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Pourquoi suis-je moi et pas quelqu'un d'autre ?

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« Définition et problématique : Le moi est un principe métaphysique permanent, supportant les accidents successifs du moi empirique, vécu, de l'individualité. Selon cette définition, le moi semble donc bien enfermé dans une certaine solitude.

Autrui est toujours éloigné et inaccessible pour le moi.

Mais qu'est-ce qui me différencie de cet autre en tant que je suis moi ? I – Moi, première des connaissances du sage 1) Je pense, donc je suis Pour Descartes, la base de tout raisonnement est le célèbre « Je pense, donc je suis », seule certitude immédiate.

Et penser est la preuve de mon existence.

Ainsi, je pars du fait vde la conscience de moi-même pour évoluer, certainement pas de la connaissance d'une chose extérieure à moi, comme autrui, par exemple. Descartes, Discours de la méthode, 4ème partie : « Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu'il n'y avait aucune chose qui fût telle qu'ils nous la font imaginer.

Et pour ce qu'il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes, jugeant que j'étais sujet à faillir, autant qu'aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pour démonstrations.

Et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu'il n'y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me résolue de feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées dans l'esprit, n'étaient non plus vraies que les illusions de mes songes.

Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose.

Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler.

» 2) Se reconnaître, premier pas vers la sagesse Se connaître soi-même est la première des connaissances à avoir pour évoluer vers la sagesse. Platon, Charmide, 164d – 167a : « Critias : J'aurais même presque envie de dire que se connaître soi-même, c'est cela la sagesse, et je suis d'accord avec l'auteur de l'inscription de Delphes [...] Voilà en quels termes, différents de ceux des hommes, le dieu s'adresse à ceux qui entrent dans son temple, si je comprends bien l'intention de l'auteur de l'inscription.

A chaque visiteur, il ne dit rien d'autre, en vérité, que : « Sois sage ! » Certes, il s'exprime en termes un peu énigmatiques, en sa qualité de devin.

Donc, selon l'inscription et selon moi, « connais-toi toi-même » et « sois sage », c'est la même chose ! [...] Socrate : Dis-moi donc ce que tu penses de la sagesse. Critias : Je pense que, seule entre toutes les sciences, la sagesse est la science d'elle-même et des autres sciences. Socrate : Donc elle serait aussi la science de l'ignorance, si elle l'est de la science ? Critias : Assurément. Socrate : En ce cas, le sage seul se connaîtra lui-même et sera capable de discerner ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas ; et de même pour les autres, il aura le pouvoir d'examiner ce que chacun sait et a conscience à juste titre de savoir, mais aussi ce qu'il croit à tort savoir.

De cela, aucun autre homme n'est capable.

Finalement, l'attitude (sôphronein = être sage) et la vertu (sôphrosunè) de sagesse, de même que la connaissance de soi-même consistent à savoir ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas.

Est-ce bien là ta pensée ? » II – Le regard de l'autre 1) Le regard de l'autre sur ce qu'on paraît être Pascal explique qu'on ne connaît ni n'aime le moi mais seulement ses qualités.

Ainsi, le moi qu'est autrui n'est jamais vraiment connu par un autre que lui-même.

Je suis moi et pas quelqu'un d'autre dans cette distance. Pascal, Pensées, Fragment 323-688 : « Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là. »

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