Obéir est-ce renoncer à sa liberté ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet
• Obéir consiste à faire ce que veut, ce que commande un autre.
L'obéissance suppose un état de contrainte,
parfois de soumission, et dans certains cas d'aliénation.
• Renoncer, c'est abandonner quelque chose, ou la prétention à quelque chose.
• Dans son acception courante, le mot liberté désigne le pouvoir de faire ce que l'on veut.
Est libre la personne qui
dispose d'elle-même comme elle l'entend, sans contrainte ni entrave.
Rousseau écrit dans le Contrat social : "L'obéissance à la loi qu'on s'est donnée est liberté".
N'est-on pas plus
libre quand on obéit à des lois parce que celles-ci sont légitimes et émanent de la volonté générale, parce que l'on
n'est pas dans une situation de contrainte mais dans une situation d'obligation (je me sens obligé quand je reconnais
la légitimité et la valeur des lois ; je suis contraint même si les lois sont illégitimes) ? En revanche, obéir par seule
crainte de la mort est une fausse obéissance qui s'apparente de fait plus à une soumission.
Je me soumets à des lois
tyranniques parce que je crains la mort ; mais dans la mesure où je le peux, dit Rousseau, il convient de désobéir à
ces lois car elles ne sont en rien légitimes (j'ai même le droit et le devoir de résister et de me révolter : la Révolution
française a d'ailleurs lieu quelques années après la publication du Contrat social).
Elles sont légales mais illégitimes.
Par contre, si les lois sont justes et émanent de la volonté générale (idéal démocratique défendu par Rousseau), je
n'ai pas le droit de désobéir.
Il n'est pas évident alors que l'obéissance soit le contraire de la liberté.
Il y a des
situations où l'obéissance nous grandit et d'une certaine manière grandit notre liberté : en particulier, on est
d'autant plus libre qu'on agit raisonnablement, en obéissant à sa raison plutôt qu'à son bon plaisir qui parfois aliène
et rend dépendant.
Référence utile : Qu'est-ce que les Lumières ? de Kant.
Analyse du sujet
• Obéir consiste à faire ce que veut, ce que commande un autre.
L'obéissance suppose un état de contrainte,
parfois de soumission, et dans certains cas d'aliénation.
• Renoncer, c'est abandonner quelque chose, ou la prétention à quelque chose.
• Dans son acception courante, le mot liberté désigne le pouvoir de faire ce que l'on veut.
Est libre la personne qui
dispose d'elle-même comme elle l'entend, sans contrainte ni entrave.
Identification de la problématique
Quand on obéit à un parent, à un professeur ou à un patron, on a bien en effet l'impression de perdre sa liberté,
puisqu'on ne fait pas ce qu'on veut, mais ce que veut l'autre.
L'antagonisme entre l'obéissance et la liberté n'est
pourtant qu'apparent.
La loi, qui m'empêche d'agir selon mon bon plaisir, ne protège-t-elle pas certaines de mes
libertés ? De même, si je suis les conseils du médecin, ce n'est pas par pure soumission, mais bien parce que ce que
veut le médecin (ma guérison) est aussi ce que je veux.
À quelles conditions puis-je donc obéir tout en restant libre
?
[La soumission à une autre volonté que la sienne propre est un renoncement à sa liberté.
Être libre c'est
n'être soumis qu'à son vouloir propre.]
Obéir, c'est être déterminé de l'extérieur.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Obéir, est-ce renoncer à sa liberté ?
- Obéir aux lois, est-ce renoncer à sa liberté ?
- Obéir est-ce renoncer à sa liberté?
- Obéir est ce renoncer à sa liberté?
- Obéir, est-ce renoncer à sa liberté ?