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L'inconscient est-il un destin ?

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« VOCABULAIRE: DESTIN: Puissance mystérieuse qui fixerait de façon inéluctable le cours des événements y compris ceux de la vie d'un individu.

Tout ce qui arrive ou arrivera nécessairement et inéluctablement, en dépit de tous les efforts faits pour l'éviter ou le faire arriver autrement.

C'est l'ensemble des événements imparables.

Croire au destin, c'est croire que ce qui arrive (le réel) est l'accomplissement d'un futur nécessaire ou déjà déterminé.

C'est être fataliste. La pensée superstitieuse a tendance à faire du destin une puissance supérieure régissant par avance le monde et les existences individuelles à l'insu de leur volonté et de leur conscience.

Elle croit alors que connaître son destin ne permet pas de s'y soustraire.

Ou que, pire encore, les efforts faits pour lui échapper ne font qu'accélérer sa réalisation ! INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. • La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.

L'inconscient est l'ensemble des faits psychiques qui échappent à la conscience.

Il possède, selon Freud, un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres et se présente comme un ensemble dynamique de pulsions actives, séparées de la conscience par la censure.

• Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient.

Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. THÈMES DE RÉFLEXION • De quel « inconscient » s'agit-il ? Mettre en œuvre certains des thèmes de réflexion du sujet : « Qu'est-ce qui nous autorise à supposer l'existence de l'inconscient?» • « Destin.

1) Puissance mystérieuse qui fixerait de façon inéluctable le cours des événements.

2) Au sens concret, le cours des événements fixés par le destin; en particulier ceux qui constituent la vie d'un individu.

» • Faut-il comprendre le sujet de la façon suivante : L'inconscient est-il une puissance mystérieuse qui fixerait de façon inéluctable le cours des événements de la vie de chaque individu ? • Qu'est-ce qui peut amener à se poser cette question ? — Sous bénéfice d'inventaire (si l'on privilégie la réflexion freudienne). — Les actes manques (voire certains « accidents »). — Les rêves dits « prémonitoires ». — les « symptômes névrotiques », existant bel et bien quoi qu'en ait le patient. — Les phénomènes dits de « régression », de « fixation ». • Freud, dans ses Nouvelles conférences sur la psychanalyse (Gallimard), indique que si nous laissons tomber à terre un bloc de minéral sous forme cristallisée, il se brise, mais pas d'une façon quelconque; les cassures s'opéreront selon des lignes de clivage dont les limites et les directions qui, bien qu'invisibles extérieurement jusque-là, se trouvaient déjà déterminées de façon originale et immuable par le mode de structure préalable dudit cristal.

Il en serait de même pour la structure psychique.

Selon de nombreux psychanalystes, on aboutirait ainsi à de véritables structures stables dont les deux modèles spécifiques seraient représentés par la structure névrotique et la structure psychotique. Tant qu'un sujet répondant à l'une ou l'autre structure n'est pas soumis à de trop fortes épreuves, à des frustrations ou à des conflits trop intenses, il ne sera pas « malade » pour autant.

Le « cristal » tiendra bon.

Mais si, à la suite d'un événement quelconque, le « cristal » vient à se briser, cela ne pourra s'effectuer que selon les lignes de force (et de rupture) préétablies dans le jeune âge.

Le sujet de structure névrotique ne pourra développer qu'une névrose et le sujet de structure psychotique qu'une psychose. De la même façon, inversement, pris en traitement à temps et correctement « soignés », le premier sujet ne pourra se retrouver en bonne « santé » qu'en tant que structure névrotique à nouveau bien compensée, et le second qu'en tant que structure psychotique à nouveau bien compensée. Peut-on dire alors que même dans une conception freudienne de l'inconscient, l'inconscient est un destin ? • Quel est le sens de la « cure » psychanalytique ? COMPRÉHENSION ET ANALYSE DU SUJET • Sens des termes du sujet Quel est le sens de chacun des termes du sujet ? Inconscient : Terme freudien.

L'inconscient est un «lieu» psychique particulier qui a ses contenus représentatifs. »

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