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Que nous apprend une réflexion sur nos désirs ?

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« Discussion : Toute réflexion est avant tout une volonté de remettre en question un principe acquis.

C'est-à-dire qu'ici une volonté de réflexion sur le désir soulignerait une volonté plus profonde de remettre en cause le fonctionnement du désir chez les hommes.

Ainsi réfléchir sur quelque chose c'est refuser d'accepter son application sans l'avoir analyser avant.

Réfléchir sur le thème du désir, c'est essayer de comprendre et de discerner avec quelle puissance ce dernier peut influencer l'esprit des hommes au mépris de la raison. Suggestion de plan : I.

Première partie : qu'est-ce que la réflexion ? Tout d'abord, avant de se questionner sur l'intérêt d'une réflexion sur le désir, il faudrait se demander quel est l'intérêt général d'une réflexion.

Qu'est-ce que la réflexion apporte à l'homme ? Définition de La réflexion : « attitude mentale de celui qui évite la précipitation dans ses jugements, l'impulsivité dans sa conduite ». La réflexion désigne donc plus particulièrement la concentration par laquelle l'esprit éclaircit ses idées, analyse ses sentiments.

Les philosophes de la réflexion (Fichte, Hegel, et Lagneau) pensent que la réflexion permet à l'individu de se saisir dans son unité spirituelle, en deçà du changement et de toute action dans le monde : la réflexion nous permettrait de dégager, au-delà de nos sentiments particuliers, de nos émotions et de nos expériences individuelles, leur signification humaine, universelle.

En ce sens la réflexion nous permettrait d'accéder à une certaine expérience de l'éternité.

Hegel a nommé cet état celui de la « vie spéculative », et Bergson l'a identifié à l'expérience de la « durée ».

Ainsi la notion de réflexion peut donc avoir un sens psychologique et un sens métaphysique comme intuition de la réalité profonde du « moi ». Bossuet, Connaissance de Dieu : « On distingue aussi entre les pensées de l'âme qui tendent directement aux objets, et celle où elle se retourne sur elle-même et sur ses propres opérations ; par cette manière de penser qu'on appelle réflexion.

» On constate bien ici, qu'il existe deux attitudes différentes face à la conception d'un objet ou d'une réalité.

Tout d'abord on peut accepter une réalité telle qu'elle est sans aucune démarche de remise en question, mais, en revanche, on peut se pencher attentivement sur un objet, en chercher les causes et les effets. C'est cette dernière attitude qu'on appelle réflexion.

Celui qui réfléchit adopte en quelque sorte une démarche contestatrice à l'égard de lui-même, comme à l'égard d'un objet extérieur.

Car celui qui réfléchit refuse d'admettre les choses telles qu'elles lui sont données, telles qu'elles lui paraissent.

Bossuet, Connaissance de Dieu : « Audessus des sensations, des imaginations et des appétits naturels, il commence à s'élever en nous ce qui s'appelle réflexion : c'est-à-dire que nous remarquons nos sensations, nous les comparons avec leurs objets, nous recherchons les causes de ce qui se fait en nous et hors de nous ; en un mot nous entendons et nous raisonnons, c'est-à-dire que nous connaissons la vérité et que d'une vérité nous allons à l'autre.

» Réfléchir est donc par extension, être à la recherche du vrai. II.

Deuxième partie : la réflexion comme volonté de maîtriser le désir. Si la réflexion au sens général est une remise en cause, alors la réflexion sur le désir en particulier est une volonté de comprendre le mécanisme de ce dernier et l'influence qu'il a sur les hommes.

Car on pourrait aisément admettre que les hommes ne sont pas maîtres de leurs désirs, ainsi une réflexion sur le désir, ne serait-elle pas une volonté plus profonde de contrôler cette part d'irrationalité chez les hommes ? Le désir est l'objet d'une volonté et la volonté est la plupart du temps incontrôlée et surtout irraisonnée, ainsi le désir se trouve plutôt à la source de désagréments.

Car un des principes du désir est de ne se laisser guider que par une envie impulsive et non raisonnable, par conséquent, s'il échappe à la raison, il ne peut pas agir sagement.

Le désir est donc souvent la voie de la perte.

Il semble donc nécessaire pour éviter que les désirs nous mènent vers de mauvaises fins, de les « penser ».

Il faut penser le désir de manière à pouvoir le maîtriser.

Car si l'on se laisse agir sous la puissance des désirs sans y prêter attention, et sans y réfléchir, c'est à ce point qu'ils deviennent nuisibles.

Une réflexion sur le désir, est une mise en garde auxquels les hommes font appel comme mesure de précaution.. »

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