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Notre destin n'est pas d'être heureux ?

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« VOCABULAIRE: DESTIN: Puissance mystérieuse qui fixerait de façon inéluctable le cours des événements y compris ceux de la vie d'un individu.

Tout ce qui arrive ou arrivera nécessairement et inéluctablement, en dépit de tous les efforts faits pour l'éviter ou le faire arriver autrement.

C'est l'ensemble des événements imparables.

Croire au destin, c'est croire que ce qui arrive (le réel) est l'accomplissement d'un futur nécessaire ou déjà déterminé.

C'est être fataliste. La pensée superstitieuse a tendance à faire du destin une puissance supérieure régissant par avance le monde et les existences individuelles à l'insu de leur volonté et de leur conscience.

Elle croit alors que connaître son destin ne permet pas de s'y soustraire.

Ou que, pire encore, les efforts faits pour lui échapper ne font qu'accélérer sa réalisation ! Heureux, heureuse: Qui jouit du bonheur, qui est durablement content de son sort. Destin Du latin destinare, « fixer, assujettir ».

Enchaînement d'événements tels qu'ils seraient fixés irrévocablement à l'avance, quoi que nous fassions. 1.

La félicité éternelle S'il faut être un sage pour être heureux, on pourra rétorquer que notre désir d'être heureux risque de rester insatisfait.

Et si le bonheur n'est pas de ce monde, comme l'enseigne la religion, notre désir ne saurait être comblé que dans la communion avec Dieu et la félicité qu'elle procure à ceux qui sont sauvés. 2.

Le bonheur n'est pas moral Et même si nous ne renonçons pas à l'idée d'être heureux ici- bas, il nous faut reconnaître, selon Kant (Critique de la raison pratique), que seule la morale s'impose à nous par des devoirs, un impératif catégorique auquel nous ne pouvons nous soustraire.

Le bonheur n'a pas la même nécessité* parce que nous ne sommes pas destinés à être heureux.

Il y a en nous une sensibilité qui nous détourne du bien. Dans la Critique de la raison pratique, Kant montre que le bonheur individuel, recherché par tout un chacun suivant ses propres penchants, ne peut être une finalité morale.

La recherche du bonheur peut fournir des maximes personnelles d'action, mais non des lois à la volonté, même si l'on prend pour finalité le bonheur de tous.

La définition générale du bonheur est subjective, donc variable et changeante.

On pourrait au mieux en tirer des règles générales, mais jamais des règles universelles (valables toujours et nécessairement), car la base en est l'expérience et ce que l'on en ressent.

La recherche du bonheur ne peut donc aboutir à une éthique comportant des règles pratiques communes à tout être raisonnable. A la différence de ces éthiques eudémonistes (eudaimonia : bonheur) qui s'en remettent à la subjectivité de chacun pour apprécier le bonheur, la loi morale doit être valable pour toute volonté raisonnable.

La morale repose sur des lois universelles et nécessaires (valables pour tous et que l'on ale devoir de respecter).

A la question que dois-je faire ?, la morale répond : le devoir, et uniquement le devoir.

Le souverain bien n'est pas le bonheur, mais la bonne volonté, c'est-à-dire la bonne intention, désintéressée, l'intention de faire le bien pour le bien, ou encore de faire le bien par devoir.

Elle repose sur un impératif catégorique ("tu dois parce que tu dois") et non hypothétique ("si tu veux obtenir tel résultat, fais ainsi").

Sans condition, il ne repose sur rien de sensible.

L'action n'est pas bonne suivant ses résultats, mais bonne en soi quand elle est faite par devoir.

"Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle." Par ailleurs, le devoir commande le respect de la personne, de l'être raisonnable en tant que valeur absolue : l'humanité, que ce soit la sienne ou celle d'autrui, doit toujours être respectée comme une fin absolue, et jamais traitée simplement comme moyen.

Seule cette volonté morale est autonome dans le sens où elle répond à la loi de raison qu'elle trouve en elle (et qui exige de nous plier à l'universalité), et non à des exigences sensibles, naturelles et empiriques, qui nous rendent dépendants, hétéronomes : en ce cas, c'est l'expérience qui commande et non la volonté rationnelle. 3.

Le bonheur du jardin Si bien que nous pouvons être tentés de n'y voir qu'une affaire privée qui mêle bonne fortune et art de vivre, tout comme Voltaire (Candide) invitait à cultiver son jardin pour s'abriter des désastres du monde.. »

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