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Peut-on qualifier d'inhumaines certaines actions de l'homme ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. action Chez Aristote, l'action (praxis, en grec), s'oppose à la production (poïésis) : alors que la production a sa fin en dehors d'elle-même dans une oeuvre achevée, l'action a son sens en elle-même et a donc une plus haute dignité. Les activités techniques, subalternes, doivent être subordonnées à une praxis, par exemple une action morale, un savoir désintéressé. Inhumain Du latin inhumanus, qui manque d'humanité. a) Qui n'appartient pas à la nature humaine, qui n'est pas d'un être humain.

b) Dont la cruauté ou le caractère dégradant est indigne de l'homme (exemple : un acte inhumain). Problématique: Comment penser de l'inhumain dans l'humain? La problématique tourne autour de cette question.

L'inhumain renvoiet-il en nous à une animalité, à une sauvagerie primitives ? Cette question en provoque une autre: qu'est-ce que l'homme? Un état, une nature, une dignité ? Le statut d'homme est-il un acquis, ou une condition fragile ? Qu'est-ce qu'un acte inhumain ? La première réponse serait que c'est impossible, tout du moins dialectiquement.

Il faut discuter la coïncidence de ces deux termes, ce paradoxe.

Comment un homme peut-il être humain et inhumain en même temps ? Comment estce possible ? Qu'est-ce qui permet, dans l'humanité de l'homme, qu'un même homme puisse être humain et inhumain ? Cela ne serait-il pas contradictoire ? Ou ne serait-il pas plus juste de dire que l'inhumanité fait partie de tout homme, comme une part de lui ? Le fait que l'énoncé présuppose que cette inhumanité soit possible ne démontre-t-il pas que humanité et inhumanité vont ensemble ? On peut alors aussi travailler sur le « peut-il » de l'énoncé : si cette qualification est possible, n'est-il pas de notre devoir de la rendre impossible ? La réponse à la question de l'énoncé serait idéalement : « non, on ne devrait pas pouvoir ».

Sous quels principes devons-nous nous baser pour nous défendre d'accepter une telle qualification ? Peut-on dire d'un acte qu'il est inhumain ? Introduction et problématique. Est-il légitime d'affirmer, à propos d'une activité synthétique de la personne, d'une disposition de moyens en vue de fins, que ce mouvement se situe en dehors de l'essence humaine ou de la condition humaine, qu'il est, en quelque sorte, étranger à l'être représentant les qualités et les caractéristiques de notre espèce ? Tel est le sens de cet intitulé énigmatique.

En quelle acception peut-on dire que nos actes sécrètent de l'étrange, de l'humain, du barbare, de l'étranger à nous-mêmes ? Les exemples, hélas, ici seront nombreux, pour nous permettre de mieux comprendre le sujet.

Un acte inhumain, étranger à notre nature.

Songeons à la barbarie nazie, aux camps de concentration. Mais les nazis furent des hommes, jugés dans le cadre d'un procès à Nuremberg, par des hommes.

Quel que soit le type d'approche, quelque chose ici nous gène et nous égare.

Des questions alors se posent et s'imposent. L'humanité est-elle au fond de tout individu ? Mais alors comment pourrait-on être inhumain ? Peut-être bien la question retrouve-t-elle un sens dans le registre de l'imaginaire.

L'inhumain ne se lie-t-il pas à l'imaginaire et ne s'inscrit-il pas au plus profond de l'humanité de l'homme, au sein de sa terrible liberté ? A.

Tout acte se rapporte à l'essence ou à la condition de l'homme il n'est pas, de ce point de vue, inhumain. Peut-on dire d'un acte qu'il est inhumain ? On parle, fréquemment, d'un crime inhumain, en lui donnant le sens de barbare, inhumain signifiant, à un premier niveau, « qui a la cruauté du barbare », qui est impitoyable et sauvage. Ici, dire d'un acte qu'il est inhumain renvoie à un domaine naturel, à l'état de ce qui n'est pas civilisé, à la « phusis », à la nature, étrangère à la culture.

En cette première acception, il n'est ni possible ni légitime d'affirmer qu'un acte est inhumain.

L'homme est à la fois, simultanément, nature et culture et l'idée d'un état qui ne serait pas civilisé est une idée absurde.

Le sauvage ou le barbare n'expriment que notre incompréhension de l'autre.

En une seconde acception, dire d'un acte qu'il est inhumain signifie qu'il ne se rapporte pas à l'essence ou à la condition humaine. Si l'on se place du point de vue de l'essence, il est légitime d'affirmer que l'homme détient un certain nombre de déterminations, de qualités : c'est un être, dira-t-on, défini par la raison, le langage, un ensemble d'éléments constitutifs de l'être humain, par opposition aux déterminations superficielles.

Dans ce cas, nous dirons que l'essence, c'est tout ce que la réalité humaine saisit d'elle-même, son intelligence, sa raison, mais aussi son être de violence et de démesure.

Dans cette perspective, comment dire d'un acte qu'il est inhumain ? Il se rapporte à ce. »

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