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Peut-on avoir tous les droits ?

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« La violence dans notre société a tendance à nous faire croire que parce que qu'elle s'est généralisée plus rapidement que les instances juridiques qui ont pour but de la canaliser, elle est quelque chose de normal, voire même légal ou de légitime.

Or elle s'apparente davantage à ce que l'on nomme l'impunité, c'est-à-dire le fait d'avoir cette capacité absolue de nier le droit sous quelque forme qu'il apparaisse.

Outre cette impunité qui n'est que violence aveugle, n'y aurait-il pas une autre forme d'impunité tout aussi difficile à cerner parce qu'elle consiste à réclamer son droit à tort et à cri comme si en définitive nous avions tous les droits et aucun devoir ? D'où en effet la question posée : peut-on avoir tous les droits ? Un tel sujet nous demande de réfléchir non pas seulement sur le droit, mais les droits au pluriel, d'autant plus la formulation est telle qu'elle tendrait à nous demander si la possession de tous ces droits, comme des « absolus » n'admettant aucune restriction ni réserve, est possible ? Pour au moins répondre au problème que pose cette question, encore faudrait-il se demander si « tous les droits » en question s'équivalent ? Est-ce qu'il est manifestement possible de posséder tous ces droits ? Si la réponse est oui, comment les garder ? Afin de répondre à la question posée, il serait intéressant de se demander quels sont ces droits en question auxquel le sujet nous invite à réfléchir et si leur possession est absolue.

Ensuite nous verrons quelles sont les limites d'une possession absolue de tous les droits en identifiant les problèmes qu'elle comporte, autrement dit, les conséquences supposées de cette possession absolue.

Enfin et surtout, comprenant qu'une possession de droits absolus posent plus de problèmes qu'elle n'en résout, nous montrerons que posséder des droits, c'est avant tout posséder certains droits et non pas tous, et qu'une possession absolus de tous les droits est en fait contraire à ce que le devoir moral nous impose ? 1 2 3 La diversité des droits et leur prétendues possessions absolues Les limites d'une possession absolue des droits Posséder certains droits et pas tous , les exigences du devoir 1 La diversité des droits et leur prétendues possessions absolues -Les droits positifs impliquent l'idée d'une conformité à une règle, encore est-il que la règle en question peut être une règle légale ou une règle morale.

Cette conformité peut être entendue en deux sens : un droit peut être ce qui est permis par une régle, ou ce qui est exigible au nom d'une règle.

Il est alors clair que le droit en tant que droit positif est loin d'être un droit absolu puisqu'il est régi par des lois, des règles.

Ce qui est permis par la loi, c'est ce qui n'est pas défendue par elle, autrement dit un tel droit nous autorise à agir dans un certain champs d'action, le droit positif définit un champs légale de nos actions.

On ne peut potentiellement pas avoir tous les droits positifs parce que certains droits se gagnent en focntion du mérite, de la bonne conduite.

Ainsi en est-il celui qui demande le droit à la nationalité française.

Une enquête est faite sur la moralité de ses moeurs en vue de voir si ces moeurs sont compatibles avec les idéaux de la République, égalité entre les hommes et les femmes, si ce dernier a fait des efforts pour apprendre la langue etc... Quant à ce qui est exigible selon une règle, il apparaît rapidement que le droit se vit sous la forme d'une contrainte qui doit nous faire dire que posséder tous les droits si on entend par droit exclusivement le droit positif, c'est posséder des droits contraignant et donc qui limitent profondément la capacité que nous avons d'agir comme on le souhaite, comme le pourrait être un droit absolu sur toute chose. -Les droits naturels peuvent être une puissance absolue d'agir, ils peuvent souvent davantage s'apparenter à la force qu'au droit positif dans la mesure où ils sont souvent illimités, ils vont jusqu'où va notre puissance d'agir nous dit Spinoza.

Spinoza entend par droit naturel les règles de la nature de chaque individu, règles suivant lesquelles nous concevons chaque être comme déterminé à exister et à se comporter d'une certaine manière.

Il donne l'exemple des poissons qui sont déterminés par la Nature à nager, les grands poissons à manger les petits par suite, les poissons jouissent de l'eau, et les grands mangent les petits, en vertu d'un droit naturel souverain.

On comprend rapidement que ce droit de la nature s'étend aussi loin que s'étend sa puissance.

Il suit de là que chaque individu a un droit souverain sur tout ce qui est en son pouvoir, autrement dit que le droit de chacun s'étend jusqu'où s'étend la puissance déterminée qui lui appartient.

Pourtant un tel droit naturel peut être perdu, si l'exigence de l'élaboration d'une société civile se fait sentir, et elle se fait sentir lorsque l'état d'insécurité est latent, un tel droit d'agir sur tout ce qui est en notre pouvoir doit être transféré à un tiers, qui sera potentiellement par le puissance de tous les contractant, garant de leur sécurité/ -Les droits comme libertés fondamentales.

Analysons les diverses types de liberté, liberté de pensée, liberté de culte, liberté de se mouvoir, droit de vote, droit de posséder en vue de voir si nous les possédons absolument ? - Le droit de propriété. »

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