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Liberté et contrainte ?

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« Définition des termes du sujet: CONTRAINTE : Force ou coercition extérieure qui empêche l'action volontaire.

Ne pas confondre avec obligation, qui émane de la volonté. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique. La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exigence dont l'homme doit se montrer digne. Qu'est-ce que la liberté ? La définition la plus générale et la plus immédiate qu'on peut en donner est sans doute l'absence de contrainte.

Est libre ce qui ne subit pas de contrainte et n'est pas empêché dans son action.

En ce sens très large, on parlera, par exemple, de chute « libre », c'est-à-dire d'une chute qui obéit à sa propre loi, sans rencontrer d'obstacle extérieur.

« La liberté est l'absence de tous les empêchements à l'action qui ne sont pas contenus dans la nature et la qualité intrinsèque de l'agent », écrit Hobbes (De la liberté et de la nécessité).

C'est ainsi que d'un homme enchaîné on dira qu'il n'est pas libre de se mouvoir.

En revanche, il serait absurde de dire que, parce qu'il ne peut pas voler comme l'oiseau, l'homme n'est pas libre de ses mouvements.

On peut toutefois remarquer que l'homme cherche à repousser toujours plus loin ses limites, ce dont témoignent à la fois le mythe d'Icare et l'invention technique de l'aviation.

C'est bien souvent à travers les obstacles qu'elle rencontre ou les interdits qu'on lui oppose que la liberté se révèle à elle-même.

C'est peut-être d'abord en prenant conscience de ce qu'il ne veut pas que l'homme prend conscience de ce qu'il veut.

C'est la raison pour laquelle la première définition de la liberté, sa définition la plus simple est une définition simplement négative : être libre, c'est ne pas être empêché de faire ce que l'on veut. Les obstacles que la liberté rencontre peuvent être de deux sortes : les uns sont naturels, les autres humains.

Je peux ne pas pouvoir faire ce que je veux, parce qu'un obstacle naturel s'y oppose, ou parce qu'on me l'interdit.

Je veux me promener, par exemple, et je dois y renoncer parce qu'une tempête de neige a bloqué ma porte ou parce que mon père me l'interdit, au prétexte que je dois travailler.

On voit, sur cet exemple, que la contrainte que m'impose autrui ne produit pas le même effet sur ma liberté que celle que m'oppose la nature.

Contre la nature, je peux agir, ou convertir mon projet initial en un autre, sans perdre ma liberté : rester chez moi jouer aux cartes, par exemple.

Contre la volonté d'autrui, je ne renonce pas à ma volonté propre, mais la maintiens dans la révolte comme dans la soumission.

C'est par conséquent dans le rapport à autrui que la liberté se construit et se problématise.

Ma liberté – ou ma non-liberté – se définit d'abord par rapport à celle des autres.

C'est d'ailleurs ce que manifeste le sens originel de mot liberté : être libre (du latin liber) a d'abord signifié ne pas être esclave (du latin servus).

Par opposition à l'esclave, traité comme outil animé, selon la définition d'Aristote (La Politique, IV, 1253-b28), le maître dispose librement de sa personne et participe, en tant que citoyen, à la vie publique.

La liberté, historiquement, a d'abord été un statut, c'est-à-dire une condition sociale et politique garantie par un ensemble de droits et de devoirs. La liberté comme spontanéité de l'agir • C'est le sophiste Calliclès qui définit la liberté comme absence de contraintes.

Pour ce personnage du dialogue de Platon intitulé Gorgias, être libre, c'est faire tout ce que l'on veut sans se soucier d'autre chose que de satisfaire ses désirs. Le discours de Calliclès. " Certes, ce sont les faibles, la masse des gens, qui établissent les lois, j'en suis sûr.

C'est donc en fonction d'euxmêmes et de leur intérêt personnel que les faibles font les lois, qu'ils attribuent des louanges, qu'ils répartissent des blâmes.

Ils veulent faire peur aux hommes plus forts qu'eux et qui peuvent leur être supérieurs.

C'est pour empêcher que ces hommes ne leur soient supérieurs qu'ils disent qu'il est vilain, qu'il est injuste, d'avoir plus que les autres et que l'injustice consiste justement à vouloir avoir plus.

Car, ce qui plaît aux faibles, c'est d'avoir l'air d'être égaux à de tels hommes, alors qu'ils leur sont inférieurs. Et quand on dit qu'il est injuste, qu'il est vilain, de vouloir avoir plus que la plupart des gens, on s'exprime en se référant à la loi.

Or, au contraire, il est évident, selon moi, que la justice consiste en ce que le meilleur ait plus que le moins bon et le plus fort plus que le moins fort.

Partout il en est ainsi, c'est ce que la nature enseigne, chez toutes les espèces animales, chez toutes les races humaines et dans toutes les cités ! Si le plus fort domine le moins fort et s'il est supérieur à lui, c'est là le signe que c'est juste. De quelle justice Xerxès s'est-il servi lorsque avec son armée il attaqua la Grèce (1), ou son père quand il fit la. »

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