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Nietzsche

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Dans le plus petit comme dans le plus grand bonheur, il y a toujours quelque chose qui fait que le bonheur est un bonheur... non seulement la lumière mais aussi l'obscurité. Nietzsche

« « Dans le plus petit comme dans le plus grand bonheur, il y a toujours quelque chose qui fait que le bonheur est un bonheur...

non seulement la lumière mais aussi l'obscurité.

» Nietzsche. Nietzsche prend ici à contre-pied la thèse philosophique traditionnelle, notamment défendue par Platon, que l'absence de mémoire est un défaut et que l'oubli est essentiellement une faiblesse de notre esprit.

Il faut souligner le caractère volontairement provoquant de l'extrait : pour lui, l'oubli est une fonction positive de notre esprit.

Bien plus, c'est une fonction vitale dans la mesure où il rend possible le bonheur. Notez qu'Héraclite est un penseur présocratique qui défendait l'idée que rien dans la réalité n'est fixe ou éternel.

Selon lui, tout s'écoule, « ponta rhei » en grec. Notez surtout que Nietzsche insiste sur le fait que l'homme incapable d'oublier ne peut croire en lui-même.

En effet croire en soi, c'est croire en une permanence de soi-même au travers du temps.

Or, celui qui n'oublie rien ne reste identique à lui-même au fil du temps : il ne peut donc pas non plus croire à son identité à lui-même au cours du temps. NIETZSCHE (Friedrich-Wilhelm).

Né à Rocken en 1844, mort à Weimar en 1900. Il fit ses études à l'école de Pforta, puis, renonçant à la carrière ecclésiastique, il les termina aux Universités de Bonn et de Leipzig.

La lecture de Schopenhauer et la rencontre avec Wagner sont les événements capitaux de cette période.

En 1868, Nietzsche est nommé professeur de philologie grecque à l'Université de Bâle ; il conserva ce poste jusqu'en 1878, date à laquelle il fut mis en congé définitif pour raisons de santé.

Commence alors la série des voyages de Nietzsche en Italie : Gênes, l'Engadine, Rapollo, Nice, la Sicile, Rome, Venise, lisant Empédocle, jouant Chopin et Rossini.

Il découvrit Stendhal et Bizet.

Il passe les mois d'été à Sils-Maria, dans une petite chambre, face à la montagne.

C'est à Turin, en janvier 1889, qu'il fut terrassé dans la rue par une crise de démence, probablement d'origine syphilitique, et qui se termina par la paralysie générale.

Ramené à Bâle, Nietzsche dut être interné quelque temps dans une maison de santé ; puis, sa soeur l'accueillit auprès d'elle, à Weimar, où il mourut le 25 août 1900.

La philosophie de Nietzsche se caractérise par un amour passionné de la vie.

Ses premiers écrits concernent l'Art ; reprenant la terminologie de Schopenhauer, volonté et représentation, 'Nietzsche distingue l'art dionysien (musique) : c'est l'exaltation tragique de la vie, l'état où l'homme a tendance à se confondre dans le monde ; et l'art apollinien (arts plastiques) : le principe apollinien est le principe contemplatif.

Le rêve apollinien s'oppose à l'ivresse dionysiaque. C'est dans le drame wagnérien que Nietzsche voit la réconciliation de ces deux principes.

Nietzsche fait la critique de la Connaissance et de l'Histoire.

Si la durée du monde n'a pas de terme, la nature cosmique et humaine, cependant, ne varie pas, et les combinaisons qui constituent le monde sont limitées.

La vie que nous vivons, nous devons la revivre plusieurs fois.

La doctrine nietzschéenne de l'éternité est un éternel retour de l'identique, qui surmonte la temporalité du temps.

Midi est l'instant éternel où le temps, arrêté, devient éternité.

Nietzsche a toujours eu la nostalgie du soleil, de la Méditerranée, de la Grèce.

Après sa brouille avec Wagner, c'est Bizet qui lui semble le plus grand musicien.

Les pages cruelles qu'il a écrites contre les Allemands, les pages enthousiastes sur la civilisation juive, peuvent expliquer que Nietzsche n'ait pas exercé une grande influence, ni philosophique, ni littéraire, sur les Anglo-Saxons.

Brandès et d'Annunzio furent les premiers à saisir l'importance de la pensée de Nietzsche.

II faut accepter joyeusement la vie, et la volonté et l'imagination permettent seules d'échapper au pessimisme schopenhauerien, qui a profondément marqué Nietzsche.

L'homme doit donner éternité à l'instant, saisir à la fois le passé et le futur, supratemporellement et surhumainement.

La tentative de Nietzsche fut d'enseigner « une nouvelle éternité ».

L'homme doit se transformer en un être supérieur : le Surhomme (Ubermensch).

Les valeurs vitales, force de la volonté et de la pensée, intensité de la vie, sont exaltées aux dépens des valeurs de la connaissance.

La pitié et la résignation chrétiennes deviennent de fausses valeurs ; la volonté de puissance est la base de la nouvelle éthique.

Le national-socialisme s'est emparé, en la déformant, de la pensée de Nietzsche.

Le philosophe de Sils-Maria fut surtout moraliste et poète.

Ses livres sont, le plus souvent, une suite d'aphorismes ou de paragraphes ayant chacun un titre.

Le style est fulgurant.

Nietzsche a dit lui-même qu'il brûlait « au feu de sa propre pensée », et qu'il n'écrivait plus avec des mots, « mais avec des éclairs». L'influence de Nietzsche fut et demeure considérable.

Heidegger voit en sa pensée l'achèvement logique de toute la métaphysique occidentale.. »

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