Aide en Philo

Peut-on préparer l'avenir ?

Extrait du document

« Problématique: Si la connaissance du passé peut aider à comprendre les événements politiques ou sociaux du présent, il est cependant difficile voire impossible de prévoir, car des circonstances imprévues peuvent modifier ce qui apparais, sait être une logique de l'histoire. [Les lois de la nature ne varient pas.

Connaissances scientifiques et historiques permettent, ici et maintenant, de travailler pour l'avenir.

L'homme actuel ne vit pas seulement pour lui mais pour ses descendants.] La science est prévoyance L'effort scientifique, consiste à construire de nouveaux systèmes de règles d'opérations mentales qui puissent s'adapter aux opérations expérimentales.

Par ces règles, nous saurons agir sur le réel et le prévoir.

Les lois de la nature ne variant pas, leur connaissance permet de prédire les phénomènes. Pour Auguste Comte, toute recherche gratuite et désintéressée est un non-sens.

Il pense, au contraire, que la connaissance scientifique doit être au service de la société et que les recherches qui n'ont d'autres buts qu'elles-mêmes ne sont que perte de temps et luxe inutile.

Le positivisme développe une conception pratique voire pragmatique de la connaissance scientifique. "Science, d'où prévoyance : prévoyance, d'où action ; telle est la formule très simple qui exprime, d'une manière exacte, la relation générale de la science et de l'art, prenant ces deux expressions dans leur acception totale. Mais malgré l'importance capitale de cette relation, qui ne doit jamais être méconnue, ce serait se former des sciences une idée bien imparfaite que de les concevoir seulement comme les bases des arts, et c'est à quoi malheureusement on n'est que trop enclin de nos jours.

Quels que soient les immenses services rendus à l'industrie par les théories scientifiques, quoique, suivant l'énergique expression de Bacon, la puissance soit nécessairement proportionnée à la connaissance, nous ne devons pas oublier que les sciences ont, avant tout, une destination plus directe et plus élevée, celle de satisfaire au besoin fondamental qu'éprouve notre intelligence de connaître les lois des phénomènes." Auguste Comte, Cours de philosophie positive (1830-1842) Ce que défend ce texte: Auguste Comte distingue, dans ce texte, le domaine de la théorie, qui est celui de la science, et celui de la pratique, qui concerne le champ de la technique. Certes, la science permet la prévision des phénomènes grâce aux lois qu'elle établit sur les relations invariables qui existent entre eux.

En s'appuyant sur le principe de causalité, elle nous permet en effet d'agir sur la nature, car nous savons que telle cause produira tel effet sur les phénomènes qui la manifestent. En outre, nous pouvons, grâce à cette prévision, agir pour empêcher que certains d'entre eux se produisent. Ainsi, lorsqu'un médecin connaît les effets induits par telle substance chimique sur l'organisme, il peut s'opposer au développement d'une maladie en l'administrant au malade, sous forme de médicament.

Dans ce dernier cas, on dira que la prévision (la connaissance des vertus d'une substance) a précédé et guidé l'action de soigner et la guérison. Ces vérités, Comte les rappelle au début de ce texte dans une formule simple : « science, d'où prévoyance : prévoyance d'où action ».

Il s'agit là de l'expression la plus générale des relations qui s'établissent entre la science et l'art et, par ce mot « art », il faut entendre l'ensemble des connaissances pratiques et appliquées, l'ensemble des savoir-faire techniques qui donnent lieu à des métiers. Cette relation, Descartes en avait déjà souligné l'importance dans Le Discours de la méthode, lorsqu'il y avait affirmé que cette philosophie (science) appliquée était seule en mesure de « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». Ce à quoi s'oppose cet extrait: Toutefois, Comte cherche ici à dénoncer une confusion.

Quelle que soit l'importance que l'on accorde à l'idée. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles