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Peut-on prouver la liberté ?

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« Analyse du sujet: Q u'est-ce que prouver ? C 'est user d'un raisonnement tenu pour valable, pour ramener une affirmation douteuse à une affirmation certaine.

Est-il possible et légitime de prouver la liberté, conçue ici comme puissance métaphysique, pouvoir psychologique, etc.

Bien davantage qu'elle ne se prouve, la liberté s'éprouve. Le sujet présuppose que nous sommes libres.

M ais existe-t-il une méthode pour le prouver ? Est-il possible de prouver sa liberté ? Et la liberté demande-telle à être prouvée ? Est-il nécessaire de la démontrer pour qu'elle soit ? L'homme est-il libre par nature, ou devient-il libre ? Et comment sait-il qu'il est libre ? Existe-t-il un mode de comportement (l'indépendance, l'anticonformisme) qui serait capable de tenir lieu de preuve de notre liberté ? Quiconque voudrait prouver sa liberté devrait adopter un tel comportement.

O r cette preuve n'en serait pas une : quiconque se voit dicter un comportement n'est justement plus libre ; réciproquement, le propre d'un comportement anticonformiste est de s'inscrire en marge des réseaux de normes et des codes, et ne saurait par conséquent prouver quoi que ce soit.

Faut-il en conclure que quiconque tente de prouver sa liberté s'en prive, et que la nécessité d'une telle preuve intervient forcément trop tard, lorsque la liberté est déjà menacée ? M a i s n e doit-on pas éprouver sa liberté pour en avoir conscience ? C ette nécessité d'un choix (chez Sartre par exemple), d'une épreuve pour se sentir libre, ne pourrait-elle pas être considérée comme une manière de prouver sa liberté ? En enlevant sa connotation méthodologique à la notion de preuve, ne peut-on pas dire que d'une manière on se doit de prouver, de se prouver que l'on est libre ? Analyse du sujet: Q u'est-ce que prouver ? C 'est user d'un raisonnement tenu pour valable, pour ramener une affirmation douteuse à une affirmation certaine.

Est-il possible et légitime de prouver la liberté, conçue ici comme puissance métaphysique, pouvoir psychologique, etc.

Bien davantage qu'elle ne se prouve, la liberté s'éprouve. Nous avons tous le sentiment intérieur d'être libre de vouloir ou de ne pas vouloir, d'affirmer ou de nier, de choisir tel parti plutôt que tel autre.

Les seuls obstacles à notre liberté nous paraissent extérieurs à nous-mêmes.

Mais peut-on fonder la liberté sur un tel sentiment ? C omme le souligne Spinoza, notre croyance en notre liberté n'est que l'ignorance dans laquelle nous sommes des causes par lesquelles nous sommes déterminés.

O n ne peut, en effet, jamais connaître l'homme comme déterminé.

C omme tout phénomène, les choix et les actes des hommes peuvent être insérés dans la chaîne de la causalité. Supposons un homme qui a commis un crime.

O n trouvera toujours des raisons à ce crime: éducation, enfance malheureuse, mauvaises fréquentations, etc. P artant de là on dira que compte tenu de ces circonstances empiriques, cet homme ne pouvait que commettre cet acte.

On ne peut donc prouver la liberté. A la suite de Kant, Bergson souligne que chaque fois qu'on cherche à définir ou plus simplement encore à penser, on finit toujours par donner raison au déterminisme.

P eut-on au moins envisager la liberté comme une possibilité, voire comme un fait ? On ne peut pas prouver que l'homme est libre mais on peut le penser. Kant considère la causalité non comme une réalité objective, mais comme un a priori de l'entendement humain.

D'où l'idée que la véritable nature de l'homme n'est pas celle que nous connaissons théoriquement et l'affirmation de la possibilité d'une liberté transcendantale, nouménale.

I l y a, en l'homme, une volonté libre qui peut s e déterminé elle-même indépendamment de l'enchaînement temporel de sa vie.

Il est donc capable de commencer une action qui ne soit pas déterminée par des causes extérieures. Je dois donc je suis libre. M ais comment puis-je savoir que je suis libre ? Kant répond: par la loi morale.

