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L'imagination est-elle ennemie de la raison ? ?

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« DIRECTIONS DE RECHERCHE • Qu'est-ce qui peut amener à opposer l'imagination et la raison ? — Opposition image-concept ? — Opposition des « types de raisonnements » (l'imagination se fonde-t-elle uniquement sur l' « analogie »?) • Réfléchir sur les différentes appréhensions que l'on peut avoir et de « l'imagination » et de « la raison ». • Cette opposition de l'imagination et de la raison repose-t-elle sur une certaine façon d'appréhender le psychisme humain ? (Par exemple, en particulier sur une théorie des « facultés »). • Ne peut-on concevoir d'autres contraires de la raison ? (Ne pas méconnaître, en effet, que le sujet n'est pas : L'imagination est-elle contraire à la raison, mais L'imagination est-elle le contraire de la raison ?) • S'intéresser aux travaux de Bachelard.

Ne pourrait-on dire que, pour lui, l'opposition est entre une raison et une imagination communes qui ont partie liée dans l'appréhension empirique du monde, dans leur fonction pragmatique et une raison et une imagination psychanalysées et rythmalisées qui s'accorderaient dans une claire séparation des tâches ? INDICATIONS DE LECTURE • Voir celles du sujet : L'imagination est-elle une fonction de connaissance ? (p.

75). • Pour une critique de l'épistémologie (Maspero), une étude de D.

Lecourt sur la réduction des métaphores chez Bachelard. • Logique de la philosophie d'Eric Weil (Vrin) : La violence comme contraire (autre) de la raison, notamment le chapitre : Philosophie et violence. POUR DÉMARRER La faculté de former des images à partir de ce qui fut perçu ou de se représenter des rapports originaux est-elle adversaire de la faculté de bien juger et de distinguer le vrai d'avec le faux ?Y a-t-il lutte et antinomie entre la fonction imaginante et l'imaginaire et, d'autre part, la puissance de bien juger ? CONSEILS PRATIQUES N'oubliez pas que toute la théorie classique saisit dans l'imagination une maîtresse d'erreur et de fausseté, une créatrice d'illusion, une « folle du logis » ! Dans cette perspective, l'imagination, dévaluée, est en lutte avec la raison.

Mais l'imagination n'aide-t-elle pas aussi la raison à construire la science et le vrai, grâce à sa puissance de création ? Vous utiliserez donc un plan progressif, en examinant les différentes facettes de l'imagination. BIBLIOGRAPHIE DESCARTES, Méditations métaphysiques, sixième méditation, Éditions de poche. HEGEL, Propédeutique philosophique, paragraphe 154, Minuit. PASCAL, Pensées, Hachette ou Seuil. Introduction.

— Pascal condamne sévèrement l'imagination, « cette partie décevante [c'est-à-dire trompeuse] dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté (...).

Cette superbe puissance, ennemie de la raison, qui se plaît à la contrôler et à la dominer, pour montrer combien elle peut en toutes choses, a établi dans l'homme une seconde nature ». Faut-il se rallier à cette opinion et voir dans l'imagination l'ennemie de la raison ? I.

— DE QUELLE IMAGINATION PEUT-IL S'AGIR ? On entend par raison la faculté de raisonner, c'est-à-dire d'établir des rapports nécessaires entre des faits ou des notions.

Le mot ne prête guère à confusion. Il n'en est pas de même d'imagination qui est pris en divers sens. A.

Ce mot dérivant d' « image », on peut définir l'imagination comme la faculté de former des images, c'est-à-dire des représentations sensibles dont le contenu est analogue à celui des sensations correspondantes, bien que les sens n'y interviennent pas.

Mais ces images sont de nature assez diverse. Les unes ne sont qu'une sorte de copie, aux contours plus ou moins indécis, de la donnée sensorielle : simples souvenirs, mais souvenirs plus concrets.

Elles sont le fait d'une mémoire imaginative plutôt que de l'imagination proprement dite. D'autres, quoique de même nature, n'ont pas la même origine : au lieu de reproduire purement et simplement des données sensorielles, elles supposent que celles-ci ont été plus ou moins élaborées ou combinées.

C'est ainsi qu'on peut se représenter imaginativement des êtres qui n'existent pas, comme le centaure, ou qu'on n'a jamais vus.

Dans ces cas, la mémoire imaginative fournit les éléments de la combinaison, mais c'est l'imagination qui combine. Considérée comme la faculté de former des images — qu'elle les forme par simple reproduction ou par combinaison —. »

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