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PEUT-ON NE PAS SAVOIR CE QUE L’ON FAIT ?

Publié le 31/12/2022

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« PEUT-ON NE PAS SAVOIR CE QUE L’ON FAIT ? intro : Socrate disait “je sais que je ne sais rien” mais peut-on, au même titre, ne pas savoir ce que l’on fait ? La question présuppose que nous sommes nécessairement conscient de ce que nous faisons.

Est-il possible de ne pas avoir conscience de nos actes ? La conscience peut ainsi se traduire par l’intuition immédiate que le sujet a de lui-même, de ses pensées et de ses actes ce qui fait référence au savoir, un état de la conscience d’une personne qui sait.

Savoir ce que l’on fait c’est aussi connaître mais quoi ? nos actions à un moment défini ? la raison pour lesquelles on les fait ? Toutefois, la conscience implique son opposé ; l’inconscient - qui se trouve dans notre corps ou esprit sans que nous le sachions mais qui influe malgré tout sur cette conscience.

De ce fait, quelles sont les limites de notre conscience ? jusqu’où pouvons-nous savoir ce que nous faisons ? C’est pourquoi, après avoir montré que notre conscience définit notre existence - et par conséquent que logiquement, nous devons avoir conscience de l’ensemble de nos actes -, il apparaîtra ensuite que nous ne pouvons pas faire l’impasse sur l’inconscient qui est bien plus vaste que ce que le conscient nous laissait croire.

Il s’agira par la suite de nous demander si nous pouvons être acteurs de notre inconscient. I-1) Il semble inconcevable que nous puissions faire des actes dont nous n'exprimons pas l’intention ; le “nous” étant définie par notre pensée, ce dont nous avons conscience. Ainsi, notre identité peut se confondre avec notre conscience.

Cette hypothèse est confirmée par Descartes avec “je pense donc j’existe”.

Il arrive à cette affirmation en doutant de tout. D’abord de ses sens, il ne peut donc plus s’y fier, puis de son existence en tant que tel.

Est-il le néant ? Non, car le néant nécessite un être qui la pense donc qui n’est pas lui-même le néant.

Par conséquent, un sujet est automatiquement conscient de l’ensemble de ces pensées puisqu’il en est à l’origine.

C’est par la conscience que le sujet se connaît comme chose qui pense.

Nous devons être conscient de ce que nous pensons afin de donner une existence à ce que nous pensons mais aussi dans le bus de ne pas remettre en cause notre “moi”, notre identité. I-2) La conscience permet également de nous identifier comme sujet à travers le temps.

Notre corps est indissociable de notre identité, nous avons donc une certaine conscience de ce qu’il se passe à l’intérieur.

Prenons l’exemple de Locke, celui du petit doigt.

Nous existons là où se trouve notre conscience.

Cela revient à dire que si notre corps est entier, notre conscience se trouve dans l’entièreté de notre corps.

Toutefois, si notre petit doigt est coupé du reste de notre corps, la question légitime serait de savoir où se situerait la conscience.

Si celle-ci se trouve dans ce petit doigt, alors nous devenons le petit doigt car notre “moi” est là où se trouve notre conscience.

Cette dernière est effectivement attachée à une certaine partie de notre corps.

Ainsi, si notre corps fait une action, nous en aurons conscience car corps et conscience sont liés. I-3) Précédé de la conscience réflexive, vient la conscience morale qui est innée en nous.

Cette conscience ne vient pas de jugements mais de sentiments émanant de notre “moi”.

Cela signifie que de manière innée, l’homme a la capacité, en plus de ressentir notre présence dans le monde, de savoir ce qui est bien ou non.

Si nous tuons une tierce personne, nous savons pertinemment que c’est un acte réprimandable et mauvais.

Non seulement nous avons conscience de nos actes mais en plus, selon Rousseau dans Émile ou de l’éducation, cette même conscience nous permet de leur attribuer un statut, qu’il soit positif ou négatif. transition : Toutefois, la conscience est lacunaire.

Nous ne pouvons nier l’existence de son contraire : l’inconscient. II-1) L’inconscient apparaît avec la troisième vexation par le moi de la part de la science : la vexation psychologique.

C’est-à-dire que, comme l’a dit Freud, “le moi n’est pas maître dans sa propre maison” ce qui signifie que la conscience n’est pas le maître absolu de l’esprit car elle n’est pas seule.

L’inconscient peut donc se manifester sous formes involontaires avec notamment nos énergies refoulées : les pulsions, les actes manqués… Ainsi, le lapsus nous fait prononcer ou écrire involontairement un mot à la place d’un autre ce qui révèlerait, tout comme nos rêves selon Freud, un désir ou une pensée inconsciente. Prenons pour exemple Borloo, alors ministre de l’Emploi en 2006, qui prend la défense de l’actuel premier ministre, Villepin.

Toutefois, il laisse transparaître son opinion et prononce “Premier Minus”.

Nous ne sommes donc pas conscients de ce que nous faisons au moment même où nous le faisons. II-2) L'inconscient est, pour certains tel que les maîtres du soupçons, une généralité ponctuée, quelques fois, d’exceptions.

Celles-ci sont ainsi appelées conscience car selon Nietzsche dans Le Gai Savoir, “la pensée qui devient consciente n’est qu’une infime partie”. Ainsi, nous pouvons représenter, de la même manière que Freud, la conscience comme une antichambre où sont regroupées l’ensemble de nos pensées.

Ces dernières sont soumises à la présence d’un garde, autrement dit une censure, permettant de savoir si elles peuvent entrer dans la salle attenante à l’antichambre autrement dit si elles sont refoulées ou non. Par exemple, un traumatisme c’est-à-dire une situation alors consciente dans notre esprit, peut devenir inconscient car la censure nous protège de ce qui est dangereux.

Cependant, ce traumatisme existe toujours et.... »

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