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Liberté ou nécessité ?

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« VOCABULAIRE: NÉCESSITÉ: Caractère de ce qui ne peut pas ne pas être.

Une proposition est nécessaire quand elle est rigoureusement démontrée, qu'on ne peut la refuser; synonyme: apodictique; contraire: contingent. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. C'est une question âprement discutée que de savoir si les événements arrivent nécessairement, fatalement, ou bien s'il existe, à côté du nécessaire, une part de contingence, de liberté, et peut-être de grâce. Que le monde ait pour origine un hasard aveugle ou un Dieu conscient, le problème pour l'homme se pose pareillement : sommes-nous des automates conscients ou bien des personnes capables de décisions réfléchies et libres? QU'APPELLE-T-ON NÉCESSITÉ ? Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ni être autrement qu'il est.

Le contradictoire d'un être nécessaire est appelé contingent.

Comme rien ne saurait surgir du néant absolu, il faut bien supposer à l'origine de tout un premier existant éternel, un premier être nécessaire. Si ce premier être n'est qu'une matière aveugle pleine de possibles, comment rendre compte de l'émergence de l'intelligence et de la liberté humaines ? S'il s'agit d'un être intelligent, tout puissant et bon, comment expliquer le mal et le malheur dans le monde ? QU'EST-CE QUE LE HASARD ? Le hasard signifie une cause aveugle, dénuée de toute intention et finalité, sans « pourquoi ».

Comme il y a de l'ordre dans le monde, ce dont témoignent la logique, les mathématiques, et les lois générales de la nature, l'on doit dire que le hasard produit des nécessités, ou bien qu'il s'identifie nettement avec elles.

Si le hasard gouverne tout, nos vies sont dénuées de sens et de finalité. Le hasard est une notion obscure, un concept aveugle (auquel ne correspond aucune définition valide) par lequel certains scientifiques et philosophes prétendent rendre compte de l'origine et du développement de toutes les formes d'êtres.

Il semble bien que la fonction principale de cette notion soit la négation d'une cause première intelligente : le refus de Dieu. Nous parlons de hasard, de chance, de malchance comme s'il s'agissait de causes réelles : rien n'est moins sûr. Il existe une science du « hasard » (cette formulation exclut d'entrée la notion commune donc de hasard ou de chance), à savoir la théorie mathématique des probabilités, discipline de surcroît confirmée par l'expérience. Les jeux de hasard sont régis par des règles indépassables (seul le gagnant est indéterminable, mais il est impossible qu'il gagne à tous les coups).

La théorie des probabilités démontre que les « chances » s'équilibrent plus le nombre de coups joués est grand, et donc que les improbabilités les plus élevées signifient l'intervention d'une intelligence et volonté. Libre arbitre ou serf arbitre ? La réflexion universelle oscille entre ces deux pôles : l'homme est-il libre ou bien proie passive des forces obscures du destin? Entre l'une et l'autre voies, des degrés sont bien sûr possibles.

La tradition judéo-chrétienne affirme que l'homme est doué de libre arbitre : l'homme est doué de raison (arbitre), même si c'est une raison limitée, fragile et faillible; et sa volonté est libre.

La liberté est valeur et perfection; c'est une liberté de bien faire.

La liberté de mal faire existe pour rendre authentique la liberté de bien faire. On appellera licence la liberté entendue comme possibilité de tout faire.

Ainsi, Adam et Eve (les premiers hommes) pouvaient ne pas désobéir à Dieu; leur choix était libre, nul ne les a forcés, le serpent les a seulement tentés.

Ils sont donc responsables et coupables du crime originel de trahison envers Dieu leur bienfaiteur.

Jetés dans un monde plein de misères, les hommes sont libres de leurs choix; selon certains, leur liberté est fragilisée, elle nécessite donc pour accomplir le bien l'aide ou la grâce de Dieu; selon d'autres (dont Descartes), la liberté est pleine et intacte, et l'homme dispose des forces suffisantes à assurer son salut, le libre arbitre le rendant « en quelque façon semblable à Dieu en le faisant maître de lui-même ».

A l'égard des événements qui ne dépendent pas de nous, les cartésiens préconisent une attitude passive et fataliste. Les négateurs du libre arbitre sont tout entiers fatalistes.

Ils admettent un destin, une fatalité venant soit du hasard, soit des dieux, des forces de la nature, des puissances sociales, ou encore des pulsions obscures de l'inconscient. Nombreux sont les philosophes qui se sont efforcés de sauver la liberté comme compréhension de ce qui arrive nécessairement (Spinoza, Nietzsche, Marx) ; il s'agit là d'une réconciliation avec le destin ou fatalité, le summum de. »

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