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Est-il possible de préparer l'avenir ?

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« Vocabulaire: AVENIR: Le temps à venir, le futur, cette partie du temps qui n'est pas encore. POSSIBLE: faisable, réalisable; le possible, c'est ce qu'on peut faire, ce que l'on a le pouvoir, la puissance de faire. Problématique: Si la connaissance du passé peut aider à comprendre les événements politiques ou sociaux du présent, il est cependant difficile voire impossible de prévoir, car des circonstances imprévues peuvent modifier ce qui apparaissait être une logique de l'histoire. I - LES TERMES DU SUJET Ce terme avenir n'a pas véritablement un double sens mais il renvoie à deux interprétations possibles : d'une part, un événement ou une série d'événements situés dans le temps futur ; de l'autre, la dimension générale et indéterminée vers laquelle le présent se dirige en permanence.

Quant au terme connaissance, il renvoie : au sens large, à la représentation plus ou moins déterminée d'une réalité, par exemple : je connais cette rue ; mais aussi à la détermination méthodique d'une réalité par des concepts scientifiques. II - ANALYSE DU PROBLÈME L'avenir n'existant pas encore, il est absurde de prétendre en avoir une connaissance.

Seul un objet réel peut être connu.

Pourtant notre expérience nous montre que nous avons une idée parfois très précise, de ce qui va se produire, aussi bien dans notre propre avenir que dans celui d'autrui, ou dans celui du monde, sans qu'il y ait rien de magique dans un tel savoir.

Dans certains cas, notre représentation s'avère au contraire fausse. Le problème à poser est donc : sur quel fondement notre esprit peut-il s'appuyer pour forger des représentations vraies de l'avenir ? III - LES GRANDES LIGNES DE REFLEXION La réflexion rencontre deux lignes fort différentes, mais peut-être complémentaires : celle de la prévision et celle du projet.

La première se fonde sur le concept de causalité.

La seconde se fonde sur celui de liberté. S'il s'agit d'événements naturels, l'idée de prévision semble fondée.

S'il s'agit au contraire de faits humains, dans laquelle la liberté joue un rôle, elle devient inadéquate. Mais le projet sans être une connaissance prévisionnelle de l'avenir, est aussi une manière de le déterminer, de le préformer, et jusqu'à un certain point, de le rendre objet de certitude. IV - UNE DEMARCHE POSSIBLE A partir de ces éléments, on peut proposer la démarche suivante. A - INTRODUCTION On peut faire apparaître l'idée que si toute possibilité de connaître l'avenir nous était retirée au nom de son inexistence, la vie humaine deviendrait elle-même incompréhensible, et invivable, dans la mesure où une part non négligeable de notre existence repose justement sur un rapport positif avec l'avenir. C'est l'enjeu même de la question qui est ainsi cerné. B - DEVELOPPEMENT 1 - On peut désigner la connaissance scientifique d'événements futurs par les concepts de prévision ou de prédiction. Mais on remarque aussitôt que ces termes ont aussi une signification d'incertitude.

On parle de prévision météorologique, parce que le degré d'aléatoire, lié à l'indéterminisme global du phénomène, est si fort qu'une connaissance totalement déterminée est impossible.

On parle aussi de prédiction, dans l'épistémologie moderne, pour signifier que la science ne procure pas une vague vision de l'avenir, mais qu'elle est capable au moyen de lois, de dire, de formuler avec précision, ou de décrire ce qui va arriver.

Néanmoins, dans les deux cas on a à faire à des mots que la science a repris à la tradition, tradition dans laquelle ils avaient une forte connotation magique.

Ne. »

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