Aide en Philo

L'Idéal et l'utopie ?

Extrait du document

« SUJET : L'Idéal et l'utopie. Introduction.

— Certains rapprochent au point de les confondre, d'autres distinguent au point de les opposer, l'idéal et l'utopie : l'idéal, ce que l'imagination conçoit comme infiniment supérieur au réel ; l'utopie, représentation séduisante mais jugée irréalisable.

Il convient a"analyser ces deux notions avant de les comparer. 1e partie.

— Analyse de l'Idéal.

Cette conception apparaît nettement chez un Platon, par exemple, qui place le monde des Idées au-dessus du monde sensible.

Nous pouvons aujourd'hui préciser cette notion en distinguant, entr'autres, A.

— l'idéal scientifique, poussant l'homme à connaître de plus en plus, à chercher de plus en plus et de mieux en mieux la vérité ; B.

—l'idéal esthétique, poussant l'homme à créer de la beauté (théorie idéaliste) ; C.

— l'idéal moral, poussant l'homme à aimer de plus en plus ; D.

— l'idéal politique et social, visant, par exemple, à créer le maximum de liberté et de justice. 2e partie.

— Analyse de l'utopie.

Bien qu'il y ait des utopies fort anciennes (ex.

: communauté des femmes et des enfants chez Platon), le mot date du xvie siècle : Utopie de Thomas Morus ; il désigne un pays où tout se passe bien (eu = bien ; topos = lieu). On pense surtout aux utopies politiques et sociales (ex.

: socialisme dit utopique de Fourier). 3e partie.

— Comparaison.

Différences. A.

— L'idéal, qui tient compte de la réalité, est plus ou moins réalisable ; l'utopie, qui néglige la réalité, est, par définition même, irréalisable. B.

— Cette différence essentielle peut aboutir à une véritable opposition.

L'idéal pousse à l'action ; l'utopie se contente du rêve.

S'éloignant de l'action efficace, l'esprit de chimère, qui veut rêver peut rejoindre l'esprit de routine, qui se contente de dormir 4e partie.

— Ressemblances. A.

— L'idéal et l'utopie procèdent a) de l'imagination, — de celle qu'on a parfois nommée l'imagination compensatrice, celle qui aspire à corriger par de belles images les laideurs de la réalité ; b) du désir du mieux. B.

— Ce qu'un homme qualifie d'utopie peut être l'idéal d'un autre ; par ex.

: a) suppression de la misère ; b) suppression de la guerre. C.

— Souvent ce qu'on a d'abord qualifié d'utopie est ensuite devenu un idéal et même s'est réalisé ; ex.

: a) aviation (utopie d'Icare devenue l'idéal de Léonard de Vinci, et réalisée aujourd'hui) ; b) télégraphie sans fil ; c) démocratie. Conclusion.

— Il faut mettre l'idéal au-dessus de l'utopie, mais ne pas se hâter de nommer utopie ce qui est peutêtre le plus généreux idéal.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles