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L'inconscient est-il un destin

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« THÈMES DE RÉFLEXION • De quel « inconscient » s'agit-il ? Mettre en œuvre certains des thèmes de réflexion du sujet : « Qu'est-ce qui nous autorise à supposer l'existence de l'inconscient?» • « Destin.

1) Puissance mystérieuse qui fixerait de façon inéluctable le cours des événements.

2) Au sens concret, le cours des événements fixés par le destin; en particulier ceux qui constituent la vie d'un individu.

» • Faut-il comprendre le sujet de la façon suivante : L'inconscient est-il une puissance mystérieuse qui fixerait de façon inéluctable le cours des événements de la vie de chaque individu ? • Qu'est-ce qui peut amener à se poser cette question ? — Sous bénéfice d'inventaire (si l'on privilégie la réflexion freudienne). — Les actes manques (voire certains « accidents »). — Les rêves dits « prémonitoires ». — les « symptômes névrotiques », existant bel et bien quoi qu'en ait le patient. — Les phénomènes dits de « régression », de « fixation ». • Freud, dans ses Nouvelles conférences sur la psychanalyse (Gallimard), indique que si nous laissons tomber à terre un bloc de minéral sous forme cristallisée, il se brise, mais pas d'une façon quelconque; les cassures s'opéreront selon des lignes de clivage dont les limites et les directions qui, bien qu'invisibles extérieurement jusque-là, se trouvaient déjà déterminées de façon originale et immuable par le mode de structure préalable dudit cristal.

Il en serait de même pour la structure psychique.

Selon de nombreux psychanalystes, on aboutirait ainsi à de véritables structures stables dont les deux modèles spécifiques seraient représentés par la structure névrotique et la structure psychotique. Tant qu'un sujet répondant à l'une ou l'autre structure n'est pas soumis à de trop fortes épreuves, à des frustrations ou à des conflits trop intenses, il ne sera pas « malade » pour autant.

Le « cristal » tiendra bon.

Mais si, à la suite d'un événement quelconque, le « cristal » vient à se briser, cela ne pourra s'effectuer que selon les lignes de force (et de rupture) préétablies dans le jeune âge.

Le sujet de structure névrotique ne pourra développer qu'une névrose et le sujet de structure psychotique qu'une psychose. De la même façon, inversement, pris en traitement à temps et correctement « soignés », le premier sujet ne pourra se retrouver en bonne « santé » qu'en tant que structure névrotique à nouveau bien compensée, et le second qu'en tant que structure psychotique à nouveau bien compensée. Peut-on dire alors que même dans une conception freudienne de l'inconscient, l'inconscient est un destin ? • Quel est le sens de la « cure » psychanalytique ? COMPRÉHENSION ET ANALYSE DU SUJET • Sens des termes du sujet Quel est le sens de chacun des termes du sujet ? Inconscient : Terme freudien.

L'inconscient est un «lieu» psychique particulier qui a ses contenus représentatifs spécifiques (des représentations psychiques de pulsions sexuelles et agressives qui remontent à l'enfance), une énergie (dite libre) qui se déplace suivant des mécanismes propres au système inconscient (condensation, déplacement).

L'inconscient est cette instance du psychisme dont nous ignorons tout et qui se manifeste par ses effets (lapsus, actes manqués, rêves, symptômes névrotiques ou hystériques).

Comme le souligne Lacan, l'inconscient est ce chapitre censuré de notre histoire. Destin : Par «un destin» il faut entendre ici une puissance qui déterminerait de manière inéluctable le cours de notre vie.

L'idée de destin est beaucoup plus forte que celle de déterminisme. • Sens de la question posée L'inconscient est-il une puissance extérieure et supérieure à nous-mêmes qui détermine de manière inexorable le cours de notre vie ? MISE EN PLACE DE LA PROBLÉMATIQUE Le problème se pose ici de savoir si l'inconscient est une puissance supérieure et extérieure à nous-mêmes, un lieu de forces diaboliques qui nous manipuleraient à notre insu ou bien si l'inconscient entretient des liens avec les autres instances du psychisme et peut par conséquent être d'une certaine manière connu et maîtrisé. Dans ce sujet se trouve impliqué le problème du rapport entre le déterminisme et la liberté.

Être libre, est-ce échapper à toute détermination (ici la détermination par l'inconscient) ou bien est-ce s'efforcer de se connaître soi-. »

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