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L'utopie n'est-elle qu'un rêve inutile ?

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« VOCABULAIRE: RÊVE Succession d'images qui se déroulent dans la conscience pendant le sommeil et que le sujet endormi vit comme des événements réels.

Pour les anciens, le rêve est un signe qui vient de l'Au-delà.

Pour les scientistes du XIX' siècle, c'est la mécanique nerveuse, libérée du contrôle de la conscience vigilante, qui explique cette succession d'images peu cohérentes.

Ni l'explication magique, ni l'application physiologique ne découvrent au rêve un sens humain.

Le sens du rêve est situé en quelque sorte soit au-dessus, soit au-dessous de l'homme : les dieux parlent en mes songes ou bien c'est mon corps qui rêve, mais ce n'est pas moi qui rêve.

Mes rêves, si l'on peut dire ne me concernent pas.

Freud, le premier, donne au rêve un sens humain : Le rêve est la satisfaction d'un désir.

La censure (voir ce mot) qui, à l'état de veille, refoule les désirs scabreux, interdits, se trouve pendant le rêve non pas supprimée mais affaiblie.

Les désirs interdits se satisfont dans le rêve, mais d'une façon encore détournée, voilée, symbolique.

Le rêve nécessite donc une interprétation et son incohérence n'est qu'apparente.

Sous les images manifestes, patentes, du rêve, le psychanalyste doit découvrir des significations cachées. UTOPIE (n.

f., étym.

: néologisme formé par Th.

MORE à l'aide du grec ou [non] et topos [lieu] pour désigner la cité imaginaire qu'il décrit ; d'où, par ext.) Description d'une société ou d'un avenir meilleur considéré comme irréalisable, chimérique ; par ext., l'adj.

utopique a souvent le sens d'irréalisable. UTILE / UTILITÉ (adj.) 1.

— (Sens objectif) Tout ce qui peut servir valablement de moyen en vue d'une fin quelconque.

2.

— (Sens subjectif) Tout ce qui est apte à satisfaire un besoin, ou à contribuer à un résultat désirable.

3.

— (Sens vulg.) Tout ce qui peut servir au développement écon.

d'une société, au progrès*, à la vie.

4. — Utilitaire : a) Qui concerne l'utile ; par ext., qui concerne ou considère seulement la vie pratique*.

b) Qui concerne l'utilitarisme.

5.

— Utilitarisme.

: a) Sens propre, doctrine de BENTHAM et de son école, qui prend pour principe moral, socio.

et pol.

l'utile au sens 1.

b) Par ext., toute doctrine qui accorde à l'utile une valeur de principe, en part.

en morale.

6.

— Utilité : a) Caractère de ce qui est utile.

b) (Écon.) Importance que le sujet attribue à un bien disponible en quantité limitée ; cette utilité est supposée diminuer à proportion de l'augmentation des unités du bien qui sont consommées ; par définition, on appelle utilité marginale* l'utilité de la dernière unité de bien disponible ; si le bien satisfait plusieurs besoins, cette utilité est égale à l'utilité de l'unité de bien affectée à la satisfaction du besoin le moins intense.

Rem.

: le néomarginalisme reconnaît que le sujet, s'il peut apprécier les différences d'utilité, ne peut, de façon homogène, les exprimer par une quantité ; d'où le remplacement de la notion par celle de préférence, qui suppose simplement la possibilité d'un ordre. Introduction et Problématique: Lorsqu'on qualifie une pensée ou une théorie d'utopique, c'est fréquemment avec l'intention de la disqualifier.

Dans le langage courant, l'utopie passe en effet pour n'être qu'un ensemble de propositions irréalisables, une rêverie sans danger mais inutile.

L'esprit qui se prétend les pieds sur terre refusera d'y perdre son temps.

Mais une telle acception peut sembler assez superficielle et caricaturale, et il serait quand même surprenant que des esprits de Platon à Saint-Simon en passant par More -aient consacré des textes à transcrire de simples rêves inutiles.

On peut au contraire supposer qu'ils avaient d'autres intentions que celle consistant à prouver la fertilité de leur imagination. Première partie: Admettons que "La République" de Platon soit une sorte d'utopie.

On sait bien que le terme est postérieur à ce texte, et qu'au sens strict, ce dernier est peut être aussi autre chose; mais on sait également que, malgré ses tentatives d'application, le projet platonicien est resté comme un modèle impossible à réaliser: on se contentera, dans un premier temps, de ce caractère pour le ranger dans les utopies.

Les raisons de se rédaction révèlent que l'utopie peut constituer une réaction par rapport à une situation à une situation politique jugée malsaine.

C'est parce que la cité athénienne est pervertie aux yeux du philosophe qu'il convient de réfléchir à l'organisation d'une cité que l'on puisse considérer comme juste, sinon parfaite. L'invention d'un autre politique, d'une solution de rechange, est ainsi une manière de critiquer un réel insatisfaisant. Il n'est pas surprenant qu'on retrouve dans l'utopie dans l'utopie un caractère général de toutes les productions imaginaires: elle répond à un malaise, à une insatisfaction, et cherche à les corriger.. »

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