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Qu'est ce que le quotidien ?

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« Introduction : Le titre de l'ouvrage de Freud Psychopathologie de la vie quotidienne accroche le lecteur par son effet d'annonce presque paradoxal.

Freud invite à penser que derrière ou à travers la réalité la plus courante se manifestent troubles et symptômes.

Il propose de penser ce qui peut se cacher derrière le trivial.

Qui dit « quotidien » évoque l'ordinaire, le répétitif, une sorte de base de vie.

Et pourtant, en donner une définition précise pose plus de problèmes : il est plus facile de penser un quotidien spécifié – quotidien d'un chat, quotidien d'un élève de 3ème...

-.

Mais, lorsque le quotidien n'est pas accompagné d'un complément, qu'est-ce ? Qu'est-ce que le quotidien ? Le quotidien a à voir avec un temps, un temps répétitif en apparence, déterminé par l'individu.

Il s'agit donc ici de considérer le rapport de l'individu au temps, de comprendre comment celui-ci se situe dans le temps – au jour le jour -. Développement : I.

UN QUOTIDIEN DÉPENDANT D'UNE CONCEPTION DU TEMPS. La difficulté de définir le quotidien tiendrait du fait qu'il a un rapport au temps, lui-même si difficile à saisir (Saint Augustin). A) La conception spatialisée du temps : le temps, irréversile, a pourtant une tendance à être considéré en vertu de critères spatiaux ( ex.

des frises).

Le quotidien seraient des éléments qui reviendraient de manière réglée, régulière dans cet espace temps. B) Les détracteurs du quotidien : * Héraclite : « on ne se baigne jamais dans le même fleuve ».

La nature est en constante transformation : la répétition n'a pas lieu d'y être pensée : on croit se baigner toujours dans le même fleuve, mais en réalité, le fleuve, et nous-mêmes, changeons constamment. * Bergson : le temps est un flux, où tout change continuellement.

Le temps est une pure création, on ne peut prévoir à l'avance, puisque rien n'est écrit, le temps crée les événements. C) Malgré cela, nous remarquons qu'il se perpétue au cours du temps qui passe, certains éléments, automatiques, répétitifs, qui semblent constituer notre quotidien.

On jette dans le flux temporel certains ancrages, que l'on nomme communément des habitudes. II.

QUOTIDIEN : ROUTINE OU REPÈRE ? Le quotidien est donc un temps (nous ne parlons pas ici d'un temps tel que le passé, ou le présent, mais d'un ensemble de moments dans la vie d'un sujet) répétitif fondé sur un ensemble d'automatismes, d'habitudes. Comment comprendre ces fondements ? A) On peut se demander si cette façon de faire les mêmes gestes pare à une peur de l'inconnu, de l'imprévu, du changement.

Ils imposent ainsi une certaine pérennité.

Par ailleurs, on l'a dit le quotidien peut être spécifié, et être la manifestation d'un certain positionnement social. B) Cela-dit, s'installer dans le quotidien ne peut-il pas être une certaine forme d'enfermement, avec des limites imposées par le sujet lui-même. C) Heidegger critique fermement ce qu'il appelle la quotidienneté : il la considère comme un aveuglement par les soucis quotidiens – les soucis du jour le jour, hors des soucis philosophiques, par exemple- et les solutions de facilité.

Toute action sur le monde n'est que pratique, utile.

C'est un appauvrissement d'ouverture à l'être : c'est-àdire, grossièrement, à la recherche de l'essence des choses. III. SUR LA MÉMOIRE DU QUOTIDIEN ET AU QUOTIDIEN. Nous allons maintenant arrêter notre travail sur le rapport entre quotidien et mémoire.

Nous nous appuierons sur Bergson en particulier pour cette partie. A) Le quotidien est finalement une projection du passé sur le présent et sur l'avenir : quand un événement, ou un acte s'est répété plusiers fois dans le passé, on dit qu'il fait partie du quotidien, et donc qu'il sera amené à se répéter presque inlassablement.

C'est une projection empirique, on transforme le « souvent » en « toujours ». B) Bergson distingue deux types de mémoire : la mémoire pure, et la mémoire-habitude. Conclusion : Le quotidien d'un chat serait par exemple de dormir, manger, faire sa toilette, chasser la nuit.

C'est un ensemble de gestes, d'automatismes, d'habitudes qui se répètent.

Ceux-ci sont déterminés par des besoins vitaux, sociaux, pratiques.

C'est un temps qui revient, au-delà des différentes classifications temporelles – passé, présent, futur – pendant lequel l'homme est absorbé par la réalité, par le « terre-à-terre », délaissant alors les réflexions.

Le poids du quotidien est donc plus ou moins lourd.. »

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