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Pourquoi cherche t on a savoir au juste ?

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« Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « P ourquoi » : terme qui indique que nous devons chercher les raisons expliquent le phénomène. - « Savoir » : ensemble des connaissances précises et solides dans un domaine donné.

C 'est le fait de vouloir, par divers moyens, collecter des informations sur un objet, pour lui donner sens.

C et objet peut être de plusieurs ordres, le savoir peut ainsi être objectif et scientifique, et porter sur le monde qui nous entoure.

L'individu veut alors acquérir une connaissance fiable et scientifique, approfondie et fondée, qu'il est difficile de remettre en cause. Mais le savoir peut aussi porter sur ce qui n'est pas habituellement l'objet des sciences, comme les raisons ou explications censées expliquer des choses trop particulières ou étrange pour être l'objet de lois - ce qui est métaphysique, suprasensible, ou encore trop singulier et particulier. - « A u juste » : C ette locution montre bien la radicalité de la question : elle souligne que la recherche du savoir est évidente – pour preuve, la question ellemême de savoir pourquoi chercher à savoir, mais que ce n'est pas une raison pour ne pas la questionner elle-même. C onstruction de la problématique : Le sujet veut nous faire trouver les raisons pour lesquelles nous cherchons à savoir.

C e qui nous pousse à savoir, c'est la volonté de comprendre ce qui se passe autour de nous, de lui donner un sens.

La recherche du savoir a pour base le questionnement : en effet, pas de recherche de sens si on ne se pose pas la question du sens, et pas de recherche du savoir si aucun ‘'problème'’ ne se pose.

A utrement dit, c'est le questionnement lui-même qui est pris à sa source, c'est le questionnement qui est questionné. Ainsi, qu'est-ce qui fait que nous nous posons des questions sur le monde ? Que cherchons-nous à travers ce questionnement, et pourquoi avonsnous besoin du sens et de la connaissance qu'il fournit ? Plan : I/ Pour donner sens au monde : ● L'homme est le seul vivant pour lequel il y a un monde, c 'est-à-dire qu'il est le seul vivant à avoir conscie nce qu'il existe comme une entité sépa rée, et qu'il est entouré par des choses différentes de lui.

A ussi, la première question qui se pose à lui, est celle du sens. ● C 'est ce que met en évidence cette interrogat ion de Leibniz « P ourquoi y a-t-il quelque chose e t non pas plutôt rien ? ».

C 'est ce beso in de donner sens aux choses qui pousse les scientifiques et les philosophes à rechercher les raisons de l'existence de certains phénomènes.

A insi, dans Essai sur l'entendement humain, Hume remarque que seuls les hommes cherchent à connaître le monde dans lequel ils vivent, et ne se privent pas d'interpréter à leur convenance certains faits. ● A insi, Hume explique que la nature n'est qu'une succession de phénomènes qui se suivent les uns les autres sans réels liens.

Pour prendre un exemple, le vent souffle, puis la feuille vole ; mais la feuille ne vole pas parce que le vent souffle.

C e savoir est proprement humain, et il est le résultat du besoin de donner sens aux phénomènes que l'on observe.

L'homme a ainsi besoin de comprendre le monde dans lequel il vit.

P our ce faire, lorsqu'il remarque qu'un phénomène en suit un autre – c'est le sentiment de connexion coutumière - , il prend l'habitude de les relier.

M ais cette liaison de causalité qu'il établit n'existe pas dans la nature, elle est simplement un moyen de lecture et de compréhension du monde. ● L'homme a donc besoin de savoir, il cherche à savoir pour donner sens au monde, le comprendre, et le rendre moins étranger.

C e savoir du monde est acquis par l'observation qui permet de saisir de manière objective le mode de fonctionnement du réel.

A insi, le discours du savant est adéquat à la réalité. II/ Pour donner sens à son existence : ● Mais il existe de nombreuses choses qui ne sont pas objets de sciences, et que nous cherchons tout de même à comprendre.

Il en va ainsi des choses métaphysiques, de tout ce qui n'est pas à proprement parler ‘'matériel'’, de tout ce qui est étrange, ou des choses trop particulières pour être l'objet de sciences.

Et nous cherchons tout de même à savoir ce que sont ces choses, à les comprendre. ● C 'est ce qu'explique Spinoza dans L'Ethique lorsqu'il montre l'obsession des hommes à vouloir expliquer l'existence de phénomènes qui leur paraissaient surnaturels, ou plus simplement, à comprendre la raison d'être de la nature.

A insi, l e s orages et les éclairs étaient considérés comme la preuve de la colère divine : Spinoza explique que l'homme ne peut pas ne pas s e poser des questions quant à l'existence des phénomènes, et qu'y répondre est le seul moyen de le tranquilliser et de lui permettre de retourner à ses tâches quotidiennes et nécessaires. ● Mais surtout, ce besoin de savoir correspond aussi au b esoin qu'à l'homme de se situer dans le monde.

A utrement dit, il ne lui suffit pas de comprendre le sens des choses qu'il voit, il faut aussi qu'il sache quelle place il occupe dans ce monde par rapport au reste des créatures, quelle est le sens de son existence, sa valeur.

Spinoza explique ainsi que c'est parce que nous agissons toujours en vue d'un but, que nous sommes persuadés que le monde et les vivants qui s'y trouvent répondent aussi à cette nécessité.

A insi, Dieu a créé le monde pour nous satisfaire, et il nous a créé pour lui rendre grâce. à L'homme connaît ainsi la place qu'il occupe dans le monde, sa valeur – elle est supérieure à celle de tous les autres vivants – et le sens de son existence. III/ Chercher à savoir est une dimension constitutive de notre esprit : ● Le sujet demande pourquoi nous cherchons à savoir, comme si nous avions le choix, comme si nous pouvions décider de vouloir savoir ou de ne pas vouloir savoir.

Or, il semble que ce ne soit pas réellement le cas : nous ne pouvons pas faire autrement. ● En effe t, la volonté de savoir de l'homme est infinie, et il n'en finira jamais de questionner le monde.

C ependant, il doit apprendre à distinguer les objets de son désir de connaissance.

En effet, il ne faut as qu'il prenne pour des connaissances objectives ce qui n'est pas l'objet d'un savoir scientifique. A utrement dit, l'homme doit savoir ce que savoir veut dire, ce que la connaissance signifie, quel est son fonctionnement, quelles sont ses limites. ● Si le savoir et le questionnement qui est à sa base est possible, c'est avant tout parce que l'homme est un être qui a conscience d'exister comme entité séparée, qui a donc conscience de lui-même et du monde dans lequel il vit.

C 'est cette distance au monde qui permet d'entretenir un rapport avec lui, rapport d'où naissent des questions.

C'est ce qu'explique Heidegger lorsqu'il dit que les hommes sont les seuls êtres à être-au-monde : cela caractérise notre capacité à nous tenir auprès des choses, d'autrui et de nous-même, c'est ce qui nous permet de configurer le monde.

Ce mode d'être s'oppose à ceux qui sont du-monde : c'est-à-dire ceux qui ne se distinguent pas du reste des existants.. »

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