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Que puis-je savoir ?

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« Termes du sujet: SAVOIR / SAVANT: * Savoir: a) Comme nom, ensemble de connaissances acquises par l'apprentissage ou l'expérience.

b) Comme verbe, avoir appris quelque chose, et pouvoir le dire, le connaître, le répéter. * Savoir-faire: ensemble de procédés de gestes habituels permettant la réalisation régulière de certains buts. * Savant: a) Celui qui possède un maximum de connaissances.

b) Celui qui exerce une activité scientifique (un physicien, un biologiste). Depuis quelques dizaines d'années, l'emploi du mot « science » ne cesse de s'élargir.

La distinction traditionnelle entre une connaissance pure, désintéressée (sciences), et les applications qui en découlent (techniques) tend à s'estomper : on parle de sciences médicales, de sciences politiques, etc.

Le terme de « technosciences » a été proposé pour désigner des activités qui mêlent inextricablement sciences et techniques.

Déjà la notion classique de science, celle qui a triomphé à partir de Newton aux xviiie et XIXe siècles et qui avait pour modèle la physique mathématique et les sciences expérimentales, était profondément différente de ce qu'un Platon appelait science.

Il faut s'y reporter, non par souci historique, mais pour comprendre dans toute son ampleur la question de la connaissance, qu'elle soit considérée ou non comme « scientifique ». Le sensible et l'intelligible Toute la philosophie jusqu'à la philosophie critique de Kant a admis la correspondance de l'Être et du connaître, des genres de connaissance et des niveaux de réalité.

Toute pensée authentique, toute vraie pensée est une pensée vraie.

Les grandes oppositions de l'Être et de l'apparence, de l'Être et du devenir, de la science et de l'opinion, sont équivalentes.

Pour le platonisme, la science véritable est connaissance de ce qui est, des structures de l'Être, c'est-à-dire des Idées.

Il faut entendre par Idées non pas des phénomènes psychologiques, mais des réalités atteintes par l'intellect, par les « yeux de l'âme » (le mot grec pourra se traduire aussi par formes), tels que les nombres, les êtres mathématiques, mais aussi le bien en soi, le beau en soi.

Un monde des Idées, un monde intelligible, se distingue ainsi du monde sensible donné par les sensations, les images, les perceptions, monde des « phénomènes » multiples et changeants dont nous ne pouvons avoir une science, mais seulement des opinions.

Audelà même des mathématiques, mais à leur exemple, va se constituer une philosophie première, une métaphysique, par opposition à une « physique » portant sur les phénomènes de la nature (physis). Cependant, très tôt, cette prétention de la raison a été contestée.

Toute une argumentation sceptique s'attache à relever les contradictions du raisonnement tout autant que celle des perceptions, s'en tient à la suspension du jugement, met en cause la possibilité même de saisir un réel en soi, permanent au-delà de ce qui nous apparaît (le phénomène).

Le scepticisme accompagne toute la tradition philosophique, insistant sur les bornes de la connaissance, renonçant à tout développement métaphysique, considéré comme inutile et même néfaste.

En s'en tenant aux probabilités de la connaissance sensible, il est toujours associé à un empirisme. Les conditions de l'objectivité Avec Galilée, Descartes et surtout Newton, c'est-à-dire avec la fondation et le développement, depuis le XVIIe siècle, de la physique mathématique moderne, la question de la connaissance va se poser en des termes nouveaux. Le scepticisme est incapable de rendre compte des théories de la physique expérimentale ; il n'est plus possible, comme le pensait Montaigne, de faire de l'infini mathématique une contradiction de la raison humaine.

Un rationalisme d'inspiration platonicienne semble triompher, si, comme le disait Galilée, la nature parle un langage mathématique.

Pourtant, cette science moderne n'est pas la science des êtres immuables, elle est science des phénomènes, science du changement, appuyée sur l'expérience.. »

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