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Notre rapport au monde est-il essentiellement technique ?

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« [Notre rapport au monde est d'emblée technique.] L'homme est un technicien La nature a doté l'homme d'une intelligence fabricatrice.

Au lieu de lui fournir des instruments, comme elle l'a fait pour bon nombre d'espèces animales, elle a préféré qu'il les construisît lui-même .

Or l'homme a nécessairement la propriété de ses instruments, au moins pendant qu'il s'en sert.

Mais puisqu'ils sont détachés de lui, ils peuvent lui être pris ; les prendre tout faits est plus facile que de les faire.

Surtout, ils doivent agir sur une matière, servir d'armes de chasse ou de pêche, par exemple ; le groupe dont il est le membre aura jeté son dévolu sur une forêt, un lac, une rivière ; et cette place, à son tour, un autre groupe pourra juger plus commode de s'y installer que de chercher ailleurs.

Dès lors, il faudra se battre.

[...] Mais peu importent la chose que l'on prend et le motif qu'on se donne : l'origine de la guerre est la propriété, individuelle ou collective, et comme l'humanité est prédestinée à la propriété par sa structure, la guerre est naturelle. Thèse du texte: Les instruments humains sont détachés de l'homme et peuvent lui être arrachés.

La guerre est, dès lors, naturelle: elle est liées aux besoins humains.

Quelle est l'origine de la guerre ? La propriété. Peu de concepts complexes, comme c'est le cas dans presque tous les textes de Bergson; ici, par exemple, la notion bergsonnienne d'"intelligence fabricatrice" est presque la seule à devoir être expliquée avec un soin particulier (sans négliger, bien entendu, les autres termes, comme propriété).

On s'efforcera, dans l'analyse des étapes de la pensée de Bergson, de montrer clairement que ce sont les conditions naturelles s'imposant à l'homme qui conduisent à la guerre. L'homme doit devenir maître et possesseur de la nature Dans la sixième partie du « Discours de la méthode » (1637), Descartes met au jour un projet dont nous sommes les héritiers.

Il s'agit de promouvoir une nouvelle conception de la science, de la technique et de leurs rapports, apte à nous rendre « comme maître et possesseurs de la nature ».

Descartes n'inaugure pas seulement l'ère du mécanisme, mais aussi celle du machinisme, de la domination technicienne du monde. Si Descartes marque une étape essentielle dans l'histoire de la philosophie, c'est qu'il rompt de façon radicale et essentielle avec sa compréhension antérieure.

Dans le « Discours de la méthode », Descartes polémique avec la philosophie de son temps et des siècles passés : la scolastique, que l'on peut définir comme une réappropriation chrétienne de la doctrine d'Aristote. Plus précisément, il s'agit dans notre passage de substituer « à la philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles » une « philosophie pratique ».

La philosophie spéculative désigne la scolastique, qui fait prédominer la contemplation sur l'action, le voir sur l'agir.

Aristote et la tradition grecque faisaient de la science une activité libre et désintéressée, n'ayant d'autre but que de comprendre le monde, d'en admirer la beauté.

La vie active est conçue comme coupée de la vie spéculative, seule digne non seulement des hommes, mais des dieux. Descartes subvertit la tradition.

D'une part, il cherche des « connaissances qui soient fort utiles à la vie », d'autre part la science cartésienne ne contemple plus les choses de la nature, mais construit des objets de connaissance.

Avec le cartésianisme, un idéal d'action, de maîtrise s'introduit au coeur même de l'activité de connaître.. »

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