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Quelle est la fonction première de l'État ?

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« Définition des termes du sujet: PREMIER: Qui n'est précédé par rien d'autre dans l'ordre chronologique, logique, psychologique, cognitif, ontologique.

2) Qui a la plus grande valeur. État Ensemble durable des institutions politiques et juridiques qui organisent une société sur un territoire donné et définissent un espace public. Le problème essentiel est celui de la légitimité des fondements de l'État. Dans bon nombre de sociétés traditionnelles, le rôle des chefs est d'empêcher les conflits d'apparaître, car une fois qu'ils ont surgi, ces sociétés fragiles sont incapables de les endiguer.

Ces sociétés n'ont pu survivre qu'à deux conditions.

La première est que l'indépendance de l'individu au sein de la société soit minimale afin de réduire les risques de tensions sociales.

La seconde, que ceux qui détiennent le pouvoir - c'est-à-dire le conseil des sages, les chefs coutumiers -, jouent un rôle dissuasif et pacificateur en amont des conflits, par le jeu de la palabre, la ritualisation des affrontements, etc. Quand les sociétés ont atteint un certain degré de complexité, les conflits ne peuvent plus être désamorcés.

La société, sous peine d'être déchirée par la violence, doit donc se donner un instrument qui permette leur règlement pacifique.

La conception de l'État, telle qu'elle est théorisée au XVIIe siècle par Hobbes notamment, correspond à cette fonction d'arbitrage.

Elle suppose que les individus acceptent de s'en remettre à l'État, à ses tribunaux et à ses lois, pour régler les différends qui peuvent les opposer.

On donne parfois à l'État ainsi conçu le nom « d'État Gendarme ».

Si cette résolution est prise librement par tous, on peut la comparer à un contrat.

Ce contrat social rend légitime l'autorité de l'État sur les individus parce qu'il les engage tous de la même façon, et qu'eux-mêmes en tirent tous le même bénéfice. • Reformulation : Il ne s'agit pas d'énumérer toutes les fonctions possibles de l'État, comme pour répondre à une question.

Qu'est-ce qui fait problème ? Si la fonction qu'il exerce est nécessaire, l'existence même de l'État présente un danger par la force dont il dispose.

A travers la question des conditions de sa légitimité, on pourra proposer une réponse. • Démarche possible : En analysant la notion-clé du sujet, montrer la nécessité de son existence d'où l'on tire une première réponse. L'État est l'organe du pouvoir politique qui s'exerce sur une société, le plus souvent une Nation.

Formulant les lois, administrant le fonctionnement du bien public, il dispose de la force nécessaire pour contraindre tous les citoyens à l'obéissance.

Son existence est nécessaire du fait que les hommes ne peuvent pas vivre en société sans respecter des règles capables d'organiser la vie en commun au bénéfice de tous, d'instaurer une vie pacifique à l'intérieur de la société et de garantir la paix vis-à-vis des nations voisines. On peut s'appuyer sur les analyses de Hobbes pour montrer que l'État est la condition nécessaire et le prix à payer pour construire la paix entre des hommes qui, livrés à eux-mêmes dans une hypothétique condition naturelle, se déchireraient dans une rivalité généralisée. "Premièrement si nous considérons combien il y a peu de différence entre la force et la sagesse des hommes faits et avec quelle facilité le moindre, soit qu'il le soit en esprit ou en force, ou en toutes ces deux choses, peut entièrement abattre et détruire les puissants, puisqu'il ne faut pas beaucoup de force pour ôter la vie à un homme: de là nous pouvons conclure que les hommes, considérés dans l'état de nature, doivent s'estimer égaux et quiconque ne demande point davantage que cette égalité doit passer pour un homme modéré [...] D'ailleurs, puisque nous voyons que les hommes sont portés par leurs passions naturelles à se choquer les uns les autres, chacun ayant bonne opinion de soi, et ne voulant pas voir ce qu'un autre a de bon, il s'ensuit de toute nécessité qu'ils doivent s'attaquer les uns les autres par des paroles injurieuses ou par quelque autre signe de mépris et de haine, laquelle est inséparable de toute comparaison, jusqu'à ce qu'à la fin ils en viennent aux mains pour terminer leur différend, et savoir qui sera le maître par les forces du corps. Davantage, considérant que les appétits et les désirs de plusieurs hommes les portent tous à vouloir et à souhaiter une même fin, laquelle quelquefois ne peut être ni possédée en commun ni divisée, il s'ensuit que le plus fort en jouira tout seul, et qu'il faudra décider par le combat qui sera le plus fort.

Ainsi la plus grande partie des hommes, sans aucune assurance d'avoir le dessus, néanmoins soit par vanité, soit par des comparaisons, soit par passion, attaque ceux qui sans cela seraient contents d'être dans l'égalité de nature [...] Nous voyons donc qu'à cette inclination naturelle qu'un chacun a d'offenser un autre, on doit encore ajouter le droit. »

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