A utrement dit, la liberté se fonde sur l'impératif catégorique.

J'expérimente que je peux agir contre toutes mes tendances et mes intérêts s'il le faut.

J'éprouve donc en moi une possibilité d'agir moralement qui atteste mon indépendance par rapport à t o u s l e s déterminismes naturels et sociaux qui m'affectent.

La liberté ne peut pas se prouver, mais elle est un fait donné en même temps que la raison. Le sujet présuppose que nous sommes libres.

Mais existe-t-il une méthode pour le prouver ? Est-il possible de prouver sa liberté ? Et la liberté demande-t-elle à être prouvée ? Est-il nécessaire de la démontrer pour qu'elle soit ? L'homme est-il libre par nature, ou devient-il libre ? Et comment sait-il qu'il est libre ? Existe-t-il un mode de comportement (l'indépendance, l'anticonformisme) qui serait capable de tenir lieu de preuve de notre liberté ? Q uiconque voudrait prouver sa liberté devrait adopter un tel comportement.

Or cette preuve n'en serait pas une : quiconque se voit dicter un comportement n'est justement plus libre ; réciproquement, le propre d'un comportement anticonformiste est de s'inscrire en marge des réseaux de normes et des codes, et ne saurait par conséquent prouver quoi que ce soit.

Faut-il en conclure que quiconque tente de prouver sa liberté s'en prive, et que la nécessité d'une telle preuve intervient forcément trop tard, lorsque la liberté est déjà menacée ? M ais ne doit-on pas éprouver sa liberté pour en avoir conscience ? C ette nécessité d'un choix (chez Sartre par exemple), d'une épreuve pour se sentir libre, ne pourrait-elle pas être considérée comme une manière de prouver sa liberté ? En enlevant sa connotation méthodologique à la notion de preuve, ne peut-on pas dire que d'une manière on se doit de prouver, de se prouver que l'on est libre ? Nous avons tous le sentiment intérieur d'être libre de vouloir ou de ne pas vouloir, d'affirmer ou de nier, de choisir tel parti plutôt que tel autre.

Les seuls obstacles à notre liberté nous paraissent extérieurs à nous-mêmes.

Mais peut-on fonder la liberté sur un tel sentiment ? C omme le souligne Spinoza, notre croyance en notre liberté n'est que l'ignorance dans laquelle nous sommes des causes par lesquelles nous sommes déterminés.

O n ne peut, en effet, jamais connaître l'homme comme déterminé.

C omme tout phénomène, les choix et les actes des hommes peuvent être insérés dans la chaîne de la causalité. Supposons un homme qui a commis un crime.

O n trouvera toujours des raisons à ce crime: éducation, enfance malheureuse, mauvaises fréquentations, etc. P artant de là on dira que compte tenu de ces circonstances empiriques, cet homme ne pouvait que commettre cet acte.

On ne peut donc prouver la liberté. A la suite de Kant, Bergson souligne que chaque fois qu'on cherche à définir ou plus simplement encore à penser, on finit toujours par donner raison au déterminisme.

P eut-on au moins envisager la liberté comme une possibilité, voire comme un fait ? Kant considère la causalité non comme une réalité objective, mais comme un a priori de l'entendement humain.

D'où l'idée que la véritable nature de l'homme n'est pas celle que nous connaissons théoriquement et l'affirmation de la possibilité d'une liberté transcendantale, nouménale.

Il y a, en l'homme, une volonté libre qui peut se déterminé elle-même indépendamment de l'enchaînement temporel de sa vie.

Il est donc capable de commencer une action qui ne soit pas déterminée par des causes extérieures. M ais comment puis-je savoir que je suis libre ? Kant répond: par la loi morale.

A utrement dit, la liberté se fonde sur l'impératif catégorique.

J'expérimente que je peux agir contre toutes mes tendances et mes intérêts s'il le faut.

J'éprouve donc en moi une possibilité d'agir moralement qui atteste mon indépendance par rapport à tous les déterminismes naturels et sociaux qui m'affectent.

La liberté ne peut pas se prouver, mais elle est un fait donné en même temps que la raison. >>> Second corrigé: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-5691.html. »

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