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L'illusion, l'imagination, source d'erreur ?

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« Vocabulaire: IMAGE - IMAGINATION - IMAGINAIRE L'image est, en psychologie, une représentation mentale d'objets non présents.

L'imagination est, dans la psychologie classique, une activité de l'esprit qui fabrique des combinaisons nouvelles d'images.

Pour Sartre (qui nie comme Alain la réalité de l'image mentale, reflet passif du réel) l'imagination, ou fonction imageante, n'est qu'une manière de viser un objet réel : le viser, l'« intentionner » comme n'étant pas là.

Est dit imaginaire, tout produit de l'imagination, en tant qu'il se distingue du réel.

L'esprit humain est doué de diverses facultés, l'intuition sensible, l'entendement et l'imagination : celle-ci permet aux hommes de se représenter mentalement des objets non présents, autrement dit de les imaginer.

Elle joue également un rôle essentiel dans l'invention, c'est-à-dire dans la production de fictions.

Mais quelle est la puissance créatrice de l'imagination ? Il semble que l'imagination est limitée aux objets que nous avons antérieurement perçus. ERREUR : Affirmation fausse.

A la différence du mensonge, l'erreur implique la bonne foi; l'erreur, dit Platon, est une ignorance double, c'est-à-dire une ignorance qui ne se sait pas ignorante, une ignorance doublée d'une illusion. ILLUSION: 1) Toute erreur provenant de l'apparence trompeuse des choses (illusions perceptives). 2) Croyance ou opinion fausse abusant l'esprit par son caractère séduisant et le plus souvent fondée sur la réalisation d'un désir (Cf.

l'analyse de Freud concernant la religion).

Contrairement à l'erreur, qui peut être corrigée, l'illusion survit à sa réfutation. L'erreur, une vérité fausse • Étymologiquement, "erreur" vient du latin errer, "course à l'aventure", et de errarre, "aller çà et là", "errer", "se fourvoyer". • L'erreur est le résultat d'un processus actif, d'un jugement.

C'est une assertion non conforme aux normes de la vérité. • Pour Descartes, ainsi que pour Spinoza, l'erreur est une privation de connaissance ; on peut donc rectifier une erreur en approfondissant ses connaissances. "Il est certain que nous ne prendrons jamais le faux pour le vrai tant que nous ne jugerons que de ce que nous apercevons clairement et distinctement." Descartes, Principes de la philosophie, 1644. Pour Descartes, la faculté de juger, le "bon sens", est présente en chacun de nous.

Mais il nous arrive sauvent de nous tromper, de juger mal.

Aussi propose-t-il un principe simple, pour éviter l'erreur : nos jugements doivent toujours porter sur des idées "claires et distinctes".

(Cf.

Idée).

En cas de doute, j'ai toujours la possibilité de suspendre mon jugement. L'illusion, un leurre • Étymologiquement, "illusion" vient du latin illusio qui signifie "tromperie" et de illudere, "se jouer de", "se moquer de". • L'illusion représente la limite de notre nature humaine sensible et la capacité que nous avons de nous mentir pour satisfaire nos désirs. • L'illusion est étrangère à la réalité et s'installe au niveau de la perception (ex.: mirage) ou de la croyance.

Il n'est pas toujours possible de la dissiper (contrairement à l'erreur).

Freud dira: «[Les idées religieuses] sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'humanité; le secret de leur force est la force de ces désirs.» Freud, L'Avenir d'une illusion (1927). Pour Freud, il ne suffit pas de dire que la religion est une erreur, qui décrit de manière erronée la réalité et donne aux prêtres un ascendant illégitime sur les gens assez crédules pour les croire.

La religion a une force propre, celle du désir.

Elle est, comme l'ensemble des comportements humains, une des manifestations de la libido.

Pour Freud, la croyance en un Dieu providentiel est une projection de la figure paternelle, qui permet de se prémunir contre les angoisses rencontrées dans la réalité.

La religion est une pathologie, une névrose obsessionnelle, qui nous maintient dans un stade infantile et dont il faut se délivrer pour parvenir à l'âge adulte. La critique freudienne est à double tranchant, car elle permet aussi de voir que certaines critiques de la religion reproduisent, au nom de la science et de la liberté de penser, les mécanismes qu'elles croient critiquer.

Ce qui se prétend «discours rationnel» n'est souvent pas moins dogmatique et pas moins symptomatique de certains désirs et angoisses que la religion.. »

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