer des lois vraies, il faut encore pour les vérifier par l'expérience.

La science est alors exacte que si elle est vérifiée par l'expérience sensible.

En ces termes nous pouvons nous demander quelles sont les exigences que doit remplir une science qui se veut être exacte, c'est-à-dire vraie, juste et vérifiable expérimentalement ? Par conséquent, il faudra se demander de quelles manières les sciences peuvent éliminer les erreurs pour atteindre l'exactitude ? Les sciences dénuées de toutes erreurs de raisonnement énoncent-elles pour autant toujours cette vérité tant recherchée ? Quelle place pour l'exigence expérimentale dans la science ? Nous avons dit plus haut que ce qui est exact ne doit pas contenir d'erreurs.

Ceci s'applique particulièrement au cas de la science, il ne semble pas imaginable que les hommes donnent une si grande place à la science si celleci n'est pas dépourvue de toutes les erreurs que l'homme peut faire lors de sa réalisation.

Comment les hommes ontils pu s'assurer d'avoir retiré toutes les erreurs qui peuvent se glisser lors d'un raisonnement scientifique ? La science fonctionne différemment du raisonnement habituel des hommes, en effet elle part de l'inconnu pour aller vers le connu, la théorie est alors l'explication d'un phénomène. Cependant, les théories doivent être démontrées, il apparaît alors nécessaire l'existence d'un fondement solide qui ne puisse être remis en cause : la nécessité des postulats.

Afin de démontrer une théorie il faut partir d'un point de départ solide ce que Descartes nomme dans la règle II de ses Règles pour la direction de l'esprit « un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain » il s'agit bien ici d'un postulat qui permet ensuite de procéder à une suite de « conséquences déduites par raisonnement ».

C'est de cette façon que Descartes montre que pour arriver à un raisonnement exact, la science exige un point de départ certain qui ne peut être remis en cause par l'expérience puisqu'en quelque sorte la force de sa vérité s'impose à nous. Or on ne peut envisager de retirer les erreurs que peuvent faire les hommes en partant simplement d'un axiome certain, même si cela est important, il faut autre chose : une méthode. Descartes par son Discours de la méthode va révolutionner la vision scientifique pour longtemps.

En jugeant que l'on peut douter de tout sauf de la pensée qui doute et en s'efforçant de n'utiliser que sa raison il va rendre possible la certitude en mathématique, mais aussi en philosophie.

Sa principale maxime étant de ne rien prendre pour vrai sauf ce qui apparaît clairement à son esprit de ce fait il ne peut en douter.

Ainsi, il peut ordonner sa pensée pour atteindre au fur et à mesure de plus haut degré de connaissance.

Dès lors, Descartes donne à la science les préceptes d'une méthode qui permet à la fois de vérifier des connaissances déjà acquises, mais aussi d'en déterminer de nouvelles. Nous remarquons avec force que dans sa méthode le penseur français essaie de se détacher le plus possible de l'expérience sensible.

Il essai de tout déterminer par la raison cependant il ne se donne pas de but précis dans le sens ou il juste à la recherche de ce qui est exact. En effet, Kant pense que la raison scientifique ne peut démontrer quelque chose que si celle-ci possède un objectif précis.

La raison doit être animée d'une volonté, d'un objectif particulier.

Sinon comme le dit Kant dans la Critique da la raison pure la raison devient « un écolier qui laisse dire tout ce qu'il lui plait au maître » c'est-à-dire qu'elle démontrera tout et n'importe quoi sans s'assurer de la vérité de ce qu'elle montre.

Ainsi, la raison doit interroger la nature afin que celle-ci apporte à la raison ce dont elle a besoin, elle doit être le « juge » nous dit Kant qui va obliger la nature à répondre à ses questions.

Chez Kant à la différence de Descartes la raison est alliée à l'expérience qui finalise le raisonnement dans sa véracité. Lors de cette première partie, nous avons voulu montrer que pour éliminer les erreurs de raisonnement il fallait s'attacher à partir de postulats qui s'inscrivent dans la méthode cartésienne.

Celle-ci cherche uniquement par l'usage de la raison d'aboutir à des résultats dépourvus d'erreurs.

Or avec Descartes la raison n'avait pas vraiment de but si ce n'est éviter les erreurs, Kant donne un rôle à la raison, elle doit forcer la nature à répondre à ses interrogations.

Ainsi la méthode de Descartes combiné à l'usage de la raison kantienne on peut éliminer les erreurs dans les sciences. Nous avons montré qu'une science exacte se devait d'être la plus juste possible, cependant juste ne signifie pas vrai.

En effet si la méthode cartésienne vise à anéantir les erreurs de raisonnement, elle n'affirme pas ce qu'elle. »

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