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Ne désire-t-on que ce qui a du prix pour autrui ?

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« THÈMES DE RÉFLEXION • Remarquer que peu importe, pour traiter le sujet, de croire ou de noter qu'il arrive qu' « on désire ce qui a du prix pour autrui ».

Le problème est de savoir si « on ne désire que ce qui a du prix pour autrui.

» • Que désire-t-on ? Qui (ou quoi) désire en nous ? — Selon Hegel, la véritable finalité du désir n'est pas tel ou tel objet sensible mais l'unité de la subjectivité avec elle-même, unité que la conscience cherche à travers la reconnaissance d'un autre désir. — Selon la psychanalyse freudienne, le désir n'est pas fondamentalement désir d'objet : il est des désirs sans objets.

Ce qui est vécu comme « manque » par le sujet et qui fait naître une demande fixée sur un objet déterminé trouve sa référence « en réalité » dans le champ des fantasmes inconscients qui renvoient à l'histoire du sujet. Comme le notent Auroux et Weil dans leur Nouveau vocabulaire des études philosophiques (Hachette) à l'article désir : « Pour Freud, le désir inconscient est lié à la satisfaction hallucinatoire qui suppose la réactivation de schèmes perceptifs, associés à la situation favorable antérieure (enfance).

Lacan considère ce mode hallucinatoire de satisfaction comme étant la seule réalité du désir.

» — On peut observer, selon Lebovici et Diatkine, chez l'enfant psychotique ou pré-psychotique, de vrais fantasmes de désir où il y a perte des limites conscient-inconscient, Ça-Moi-réalité... Introduction (remarques succinctes) • Signification générale du désir : objet de multiples approches, car semble mettre en jeu la réalité même de l'être humain. • Ambivalence du terme : à la fois conscience d'un manque et tendance permanente de l'être en quête de sa propre affirmation. • Au-delà des jugements de valeur (éthique traditionnelle) : nécessité de cerner l'objet même du désir et son fonctionnement réel. • Dimension sociale de toute existence humaine : si le désir implique l'autre dès les premières expériences relationnelles, son sens peut-il se réduire à une telle détermination ? • Présentation du libellé du sujet : «Ne désire-t-on que ce qui a du prix pour autrui ? » [Le désir n'est pas le besoin.

Le premier est culturel, tandis que le second est naturel.

Le modèle de tout désir est autrui.

Il suffit qu'il désire une chose pour que j'en vienne également à la désirer.] L'animal vivant dans son milieu naturel n'a pas de désir mais est borné à l'instinct Qu'un chien domestique ait des «préférences alimentaires» est quelque chose qui n'a rien de naturel.

Le chien sauvage ne désire pas changer de régime alimentaire, il ne désire pas améliorer son ordinaire. La faculté de se perfectionner, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animal est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans.

Pourquoi l'homme seul est-il sujet de devenir imbécile ? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme, reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même ? ROUSSEAU L'homme naturel est capable de progresser, de se perfectionner.

C'est même ce qui va lui permettre de développer des techniques, et d'inventer la société, quittant ainsi l'état de nature.

De ce fait, Rousseau va souligner, à la suite du texte cité, que c'est précisément cette perfectibilité qui pourrait être la cause de tous les malheurs de l'homme. Problématique. Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal ? Tandis que l'animal est figé dans une conduite totalement instinctuelle, l'homme, lui, est capable de se perfectionner, en utilisant son environnement à son profit. Ce qui le prouve, c'est que l'homme peut régresser, alors que 'animal ne le peut pas. Enjeux. On trouve ici la distinction essentielle entre l'homme et l'animal, qui du même coup permet de comprendre. »

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